Esclavage en
Mauritanie, pratiqué par la famille d'une ministre en fonction
Intervention
requise, dans l’intérêt des victimes
Un nouveau
cas d'esclavage vient d’être mis à nu le 9 Decembre 2014 par l’ong SOS
Esclaves, dans la ville d’Atar, au nord du pays. Informées, les autorités ont
constaté les faits mais tentent de les camoufler, comme il est d’usage courant,
face à de tels scandales.
Le ministre de la justice d’évertue aux pressions pour occulter la plainte contre les maîtres; ceux-sont membres de la famille de la Ministre des Affaires sociales de l’Enfance et de la Famille,
Madame Lemina Mint El Ghotob Ould Momma.
Le dossier
complet de l’affaire est joint (documents en Arabe), y compris le texte de la
plainte et la déclaration des premiers témoins (coordinateur de SOS Sesclaves):
1) La
plainte déposée par la sœur de la victime,et sa traduction
2) Le
rapport du coordinateur regional de SOS Esclaves et sa traduction
A cause des
précédents d’abandon de poursuite et d’intimidation des victimes, nous
demandons, aux députés du Parlement européen, de demander á la Commission de
l’Union européenne, d’exercer, sur la Mauritanie, une pression publique afin
d’appliquer, en l’occurrence, la loi 048-2007 criminalisant l'esclavage.
Nous rappelons
que la Mauritanie a dépeché ce dimanche une délégation de haut rang conduite
par Mme Aichetou Mint M'Haiham, Commissaire aux Droits de l'homme et à l'Action
humanitaire à destination de Strasbourg pour
assister aux réunions du parlement européen sur les droits de l'homme
prévues la semaine prochaine. Elle est accompagnée par la présidente de la
Commission Nationale des Droits de l'homme, deux députés à l'Assemblée
Nationale et le Directeur des Droits de l'Homme au Commissariat ainis que Me
Hamdi Ould Mahjoub, Directeur général de l'Agence Nationale Tadamoun pour la
lutte contre les séquelles de l'esclavage, pour l'insertion et pour la lutte
contre la pauvreté.
Abidine
Merzough,
Coordinateur
pour l' Europe, IRA-Mauritanie
Europe
le 15 Décembre 2014
Traduction
de la plainte
A
l'attention de SOS Esclaves, coordination régionale de l’Adrar
Ville
d’Atar, le 9/12/2014
Objet:
Plainte
Madame
Tarba Mint Mboirik dépose cette plainte contre la famille Ledham Ould Momma,
résidant dans la localité Mbazga-Laamara; elle l’accuse de pratiquer la forme
plus abjecte de l'esclavage contra sa soeur Aicha et ses enfants. Il interdit à
celle-ci de sortir, de parler aux gens et l’oblige à rompre toutes les
relations avec sa mère et ses frères qui habitent la même localité.
La
victime a vécu toute sa vie séparée de sa maman, sans autorisation de prier
pour elle après son décès.
En
conséquence, sa sœur, Tarba Mint Mboirik, exige la libération de Aïcha, le
rétablissement dans ses droits et la punition sévère de la famille
esclavagiste.
Signature
de la plaignante: Tarba Mint Mboirik
Signature
de l'assistante: Fatma Sghair
Traduction
du rapport du coordinateur regional de l'ong SOS Esclaves.
Rapport
Madame
Tarba Mint Boirik a déposé une plainte le 9/12/2014 contre la famille Ledham
Ould Momma, auteur de pratiques d’esclavage traditionnel sur sa soeur Aicha
Mint Mahfouth et ses filles Oumelbarka et Soueilma Mint Mboirik
Le
coordinateur de SOS Esclaves au niveau de la région de l'Adrar, accompagné par
la sœur de la victime, a rendu visite, le 11-12-2014, au Gouverneur de la
région pour l'informer du cas et lui demander d'apporter le soutien requis par
cette violation de la loi pénale. Ce
dernier a exigé, immédiatement, du préfet de la ville d’Atar, d'intervenir, sans
délai, afin d’effectuer des investigations.
Lorsque
nous sommes arrivés chez le préfet, ce dernier a saisi, par appel téléphonique,
le commissaire de police pour l’instruire d'emmener les victimes, de chez la
famille Ledham Ould Momma.
Au
commissariat de police d'Atar, nous avons trouvé que la victime a été emmenée
sans l'intervention de la force publique, d’où les question sur la source de la
fuite. Nous nous sommes, alors, rendus à l’évidence d’une connivence entre les
autorités et les maîtres.
Lors
de l'interrogatoire la victime a reconnu être esclave de Mr, Ledham Ould Momma,
qui l'aurait affranchie, juste avant sa mort, en 2013 ; ainsi, elle et ses
enfants vivent, depuis plus 50 ans, dans les conditions d'esclavage les plus
atroces et l'humiliation.
Le
commissaire nous a demandé si nous voulons l'emmener avec nous au siège de
notre Ong, ce que nous avons refusé ; il s’agit d’une responsabilité de
l’Etat dont les autorités devaient apporter l'assistance aux victimes et les
mettre en sécurité. Les autorités n'en ont pas tenu compte et enjoignirent, à
Aïcha, de rentrer chez elle et de revenir le 12-décembre 2014.
Nous
rédigeâmes une lettre de protestation pour demander l'application de la loi
criminalisant l'esclavage ; le courrier a été déposé, en copies multiples,
chez le Gouverneur, le préfet, la direction régionale de la sureté et la
gendarmerie. Par la suite le commissaire a fait emmener les victimes et leur
père, Mr Mboirik, pour l’interroger, en
notre présence. Ce dernier nia la pratique de l'esclavage sur sa personne, en
dépit des preuves claires qui confirment son statut servile et celui de sa
famille.
Le
commissaire s'est montré désintéressé à agir et promit que l'affaire prendra
son cours vers la justice, dans l’attente d’une réponse du Procureure de la
république. Celui-ci nous parut, par la suite, incarner l'obstacle principal au
traitement convenable de la plainte ; il s’oppose, sans ambiguïté, à
l'application de la loi.
Ensuite,
nous avons rencontré le préfet qui a ordonné le transport des victimes au siège
de notre organisation, SOS Esclaves et ce, en compagnie du maire de la localité
de Atawaz ; or, le commissaire de police a refusé d'exécuter l’ordre et a
préféré attendre la réponse du Procureur de la république.
Nous
rappelons que la plaignante, Mdamae Tarba Mint Mboirik, n'a pas été entendue
par la police, encore moins devant un magistrat de l’instruction.
Le
coordinateur regional de la region d'Adrar
Elmoubarek
Ould Memhmoud
Atar le
12.12.2014
Nota
bien : Un cas d’esclavage dans la famille du Ministre des Affaires sociales
de l’Enfance et de la Famille du gouvernement actuel, Mme Lemina Mint El Ghotob Ould Moma pendant que
le général Aziz prend les soins d'envoyer des manifestants devant les députés Européens à
Strasbourg pour perturber, saboter les travaux d'une résolution sur la Mauritanie. Il faut noter que les femmes mauresques sont
plus esclavagistes que les hommes parce qu'elles dépendent entièrement des travaux
domestiques que font les esclaves à leur place dans leurs foyers.
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