INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT
ABOLITIONNISTE
EN MAURITANIE
Nous annoncions par un communiqué de presse
du 5 juillet l’arrestation par la Brigade de gendarmerie de R’kiz d’un maitre
esclavagiste du nom de Abdallahi ould Tghana riche notable de la tribu des
Rhahle pour des faits de pratiques esclavagistes sur une dame nommée Tislim
mint Moulid qui était affectée dans des conditions inhumaines à la garde du
cheptel du maître.
A deux jours du début des débats à
l’Assemblée Nationale sur le nouveau projet de loi criminalisant les pratiques
esclavagistes, quelle ne fût la surprise des militants abolitionnistes de R’kiz
quand le Chef de Brigade de la gendarmerie leur appris avoir reçu des ordres du
parquet de Rosso lui sommant de libérer immédiatement le maitre esclavagiste Abdallahi
Ould Tghana malgré l’établissement formel des faits d’esclavage. Après enquête,
il a été découvert que le Procureur de Rosso
a agit sur instructions venues de Nouakchott.
Ainsi, l’on se demanderait à quoi servent les
lois criminalisant l’esclavage quand les autorités en font régulièrement le
déni et s’immiscent dans les affaires en cours de traitement par la justice
pour les arrêter dans le seul but d’assurer l’impunité aux esclavagistes
« pris la main dans le sac ».
Face à cette situation inacceptable, IRA –
Mauritanie :
Réaffirme son engagement ferme à continuer à
démasquer et dénoncer les pratiques esclavagistes en Mauritanie et à exiger des
poursuites contre les esclavagistes et des réparations adéquates pour les
victimes,
Appelle le Haut Commissariat aux Droits de
l’Homme de l’ONU de se saisir de ce cas flagrant pour démasquer la politique
mensongère des autorités mauritaniennes dans leur pseudo lutte contre
l’esclavage,
Appelle toutes les mauritaniennes et tous les
mauritaniens épris de justice et d’égalité à dénoncer la solidarité des
autorités mauritaniennes avec les personnes et groupes reconnus de pratiques
esclavagistes et à œuvrer pour l’avènement d’une Mauritanie égalitaire et véritable
démocratique qui ne pourrait en aucun cas être un sanctuaire pour les tenants
de pratiques médiévales et inhumaines.
Nouakchott, le 07 juillet 2015
La commission de communication
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