Les réfugiés mauritaniens présents sur son sol et ceux de la
vallée ont reçu au passage bien des imprévus dans leur insertion et autre droit
à la retraite, qu’ils ne seraient pas incapables d’un nouvel étonnement, après
24 ans. Certains d’entre eux enregistrés au Sénégal se sont vus dédommagés pour
« préjudice subi » et même intégrés surtout s’ils portaient une
tenue, dans un pays qui n’a connu que deux civils à sa tête face à six
militaires cette « solidarité » (tadamoun) de corps se comprend,
c’est l’aboutissement d’une façon de se comporter entre frères d’armes. L’armée
a joué un rôle sinistre et entrainé notre pays dans une rupture avec les
principes et les valeurs dont nous avons aujourd’hui plus que besoin. Et que
dire de la fuite en avant du « toujours plus » d’une l’administration
qui en découvrant brutalement l’ulcère d’une époque où la bonne gouvernance est
devenue trop dure pour nos vos vues en jetant
ses insuffisances au visage de ses fonctionnaires déportés de force.
Aussi, 24 ans après, si la Mauritanie refuse de faire face à ses obligations
et devoirs, vis-à-vis de ses agents, il y a de quoi être sceptique, en effet, des
problèmes d’enrôlement, d’engagement se posent avec acuité pour les réfugiés, accueillis
pourtant par « le Président des pauvres ». Réfugiés mauritaniens, « indignez-vous » pour paraphraser
Stéphane Hessel, nous devons tous nous lever et adopter la même attitude de
fermeté face à l’arbitraire dont nous somme l’objet, car les acteurs désignés
pour l’application des décisions prises en conseils des ministres (exception
faite de M. Brahim directeur de la fonction publique qui ne nous a jamais fermé
sa porte), ne semblent réagir à notre cas. Dans mon pays on reste encore hélas confondu
dans la mise en application d’une décision ministérielle.
Réfugiés Mauritaniens indignez-vous, car le feu qui couvait sous
la cendre a fini par prendre, attisé par les vents du désespoir, chez des
refugiés sans emplois et sans toit dans leur propre pays et ce par l’entêtement
d’une administration décidée à entrainer ses anciens fonctionnaires dans la
fournaise du côté de leurs ministères de tutelle, et que la volonté de couvrir
ce feu par une chape de mensonge ne fera qu’envenimer. Réfugiés mauritaniens,
indignez-vous car, si nous
laissons faire, les nuits seront plus longues. Désespérons dans tout sauf dans notre juste cause et sachons que notre
combat est pour nos enfants, petits enfants, nièces et neveux, afin que les
choses changent pour eux, dans une Mauritanie en phase avec la conciliation de
ses cultures différentes.
Indignez-vous réfugiés mauritaniens. Escroquerie, abus de
confiance et complicité pour « gommer » du fonctionnaire, sont des
infractions constatées par nombre de collègues. Aussi, nous demandons que cesse
la politique de l’autruche du deal entre l’Etat et Tadamoun (une structure sur
laquelle nous reviendrons) , regardons plutôt la réalité en face, ce pays est
trop riche pour ne pas avoir besoin de l’apport de tous ses fils.sa première
ressource.
Nous demandons au Président de la République qui est notre premier
interlocuteur, de nous définir clairement quel est le rôle de son administration, lui
qui doit ouvrir les yeux avant qu’il ne soit trop tard car s’il a fait preuve
de bonne volonté, ses ordres n’ont pas été exécutés, oui les choses n’ont pas
été faites dans les règles de l’art concernant les ¾ des réfugiés. Et comme
disait l’autre, l’indifférence est la
pire des attitudes. S’indigner c’est refuser l’arbitraire, lui résister. A suivre.
Amadou Diagne NIANG
Rédacteur d’administration générale, Journaliste réfugié.
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