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lundi 1 septembre 2014

Les mauritaniens manifestent contre la décision l’arabisation de l’armée mauritanienne



 
Les mauritaniens ont manifesté diverses réactions relatives à la décision de l’armée mauritanienne portant sur l’arabisation des correspondances et des décisions prises au sein des unités militaires ou entre les Etats-majors des armées et les unités relevant de leurs compétences.


Alors que certains ont fait part de leur satisfaction pour cette décision et appelé à sa généralisation, à toutes les circonscriptions administratives, d’autres ont plutôt exprimé leur opposition à cette mesure, prétextant le fait qu’arabiser l’administration, exclut la composante qui n’excelle pas dans la maîtrise de l’arabe, majoritairement noirs (parlent aisément le français et les langues nationales africaines).


Au milieu des craintes suscitées par cette mesure pour les citoyens ainsi que ses conséquences sur la cohésion de l’institution militaire, l’entrée en vigueur de cette décision s’est avérée difficile pour les correspondances militaires, malgré leur confidentialité au sein du corps.

Cette situation trouve déjà sa parfaite illustration dans le retard des salaires des éléments des forces armées mauritaniennes pour le mois d’août, à cause de l’application de la décision portant l’arabisation des correspondances et documents administratifs de l’armée mauritanienne.


C’est d’autant vrai si l’on sait qu’en situation normale, le paiement des salaires mensuels au niveau des forces armées et de sécurité s’effectue généralement les 22 et 23 de chaque mois, sinon auparavant si ces dates correspondent au week-end.

Les observateurs estiment que l’institution militaire se devait d’examiner la mesure dans tous ses aspects, de s’ y bien préparer avant la phase d’exécution, pour éviter tout impact négatif éventuel ainsi que pour manifester une finesse dans la mise en œuvre du projet d’arabisation de l’administration, du fait que la majorité des cercles administratifs s’inspireront de l’institution militaire pour réactiver l’article 6 de la Constitution mauritanienne, qui stipule que la langue arabe est la langue officielle du pays.


Par ailleurs, le sujet de l’arabisation de l’administration en Mauritanie crée une grande polémique en raison de son rejet des noirs et ironie du sort, l’actuel ministre de la défense Diallo Mamadou Bathia, ne maîtrise pas l’arabe, du fait qu’il est issu de la communauté noire.

Les observateurs craignent aussi les conséquences de l’adoption de l’arabe comme langue de travail dans les ministères et les départements gouvernementaux, sur l’unité des mauritaniens.

En effet, au moment où les arabes soutiennent l’arabisation de l’administration, les négro-mauritaniens estiment que cette décision dissimile des intentions inavouées destinées à les exclure et à asservir les cadres de leur communauté qui ne parlent pas l’arabe.

La duplicité de l’éducation adoptée par Mauritanie aggrave la crise ethnique et linguistique dans le pays, puisque l’enseignement est divisé en système entièrement arabisé, auquel adhèrent les fils de la communauté arabe et en système totalement francisé convoité par les noirs.

Article plagiat du site Points-Chauds 


Source : Ahmed Bettar, journaliste rédacteur en chef du site Rapide Info

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