مبادرة إنبعـــاث
الحــــركة الانعتـــــــاقية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN
MAURITANIE
IRA - Mauritanie
Dans une nouvelle phase de
l'escalade répressive et de déni de justice, le régime du Général Aziz vient de
confirmer la peine de deux années de prison ferme prononcée en première instance, le 15 janvier 2015, à
l'encontre du Prix de l'ONU 2013 pour les Droits de l'Homme, président de
l'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), Biram Dah
Abeid, de son vice-président, Brahim Ould Bilal Ould Ramdhane et de Djibi Sow,
Président de l'ONG de défense des droits de l'homme, Kawtaal. Le simulacre de
procès a pris une demie heure à la Cour d'Appel d'Aleg (Sud du pays) et a
mobilisé tous les corps armés de Mauritanie traduisant l'état de fébrilité
dans lequel se trouvent les autorités
suprêmes du pays chaque fois qu'il s'agit d'affronter IRA. En effet, la ville
d'Aleg vit, depuis quelques jours, un véritable état de siège mobilisant Garde
Nationale, Gendarmerie, Armée et Police Nationale. A la fin de cette matinée du
jeudi 20 août 2015, une dizaine de cars de police ont pris la direction de la
prison d'Aleg pour en extraire les deux prisonniers d'opinion que sont Biram et
Brahim. Mais, devant la ferme volonté des deux leaders anti-esclavagistes de ne
pas comparaître, ce corps expéditionnaire a fini par rentrer bredouille pour
donner le signal de départ à un procès en appel dont étaient absents les
accusés et l'ensemble du collectif d'avocats qui en assure la défense.
Devant l'entêtement de Ould Abdel
Aziz à se servir de l'appareil judiciaire comme bras armé pour régler ses
comptes avec ses opposants véritables et sa volonté d'étouffer les voix des
plus faibles, IRA :
1- réaffirme
son refus, ré-exprimé aujourd'hui par le boycott de ce simulacre de procès, de
légaliser l'entorse à la procédure que constitue le transfert de ses dirigeants
de la prison de Rosso vers celle d'Aleg, la juridiction compétente, dans ce
dossier, étant celle de Nouakchott et non celle d'Aleg.
2- dénonce,
par le boycott de ce simulacre de procès par ses dirigeants injustement
détenus, la volonté de Ould Abdel Aziz d'empêcher la tenue du véritable procès
de l'esclavage et des esclavagistes à Nouakchott sous les projecteurs de la
presse nationale et internationale.
3- rappelle
à Ould Abdel Aziz que les responsables d'IRA et l'ensemble de ses militants ont
du souffle, et que leur volonté est nourrie de l'espoir, désormais palpable,
des damnés de Mauritanie de briser leurs chaînes, d'abattre l'esclavage et de
punir, avec justice, les esclavagistes.
4- dénonce
le projet de Ould Abdel Aziz, éprouvé à maintes reprises à l'encontre d'autres
prisonniers qui eurent le malheur de tomber dans sa nasse, de se servir des
dirigeants d'IRA comme monnaie d'échange dans différentes négociations qu'il
pourrait avoir avec des acteurs nationaux ou internationaux.
5- remercie
le Collectif des Avocats qui assure la défense de ses dirigeants ainsi que
l'ensemble des institutions nationales et internationales, les partis
politiques et organisations de la société civile pour le soutien apporté à la
lutte anti-esclavagiste en Mauritanie et pour le réconfort que constitue ce
soutien à des prisonniers d'opinion qui entament leur dixième mois de captivité
seulement pour avoir appelé à l'abolition de l'esclavage en ce début du 21 ème
siècle!
Nouakchott
Le 21 août 2015
La Commission de Communication
Nouakchott
le 30 juin 2015
La Commission Communication
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