IMEJ - Non à lʼexpropriation de nos terres: une autre manifestation du racisme dʼEtat
NOTE DʼINFORMATION
Non à lʼexpropriation de nos terres: une autre manifestation du racisme dʼEtat
La Mauritanie est un pays habité par des populations arabo-berbères au nord et une écrasante majorité de noirs au sud. Cette région est traversée par le fleuve Sénégal qui inonde le Walo, le Fouta et le Guidimakha.
Depuis 1983, par lʼordonnance 83-127 du 5 juin, lʼEtat raciste a jeté son dévolu sur les immenses terres agricoles appartenant aux populations noires depuis plusieurs siècles. Cʼ est une volonté manifeste dʼarracher aux negro-mauritaniens la plus importante partie de leur histoire.
Suivant la même ligne dictée par lʼidéologie raciste de ould Taya, le régime de Mouhamed ould Abdel Aziz veut arracher ce qui reste encore des terres des populations du sud pour les donner à des beydan afin de les louer à des investisseurs étrangers. Ces décisions injustes, discriminatoires et racistes sont prises sans la moindre consultation avec les populations concernées.
Devant ce cynique projet, plusieurs villages seront dépossédés. Les départements de Boghé et Bababé à eux seuls vont être dépossédés de plus de 10500 hectares. De ces spoliations vont découler des conséquences économiques et sociales extrêmement graves. Devant cette situation, lʼInitiative Mauritanienne pour lʼEgalité et la Justice rappelle aux autorités mauritaniennes que ces terres sont des propriétés des familles Negros mauritaniennes avant même lʼarrivée des Arabes dans le Sahara mauritanien.
LʼInitiative Mauritanienne pour lʼEgalité et la Justice (IMEJ) met le régime en garde contre une telle décision devant laquelle les populations du sud en toute légitimité ne reculeront jamais.
LʼIMEJ exhorte les communautés Negro mauritaniennes victimes à comprendre que seule une mobilisation courageuse peut freiner cette injustice. Elles doivent entreprendre des actions de protestation sous forme de marches surtout dans les préfectures concernées.
Nouakchott le 04 mars 2011
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