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vendredi 28 novembre 2014

28 novembre jour de deuil pour une grosse partie des noirs Mauritaniens certes mais....

28 novembre jour de deuil pour une grosse partie des noirs Mauritaniens certes mais comment sécheront ils les larmes des victimes ? J’ai toujours dit,  nous avons été en  grande partie responsable du prolongement de nos malheurs malgré que certains crieront encore et encore, M. Diko est un  anti-machin, ceci, cela. Depuis 1989, rien n’a été sérieusement  fait pour mettre l’état Mauritanien dos au mur, l’obligeant à prendre à bras le corps les dossiers des exécutions sommaires de soldats et civils dans les  années 1987, 1989 à  1992 voire ceux qui ont précédé ces dates. Une seule plainte sérieuse de l’intérieur du pays jusqu’à l’extérieur malgré que tout le monde se  plaint d’avoir  été victime. Cette plainte qui a conduit à l’interpellation et  jugement du capitaine Ely Ould Dah, elle fut introduite par feu Dia Ousmane paix à son âme et Diagana  Mamadou Youssouf dit Ibnou. On est victime oui certes, certains pensent rien qu’avec le slogan «des victimes », justice doit passer sans mener la moindre démarche ni  quoique ça soit.   C’est bien là notre b-a-ba, la source du prolongement de nos malheurs actuellement. Il faudra rappeler aussi  l’ignorance de certaines familles avec le forcing de ces esclaves nègres politiques  au service de la terreur,  ils ont  réussi à pousser les familles des victimes à prendre de l’argent à la place de juger les bourreaux de leurs proches disparus.  Dans ce cas précis, que doit-on faire ? Les familles ont bien obtenu de l’argent, signées des documents au niveau de l’administration qu’elles renoncent même à toute possibilité de poursuites des  auteurs de crimes, dramatique situation n’est-ce pas ? Certains problèmes viennent aussi de ces ainés  qui se prennent comme des hyper actifs-leaders incontournables à vie ; qui sèment plus l’éloignement,  la séparation communautaire avec leurs faux problèmes identitaires que d’avoir défendu les victimes civiles et militaires sérieusement. Quand on vit dans un état de droit, les problèmes identitaires deviennent secondaires, c’est ma conception d’une nation. Vous savez, un jour,  j’ai été très frappé par un ton très orgueilleux  d’un accusateur inégalé avec lequel un jeune s’adresse à ma personne en me disant : «  M. Diko, tais toi, tu n’as rien à dire ici, en 89 se sont les haratine et maures blancs qui ont tués les haalpoular ».  Si fier d’une telle grave  accusation sans remord, on comprend bien que personne n’a assez  expliqué à se pauvre jeune qu’on a égaré avec ces histoires communautaires depuis sa naissance ;  c’était l’état Mauritanien qui tuait, déportait  ces propres compatriotes ; donc forcément  responsable des tueries non  les communautés qu’il accuse sans réfléchir. Les communautés n’y sont pour rien à mon avis ;  et je ne cesserai de me poser la question que pouvait faire d’ailleurs les communautés à cette époque contre une politique d’épuration ethnique ? Vous voyez comment nos ainés ont aidé inconsciemment cet état raciste Mauritanien à diviser, éloigner plus les populations les unes des autres ? S’ils avaient pris le devant de la scène très tôt pour expliquer à tout le monde que c’était l’état Mauritanien qui est responsable non les communautés, on n’en serait pas là où nous en sommes actuellement. Nous sommes au stade où aucune communauté ne veut entendre parler de l’autre, c’est cas même assez grave non ? Nos ainés ont joué et perdu sur les cartes identitaires, communautaires sur lesquelles ils avaient déployé d’énormes efforts ; ils avaient tout misé en donnant l’occasion à cet ’état policier  raciste, esclavagiste, tribaliste, féodal de diviser la population pour mieux régner sans partage, qui paraît aux yeux du monde aujourd’hui comme puissant et stable.
Je m’incline devant la mémoire des victimes civiles et militaires des années 1987, 1989 à 1992 et  de ceux qui ont précédé ces horribles dates en les rendant un vibrant hommage d’adieu. Ils ont embrassé la mort d’une façon atroce mais ils seront toujours là parmi nous tant que justice n’a pas été rendu.


Diko Hanoune

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