Soninko, chapeau !
Je remercie Radio Diaguilly d’avoir ouvert la
brèche d’un débat franc en soninké sur la féodalité. Notons l’animateur Boye
Soumaré, son directeur Technique Habibou Dramé et l’ensemble de leur staff ont
eu d’énormes pressions pour ne pas aborder le sujet en public étant un sujet
tabou dans la société. Le débat s’est articlé autour de : est ce que les pratiques
de l’esclavage proprement dites existent de nos jours dans le milieu soninké
comme celles dans le milieu maure actuellement, ou se ne sont que les séquelles
voir la continuité des coutumes ancestrales? Les invités et intervenants
étaient unanimes que les pratiques de l’esclavage comme au temps de l’antiquité
n’existent plus, d’ailleurs les féodaux n’ont plus aucun pouvoir sur ceux qu’ils appellent grossièrement komo «
esclaves » à fortiori un pouvoir
quelconque de les obliger à travailler
gratuitement. Par contre les « séquelles ou les pratiques coutumières » sont de
rigueur de nos jours surtout très fortes dans le milieu soninké exemple : les
descendants d’esclaves ne peuvent être chefs de villages, imams de mosquées, ne
possèdent pas de terres arables à leurs noms et sont politiquement discriminés
par cette république esclavagiste de Mauritanie. Il a été souligné que même
dans la hiérarchie féodale, parmi les féodaux, tout le monde ne peut prétendre
à la chefferie des villages ou l’imamat. Il a été constaté une fausse
interprétation du saint coran qui légitime l’esclavage, le tenant de cette
version prétend pour qu’un esclave acquiert sa liberté, deux solutions
possibles : se racheter ou se faire anoblir selon la bonne volonté du maitre.
Là on constate que la loi de la république a été copieusement ignorée. Cette
version a été forte heureusement dénoncée, contestée par un grand érudit
présent qui a mis en exergue une mauvaise interprétation des versets
coraniques. Nous avons pu constater avec stupeur la présence d’un homme sous l’ombre avec des
intentions très floues, il a défendu la société soninké est à la fois «
progressiste » et « conservatrice ». Deux choses pourtant contradictoires mais
l’homme insiste à nous faire avaler cette
philosophie de manipulation des consciences sur la base des castes. En
plus il défend la continuité des coutumes ancestrales sans jamais être prêt lui
même à occuper le statut d’esclave à tour de rôle. Pire, nous découvrons que
certains agitateurs de cette verve haineuse des séparations, divisions qui se
sont pourtant servis de la féodalité politiquement depuis l’indépendance, ont
peur désormais que les anti-féodaux
utilisent l’arme anti-féodale
politiquement pour casser leur système discriminatoire qu’ils ont mis en place
en complicité avec les maures racistes pour casser le nègre casté. Ce sont ces
mêmes agitateurs de la haine qui ont jusqu’à récemment briser, casser, diviser
des familles entières pour leur bien
être égoïste sur des bases féodales. Certains intervenants n’ont pas hésité à
donner l’exemple des royaumes arabes du golf prétextant n’importe qui ne peut
prétendre à certains pouvoirs, qu’ils
sont battus sur le même principe que la féodalité actuelle en Mauritanie. Il est
à noter que certains nous reprochent nos méthodes de luttes « brutales »,
seulement ils n’ont aucune méthode à nous proposer, n’utilisent aucune méthode
pour dénoncer la féodalité. Comment comprendre des gens qui prétendent être des anti-féodaux purs et durs, malheureusement ils sont les premiers à s’indigner
dès qu’on dénonce la féodalité, allez les comprendre ? On ne demande qu’une
chose, qu’ils nous laissent nos méthodes
de bon gré-malgré pour l’instant et qu’ils utilisent leurs bonnes «
méthodes » afin qu’on se débarrasse de cette peste féodale. L’essentiel pour
nous est que tous les chemins nous emmènent à la Mecque ou Rome selon vos
croyances.
La question qui revient souvent, c’est quoi
la féodalité ?
« Plusieurs définitions peuvent être
proposées au terme de féodalité. La féodalité peut être conçue comme un système
politique caractérisé par de forts liens de dépendance d'homme à homme, avec
une forte hiérarchisation d'instances autonomes, l'autorité centrale, le
pouvoir souverain, la puissance publique étant partagée dans les faits avec des
principautés ou des seigneuries, et un important morcellement du droit de
propriété s'appuyant sur la détention de fiefs. La féodalité peut aussi être
définie comme un ensemble d'institutions et de relations concernant toute la
société dite féodale, créant et régissant des obligations et des services —
principalement militaires — de la part d'un homme libre, dit « vassal », ayant
le plus souvent pour effet la concession par le seigneur au vassal d'un bien,
dit « fief ».
Le sens de féodalité utilisé au XVIIIe siècle
dépend du contexte chronologique et spatial : il renvoie en réalité au système
de gestion diluée de la puissance publique, la potestas en latin, en Occident
entre la fin du IXe et le XIIIe siècle. L'État, l'autorité publique, issus du
monde gréco-romain, restaurés sous l'empire carolingien, se disloquent. Les
anciens agents de l'Empire responsables des prérogatives régaliennes se les
approprient et affirment leur autonomie à partir de l'affaiblissement de la
lignée carolingienne à la fin du IXe siècle »
Écoutez radio Diaguilly : http://tunein.com/radio/Radio-Diaguily-s199827/
Diko hanoune
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