مبادرة إنبعـــاث
الحــــركة الانعتـــــــاقية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT
ABOLITIONNISTE
EN MAURITANIE
Un ministre ment devant la chambre basse
du Parlement
Communiqué de presse
Le 25 novembre 2014, interpellé par
un député sur la situation des prisonniers d’IRA – Mauritanie, lors de son
passage à la session parlementaire en cours, le Ministre de la justice, Monsieur
Sidi OULD ZEINE, à la surprise générale, déclarait que lesdits militants se
retrouvent en détention, à cause de leurs propos et comportements racistes,
dans le centre hospitalier Cheikh ZAED, à Nouakchott. Selon lui, les activistes
d’IRA – Mauritanie auraient présenté, l’un des leurs, à la structure sanitaire
et exigeaient de le faire soigner seulement par un médecin descendant
d’esclave, en somme Hartani. Le Ministre argue, ainsi que l’objectif du groupe d’abolitionnistes
consistait à semer le désordre dans l’établissement public mais il se garde
bien d’argumenter plus avant, sur les mobiles, les intentions, les calculs
déductibles des actes allégués.
D’autre part, le Premier Ministre Mr Yahya
OULD HADEMINE, à des visiteurs en privé, a servi une version moins alambiquée
du récit de Mr OULD ZEINE. D’après lui, la décision de porter un coup à IRA –
Mauritanie a été prise en Conseil de gouvernement bien avant le 11 novembre –
date de l’arrestation de Biram DAH ABEID et de ses camarades et cela, suite à
deux communications entendues, à l’occasion. En voici la teneur :
-
Le
Ministre de la Santé a exposé une la version erronée que son collègue de la
justice a servie aux députés.
-
Le
Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération ajoutera, en substance: « pour
la respectabilité du pays, les autorités devraient effectuer des arrestations
massives de militants d’IRA – Mauritanie dont le Président Biram DAH
ABEID ; c’est un message nécessaire au Sénat américain qui a accordé la
parole à Biram, un certain 24 juillet
2014. C’est également un message nécessaire aux activistes de la Société civile
américaine qui ont inspiré la déclaration du Conseil de la ville de Chicago
contre la Mauritanie, traitée d’ « esclavagiste ». D’après le
Ministre, Il faudrait également envoyer un signal fort aux organisations de
défense de Droits humains en Europe et ailleurs mais aussi prouver, à tous les
soutiens d’IRA – Mauritanie, que l’arrestation de nombreux militants de
l’organisation, y compris celle de Biram, ne sera pas une catastrophe mais un
fait plutôt anecdotique.
A présent, il convient de rétablir la
vérité de ce qu’on pourrait appeler « l’affaire de l’hôpital Cheikh
ZAED ». Une fois de plus, les hautes autorités du pays ont recours au
mensonge vicieux et c’est une jurisprudence bien établie depuis la dictature de
Moawoya OULD TAYA.
Il s’agit d’une simple hospitalisation,
avec une proportion raisonnable de panique et d’incompréhension face à un
garçon d’une trentaine d’années qui a perdu, subitement, l’usage de toute la
partie gauche de son corps, pendant qu’il conduisait une voiture. Quand le
patient a été présenté, de nuit,
l’infirmier de garde un arabo-berbère reconnu les militants d’IRA et
déclaré, crument, qu’il refuse de soigner un malade d’une organisation
d’apostats. Le Directeur-adjoint de l’hôpital, Dr Abdallahi OULD ELY SALEM, est
intervenu blâmant l’infirmier maladroit ; le rappel à l’ordre permit la
prise en charge immédiate du patient.
Contrairement aux allégations mensongères de
Mr Sidi OULD ZEINE, le jeune a été soigné par un personnel constitué - exclusivement et par hasard - d’infirmiers et
de médecins arabo-berbères ; il est gardé en observation pendant quelques
jours, le plus naturellement du monde, avec d’autres malades.
Les autorités mauritaniennes, dans
leur amateurisme et par une communication maladroite, ont tripatouillé,
successivement, les charges contre les prisonniers d’IRA – Mauritanie :
- d’abord, «organisation d’une caravane
non autorisée »
- ensuite, « incitation à la haine
raciale »
- puis, « atteinte au sacré »
- enfin, « gestion d’une organisation
illégale et rassemblement non autorisé »
- Et le Ministre de la justice,
autorité du Parquet, d’ajouter la cerise sur le gâteau : « troubles et
agression au personnel médical. »
Alors, pourquoi laisser en liberté
les présumés auteurs de troubles dans « affaire de l’hôpital ZAED »
pour arrêter d’autres à Rosso, dans un tout autre cadre ?
Les autorités de la Mauritanie
ethno-tribale, qui couvrent l’injustice séculière sous leurs alertes d’une
atteinte à l’unité nationale et d’un présumé complot sioniste, doivent se
rappeler certaines réalités, hélas plus prégnantes que la propagande:
§ Le personnel médical, comme celui des
forces de défense et de sécurité, de l’éducation nationale… de presque tous les
corps constitués, a été quasiment dénégrifié par les déportations et autres
évictions, lors des évènements de 1989 ; IRA – Mauritanie n’est née que 20
ans plus tard.
§ Par une politique bien planifiée et
exécutée, les dizaines de milliers d’anciens fonctionnaires peuls, wolofs,
soninkés et bambaras, revenus de leur exil, continuent à attendre les promesses
d’insertion et d’indemnisation - jamais tenues - d’un pouvoir voué à entretenir
des prébendes préférentielles, au profit de coteries arabo-berbères, ultra
minoritaires, qui exploitent la peur du changement, la relayent, l’exacerbent,
afin de poursuivre leur œuvre de prédation.
§ Le Lycée polytechnique à vocation
militaire, l’Ecole des mines, l’Ecole nationale d’Administration, de la Magistrature
et de Journalisme (ENAMJ), la Faculté de
médecine – des structures toutes créées sous le mandat du Président Mohamed
OULD ABDEL AZIZ – n’offrent point de place pour les jeunes hratin, peuls,
soninkés, wolofs et bambaras : le quota y est d’un étudiant nègre pour 99
arabo-berbères.
Par ce rappel, nous disons à Noura
MINT AHMED et à bien d’autres victimes de l’esclavage mais aussi à Houleye SALL,
Présidente du Collectif des veuves des martyrs des massacres extrajudiciaires
des camps de de la mort de 1989-19991, que l’histoire avance, inexorablement,
vers le triomphe de l’équité qui est l’accomplissement du genre humain. Qui se
met en travers, vacille, puis s’écroule piétiné et redevient poussière.
Nouakchott, le 09 décembre 2014
La Commission de communication
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