Nouakchott le
23juillet 2015
A Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz
Président de la
République Islamique de Mauritanie
Excellence,
Le 15 janvier 2015, Biram
Dah Abeid, Brahim Bilal Ramdhane et
Djibi Sow ont été condamnésà une peine de prison de 2ans suite à leur
protestation pacifique contre l’esclavage en Mauritanie. Des arrestations
similaires ont été enregistrés au niveau de Nouakchott aussi.
Suite à tous ces
évènements je vous exprime nos plus profondes préoccupations et recommande
vivement à votre gouvernement de libérer immédiatement ces avocats de droits de
l’homme de la prison et de travailler avec eux de manière constructive afin
d’éradiquer le problème d’esclavage en Mauritanie.
La vaste majorité de la
communauté internationale condamne l’esclavage et nous saluons les énormes
progrès réalisés par le gouvernement Mauritanien afin de mettre fin à
l’esclavage, mais force est d’admettre que ce problème persiste toujours. La
loi passée en 2007 criminalisant l’esclavage n’a pas vu une application
appropriée et selon l’indice Global Slavery le nombre d’esclaves en Mauritanie
atteint 155.000.
Comme ces questions
persistent et s’accentuent rapidement, le fait d’emprisonner des activistes
anti esclavagistes doit être reconnu comme étant une énorme injustice. Biram
Dah Abeid a reçu une série de récompenses pour son combat contre les injustices
humaines telles que le prix des Nations Unies pour les droits de l’homme pour
son combat contre l’esclavage en Mauritanie et le prix de paix Weimar de 2011.
Mr Abeid a aussi été désigné comme l’un des penseurs les plus influents au
monde par Foreign Policy et son incarcération est vue comme une grande
injustice et aucune personne au 21e siècle ne devrait être
emprisonnée pour avoir plaidé en faveur de l’application d’une loi contre l’esclavage.
Je sais que les états
unis restent un allié fort et un partenaire a la
Mauritanie dans le domaine du commerce et des questions sécuritaires, et je
serai heureux de voir des progrès continus se réaliser avec vous dans le
domaine pressant de l’esclavage en Mauritanie. Aussi je vous demande de gracier
immédiatement Biram Dah Abeid, Brahim Bilal Ramdhane et Djibi Sow ainsi que
tous les autres activistes anti esclavagiste et de les libérer de prison, de
les autoriser à rouvrir leurs bureaux en Mauritanie et de continuer les
reformes sociales en partenariat avec ces défenseurs des droits de l’homme.
Veuillez agréer
Excellence Monsieur le Président en l’expression de ma très haute
considération.
Paul Strauss
Sénateur
District Colombia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire