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jeudi 25 septembre 2014

Non à l’impunité, justice pour Lamine Mangane


Nouakchott le 25 Septembre 2014   
A Monsieur le Président de la République Islamique de Mauritanie
Non à l’impunité, justice pour Lamine Mangane

Le 27 septembre 2011, à Maghama, la gendarmerie a ouvert le feu sur des manifestants pacifiques de Touche pas à ma nationalité qui ne demandaient rien d’autre que la citoyenneté pleine et entière pour tous les Mauritaniens au delà de leur appartenance raciale, ethnique ou tribale. Le bilan est particulièrement lourd : Lamine Mangane, adolescent de dix-sept ans est tué sur le coup, tandis que 8 autres enfants sont grièvement blessés et marqués à vie.
Trois ans après cette tragédie, aucune enquête n’a été diligentée pour situer les responsabilités et les coupables courent toujours, s’ils n’ont été promus pour leur forfait. Une plainte a pourtant bien été introduite par la famille du jeune homme assassiné, mais elle n’a été suivie d’aucun effet, bloquée par une justice aux ordres d’un système étatique fondé sur le racisme et l’esclavagisme.

 La tragédie de Maghama est en effet une suite logique du permis de tuer du noir délivré aux représentants les plus zélés du système raciste et esclavagiste à travers la promulgation de la  loi d’amnistie protégeant les auteurs des crimes contre la communauté noire pendant les années de braise. C’est cette même logique de l’impunité qui a conduit deux tribus, épaulées par les autorités administratives, sécuritaires et judiciaires à assiéger Niabina, au mois d’août dernier, pendant une dizaine de jours sans que l’Etat n’y trouve rien à redire.
Touche pas à ma nationalité rappelle qu’on ne peut construire l’unité nationale sur le déni de justice et exige :


L’ouverture d’une enquête interne visant à situer les responsabilités de la tragédie de Maghama
L’indemnisation de l’ensemble des victimes
La levée des obstructions empêchant le traitement de la plainte introduite par la famille Mangane ;
L’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, cadre légal de toutes les exactions à l’endroit des Noirs de Mauritanie.

Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane DIA

Ampiliations :
Ministre de la Justice,
Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation
Ministre de la Défense Nationale








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