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lundi 1 décembre 2014

IRA-Mauritanie : Réponse à Ould Abdel Aziz



Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie

Réponse à Ould Abdel Aziz

« Moi au pouvoir, Biram ne verra pas le soleil », c’est, paraît-il, le nouveau credo de Ould Abdel Aziz, qu’il aime à se répéter devant les membres les plus proches de son entourage. C’est aussi le message qu’il a voulu adresser aux dirigeants d’IRA entassés derrière les barreaux de la prison civile de Rosso, lors de son discours à la Nation prononcé à l’occasion du cinquante-quatrième anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie. C’est aussi l’ordre implicite adressé en direction des juges, des tribunaux et des personnels pénitentiaires pour qu’ils ne se gênent surtout pas quand ils auront à traiter du cas du Président d’IRA et de ses compagnons. Dans ce pays, la parole du Président est, décidemment, au-dessus de toutes les lois.

En réponse à la langue de bois et au flot de propos creux que le Général Ould Abdel Aziz a débités en cette veille du 28 novembre, l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) tient à déclarer ce qui suit :

La menace véritable qui pèse sur l’unité nationale et hypothèque l’existence même du pays est la volonté manifeste de l’Etat mauritanien, poussé par les forces les plus rétrogrades du pays, à maintenir des pans entiers de la société mauritanienne dans l’esclavage et la ségrégation raciale les plus abjects;

 L’augmentation des traitements des fonctionnaires claironnée par Ould Abdel Aziz vient partiellement compenser la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité que le pays vient de connaître. Elle sera d’ailleurs vite épongée par les hausses des prix déjà programmée. Par ailleurs, pour les deux tiers de la population maintenus à l’écart de la rente de l’Etat et de la fonction publique, et constitués essentiellement de Hratine, la seule augmentation qu’ils connaîtront sera celle du coût de la vie doublée d’une marginalisation de moins en moins supportable ;

Toute la direction d’IRA est derrière les barreaux, coupée du monde extérieur et livrée aux caprices sadiques de geôliers  haineux. Mais cela ne fera pas oublier à IRA et à ses militants et sympathisants qu’un certain 28 novembre 1990, des officiers de l’armée mauritanienne, agissant sous la responsabilité d’un régime que Ould Abdel Aziz servait au plus haut niveau, avaient pendu 28 militaires de la communauté des Noirs de Mauritanie dans le cadre d’une vaste opération de « dénégrification » de l’Armée. IRA a instauré la tradition d’un pèlerinage à Inal, lieu de cette tragédie, mais se trouve cette année empêchée d’accomplir ce devoir de mémoire. La direction d’IRA adresse ses condoléances aux ayants droit et continue à réclamer que justice soit faite.

IRA dénonce les conditions scandaleuses faites de traitements inhumains et dégradants, tortures psychologiques, morales et physiques infligées à ses dirigeants et militants dans les prisons de Rosso et Nouakchott. Ils sont maintenant 17 détenus d’opinion dont le Président Biram Ould Dah Ould Abeid, Prix de l’ONU 2013 pour les Droits de l’Homme, et son adjoint, Brahim Ould Bilal, à subir les humeurs et les brimades de geôliers exécutant des ordres stricts de les enfermer à double tour de 18 heures à 8 heures dans des cellules exiguës et surpeuplées.
IRA est plus que jamais déterminée à poursuivre sont combat pacifique en vue d’imposer la justice et l’égalité entre les Mauritaniens. Ni les menaces, ni les mauvais traitements, ni la chaleur suffocante, ni les moustiques porteurs des pires maladies et encore moins les campagnes de dénigrement méthodiquement orchestrées par le Pouvoir qui y emploie ses bataillons de Hratine de service ne nous feront plier ou monnayer notre honneur ou notre dignité.


 La Commission de Communication             Nouakchott le 28 Novembre 2014

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