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mardi 16 décembre 2014

Urgent: Esclavage en Mauritanie, pratiqué par la famille d'une ministre en fonction



Esclavage en Mauritanie, pratiqué par la famille d'une ministre en fonction

Intervention requise, dans l’intérêt des victimes



Un nouveau cas d'esclavage vient d’être mis à nu le 9 Decembre 2014 par l’ong SOS Esclaves, dans la ville d’Atar, au nord du pays. Informées, les autorités ont constaté les faits mais tentent de les camoufler, comme il est d’usage courant, face à de tels scandales.


Le ministre de la justice d’évertue aux pressions pour occulter la plainte contre les maîtres; ceux-sont membres de la famille de la Ministre des Affaires sociales de l’Enfance et de la Famille,
Madame Lemina Mint El Ghotob Ould Momma. 


Le dossier complet de l’affaire est joint (documents en Arabe), y compris le texte de la plainte et la déclaration des premiers témoins (coordinateur de SOS Sesclaves):

1) La plainte déposée par la  sœur de la victime,et sa traduction

2) Le rapport du coordinateur regional de SOS Esclaves et sa traduction

A cause des précédents d’abandon de poursuite et d’intimidation des victimes, nous demandons, aux députés du Parlement européen, de demander á la Commission de l’Union européenne, d’exercer, sur la Mauritanie, une pression publique afin d’appliquer, en l’occurrence, la loi 048-2007 criminalisant l'esclavage. 


Nous rappelons que la Mauritanie a dépeché ce dimanche une délégation de haut rang conduite par Mme Aichetou Mint M'Haiham, Commissaire aux Droits de l'homme et à l'Action humanitaire à destination de Strasbourg pour  assister aux réunions du parlement européen sur les droits de l'homme prévues la semaine prochaine. Elle est accompagnée par la présidente de la Commission Nationale des Droits de l'homme, deux députés à l'Assemblée Nationale et le Directeur des Droits de l'Homme au Commissariat ainis que Me Hamdi Ould Mahjoub, Directeur général de l'Agence Nationale Tadamoun pour la lutte contre les séquelles de l'esclavage, pour l'insertion et pour la lutte contre la pauvreté. 



Abidine Merzough,

Coordinateur pour l' Europe,   IRA-Mauritanie 



                                                                                              Europe le 15 Décembre 2014





Traduction de la plainte





A l'attention de SOS Esclaves, coordination régionale de l’Adrar



Ville d’Atar, le 9/12/2014



Objet: Plainte



Madame Tarba Mint Mboirik dépose cette plainte contre la famille Ledham Ould Momma, résidant dans la localité Mbazga-Laamara; elle l’accuse de pratiquer la forme plus abjecte de l'esclavage contra sa soeur Aicha et ses enfants. Il interdit à celle-ci de sortir, de parler aux gens et l’oblige à rompre toutes les relations avec sa mère et ses frères qui habitent la même localité.

La victime a vécu toute sa vie séparée de sa maman, sans autorisation de prier pour elle après son décès.



En conséquence, sa sœur, Tarba Mint Mboirik, exige la libération de Aïcha, le rétablissement dans ses droits et la punition sévère de la famille esclavagiste.





Signature de la plaignante: Tarba Mint Mboirik

Signature de l'assistante: Fatma Sghair







Traduction du rapport du coordinateur regional de l'ong SOS Esclaves.

                        Rapport

Madame Tarba Mint Boirik a déposé une plainte le 9/12/2014 contre la famille Ledham Ould Momma, auteur de pratiques d’esclavage traditionnel sur sa soeur Aicha Mint Mahfouth et ses filles Oumelbarka et Soueilma Mint Mboirik

Le coordinateur de SOS Esclaves au niveau de la région de l'Adrar, accompagné par la sœur de la victime, a rendu visite, le 11-12-2014, au Gouverneur de la région pour l'informer du cas et lui demander d'apporter le soutien requis par cette violation  de la loi pénale. Ce dernier a exigé, immédiatement, du préfet de la ville d’Atar, d'intervenir, sans délai, afin d’effectuer des investigations.

Lorsque nous sommes arrivés chez le préfet, ce dernier a saisi, par appel téléphonique, le commissaire de police pour l’instruire d'emmener les victimes, de chez la famille Ledham Ould Momma.

Au commissariat de police d'Atar, nous avons trouvé que la victime a été emmenée sans l'intervention de la force publique, d’où les question sur la source de la fuite. Nous nous sommes, alors, rendus à l’évidence d’une connivence entre les autorités et les maîtres.

Lors de l'interrogatoire la victime a reconnu être esclave de Mr, Ledham Ould Momma, qui l'aurait affranchie, juste avant sa mort, en 2013 ; ainsi, elle et ses enfants vivent, depuis plus 50 ans, dans les conditions d'esclavage les plus atroces et l'humiliation.

Le commissaire nous a demandé si nous voulons l'emmener avec nous au siège de notre Ong, ce que nous avons refusé ; il s’agit d’une responsabilité de l’Etat dont les autorités devaient apporter l'assistance aux victimes et les mettre en sécurité. Les autorités n'en ont pas tenu compte et enjoignirent, à Aïcha, de rentrer chez elle et de revenir le 12-décembre 2014.

Nous rédigeâmes une lettre de protestation pour demander l'application de la loi criminalisant l'esclavage ; le courrier a été déposé, en copies multiples, chez le Gouverneur, le préfet, la direction régionale de la sureté et la gendarmerie. Par la suite le commissaire a fait emmener les victimes et leur père, Mr Mboirik, pour  l’interroger, en notre présence. Ce dernier nia la pratique de l'esclavage sur sa personne, en dépit des preuves claires qui confirment son statut servile et celui de sa famille.

Le commissaire s'est montré désintéressé à agir et promit que l'affaire prendra son cours vers la justice, dans l’attente d’une réponse du Procureure de la république. Celui-ci nous parut, par la suite, incarner l'obstacle principal au traitement convenable de la plainte ; il s’oppose, sans ambiguïté, à l'application de la loi.

Ensuite, nous avons rencontré le préfet qui a ordonné le transport des victimes au siège de notre organisation, SOS Esclaves et ce, en compagnie du maire de la localité de Atawaz ; or, le commissaire de police a refusé d'exécuter l’ordre et a préféré attendre la réponse du Procureur de la république.

Nous rappelons que la plaignante, Mdamae Tarba Mint Mboirik, n'a pas été entendue par la police, encore moins devant un magistrat de l’instruction.





Le coordinateur regional de la region d'Adrar

Elmoubarek Ould Memhmoud

Atar le 12.12.2014





Nota bien : Un cas d’esclavage dans la famille du Ministre des Affaires sociales de l’Enfance et de la Famille du gouvernement actuel, Mme Lemina Mint El Ghotob Ould Moma pendant que le général Aziz prend les soins d'envoyer des manifestants devant les députés Européens à Strasbourg pour perturber, saboter les travaux  d'une résolution sur la Mauritanie.  Il faut noter que les femmes mauresques sont plus esclavagistes que les hommes parce qu'elles dépendent entièrement des travaux domestiques que font  les esclaves à leur place dans leurs foyers.







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