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mercredi 16 mars 2011

Communiqué AHME / OCVIDH


 

 Subitement, plusieurs cas d'esclavage administratifs et politiques furent dévoilés. Le mérite de cette accélération revient aux ONG anti-esclavagistes du Front Interne ( FI) notamment IRA-Mauritanie et FLERE.
L'image de la Mauritanie a toujours été et reste entachée par l'esclavage. Mais les trois derniers cas d'esclavage ci-dessous ont une spécificité.
1)  L'affaire Mint Bekkar Vall de la BCM ( Banque Centrale de Mauritanie) est le premier cas d'esclavage administratif dénoncé à la police et à la justice  et révélé au monde. L'Etat pris au dépourvu, camoufle d'abord, ensuite se reprend en arrêtant et en emprisonnant Mme Bekkar Vall et enfin, revient comme d'habitude à une négation des pratiques esclavagistes : le négationnisme de l'esclavage continue.


2) L'affaire Youma Mint Nani
        Dans ce cas, il y a eu non seulement l'esclavage administratif                mais aussi politique. En effet, un couple dont l'époux Ahmed   Ould Cheikh Ould Mohamed Ahmed, médecin au service de     l'Etat, est pris en flagrant délit d'esclavage. Ce couple va       bénéficier d'une solidarité tribale et raciale du député  Khatri   Ould Ely de la majorité qui gouverne le pays. Cette solidarité       est un acte politique réfléchi. Il ne peut être fait sans l'accord   du MPR (Parti de la majorité) et surtout du président de ce         parti, à savoir Ould Abdel Aziz.


   3) L'affaire Koueïla et sa grand-mère Fatma El Ghaliya   Mint Lahreïtani
        Cette affaire d'esclavage  a été portée à la connaissance du         commissaire de police de la Brigade des Mineurs par des militants de l'IRA-Mauritanie. Il s'agit de l'asservissement de       deux mineures du fait de deux femmes maures : Koueïla et sa       grand-mère Fatma El Ghaliya Mint Lahreïtani.
                Assistées de Maître Fatimata M’Baye, les deux fillettes    victimes de l'esclavage et leur mère avaient été entendues. Il   avait été de même de Koueïla et sa grand-mère, Fatma El     Ghaliya Mint Lahreïtani. Lesquelles esclavagistes ont    reconnu les faits qui leur sont reprochés.
        Biram Ould Dah demande au Commissaire de police         Madame Mekfoula mint Cheikh Elhadrami d’engager les         procédures légales. La réponse  de celle-ci fut sans ambiguïté         : « Nous avons reçu de très haut l’ordre de ne plus engager     les procédures relatives aux pratiques de l’esclavage qu’on   nous soumet.
        Aucun procès-verbal n’est autorisé d’être établi depuis le problème de Mounoumnine Mint Bacar( responsable de la     banque centrale de Mauritanie, dénoncée par IRA le 13     décembre 2010 pour pratiques d'esclavage sur deux mineures,     elle fut libérée et le président et autres militants de IRA furent agressés par la police, tabassée, torturés, emprisonnés et       condamnés). On nous dit qu’il s’est avéré que de tels cas         d’esclavage existent en grand nombre si bien qu’en   poursuivant tous les auteurs c’est tout le monde qui risque de       se retrouver en prison. Après tout, l’esclavage est un problème qui oppose Haratines (populations serviles) et      Bidhane(minorité arabo-berbère dominante en Mauritanie) et         risque de les diviser davantage. »    
        Source :
http://www.haratine.com/communique380.htm  
        Ces deux femmes sont des proches du Chef de l'Etat ( Mohamed Ould Abdel Aziz ).

        « A noter que les deux esclavagistes sont les proches du    Président Mohamed Ould Abdel Aziz et les cousines du     Colonel Mohamed Ould Lahraïtani, l’actuel Chef d’Etat-   major de l’armée de l’air. »
        Source :
http://www.haratine.com/communique380.htm
        Le refus du commissaire des Mineurs repose sur des instructions claires du Chef de l'Etat. Il s'agit bien d'une    affaire politique qui implique l'Etat au plus haut point.
        A.H.M.E/OCVIDH, membres du Front Extérieur ( FE ),            dénonçons les violations des textes juridiques interdisant les     pratiques esclavagistes par l'Etat et ses serviteurs. Dans     l'affaire Koueïla et sa grand-mère Fatma El Ghaliya Mint        Lahreïtani, l'Etat est partie prenante dans l'asservissement des       deux soeurs   Oueïchita et Loueïla puisque les proches du      chef de l'Etat et du colonel Mohamed Ould Lahraïtani, Chef         d’Etat-major de l’armée de l’air sont impliqués.
        S'agissant de l'affaire Youma Mint Nani,  Khatri Ould Ely,        député de Nema a eu des comportements indignes d'un élu de      la République. L'intéressé a mobilisé les esclaves de sa tribu     pour affronter les militants abolitionnistes de l’IRA-       Mauritanie. Le but est l'intimidation, la fin de la dénonciation      de l'esclavage.   Elle comporte aussi les risques d'un         affrontement entre les Haratine  :  ceux qui luttent contre l'esclavage et ceux qui acceptent la domination maure.  
                    Nous condamnons avec fermeté cette attitude     irresponsable d’un élu et demandons à l’assemblée nationale   de prendre des mesures qui s’imposent pour qu’en son sein,    des cas similaires ne puissent se reproduire entravant        l’application d’une loi votée à l'unanimité et promulguée         depuis 2007.

                    Demandons à l'Assemblée Nationale ( AN ) de prendre     des sanctions exemplaires contre Khattri Ould Ely pour   entraves à l'application d'une loi votée par cette même     assemblée. Le pouvoir législatif, dont la fonction essentielle        est l'élaboration de la loi, doit rester garant de son exécution.       Le contraire serait la complaisance et la trahison.
                    Exigeons l’indépendance de la justice et l’application       stricte des lois protégeant les victimes d’esclavage et de       racisme dans notre pays.
                    A travers ces trois cas avérés  d’esclavage ci-dessus du      fait de très hautes personnalités de notre pays, nous prenons à      témoin l’opinion nationale et internationale sur les pratiques         généralisées des fléaux que sont l'esclavage et le racisme.
                Notre combat s'accentuera afin que ces opprimés       recouvrent leur liberté dans la dignité.
            Les agissements de l'Etat et ses serviteurs s'inscrivent dans la   défense d'un système esclavagiste et raciste dont les grandes victimes sont les Haratine (exploitation et exclusion) et les   Négro-mauritaniens ( la marginalisation  politique,    économique, culturelle...etc).
                Nous condamnons l'utilisation des masses haratine    contre leurs frères haratine dont le seul tort est de lutter         contre un système qui opprime, exploite et exclut la       communauté noire en général et les Haratine en particulier.
                     Exigeons d'une part, l'abolition définitive de l'esclavage et du racisme, et d'autre part, de l'Etat, une clarification de sa    position par rapport à la loi 2007 incriminant l'esclavage.      Celle-ci demeure-t-elle en vigueur ou est-elle, dans les faits,         enterrée ? Le refus par la Brigade des Mineurs d'enregistrer     un plainte est une preuve irréfutable. L'hypocrisie du pouvoir   est de ne pas l'avouer.
                    Dans le climat international actuel, dominé par l'expansion de la révolution dans le monde arabe, la       focalisation sur l'esclavage et le racisme permet de diviser le         mauritaniens en deux camps : les bénéficiaires du système et   les exclus de celui-ci.
             L'objectif recherché est l'affaiblissement de la lutte en vue      d'un changement du pouvoir.
                    Nous dénonçons cette politique machiavélique faite à  dessein.   




Le 16 mars 2011


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