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mercredi 8 juin 2011

Le congrès des FLAM, beaucoup d’interrogations !

 
Comme d’habitude, chaque matin je prends le temps d’écouter la tranche d’information  «journal Afrique » sur Rfi avant de balayer les ondes à Fréquence Modulation (FM) locales pour s’informer de l’actualité Sénégalaise. Ce matin l’aiguille s’est arrêtée sur Sud Fm – l’organe de radiodiffusion du groupe Sud Communication (privé)- dont l’invité du jour est M. Samba Thiam.
Je me suis dis qu’aujourd’hui  j’aurais encore une foi l’occasion d’écouté M. Samba Diouldé Thiam, homme politique sénégalais que j’admire beaucoup. Depuis un certain temps il a adopté un profil bas, on le voit rarement dans les médias – sa proximité avec le président Wade ? Aller savoir.
Mais à la place j’ai entendu M Samba Thiam président du mouvement des Force de Libération Africaine de la Mauritanie, ce n’était pas la première fois que j’entends  parler des FLAM mais il s’agissait de la première fois que j’entends quelqu’un parler du vrai visage de la mauritanie. Discours différent que l’on chante à la radio et télévision nationale dont les programmes se confondent aux interminables communiqués du gouvernement ou des louanges adressées au locataire du palais ocre comme au temps du dictateur Ould Taya.
Ce mouvement a passé les trente dernières années à l’étranger en menant tant bien que mal une lutte acharnée face à un système politique discriminatoire et raciste.  Par leur  7 éme congrès, très attendu par beaucoup de membres et sympathisants, l’on apprend que ce mouvement prépare son retour en mauritanie.
La lutte a durée et a été fastidieuse, l’appel du pays se fait sentir et de plus en plus des voix s’élèvent pour demander un minimum de proximité. Mais le retour ne se fera pas sans risque.
La situation politique a beaucoup changée mais les  inégalités  persistent, le racisme et l’esclavage font toujours partis du quotidien mais les méthodes d’oppressions ont changées à présent. Il s’agit de la corruption et d’autres méthodes de « liquidation » plus rigoureuses et soigneusement orchestrées.
Face à cette nouvelle situation, le retour des FLAM suscite quelques interrogations :
D’abord comment se fera le retour ? D’autant plus qu’avec le temps ils sont certes restés conscients des réalités mais sont ils restés suffisamment au contact de la population pour pouvoir se redéployer et impulser une nouvelle dynamique a leur combat.
Le retour serait- il collectif ou par la création de cellules ou aile politique  à l’intérieur du pays ? Quel sera leur champ d’action face à beaucoup de facteurs notamment la reconnaissance administrative, les autorisations,…  Serais ce  pour devenir un parti politique ou un mouvement de lutte contre les discriminations qu’il a toujours était ?
À la lecture du compte rendu du congrès on voit qu’il est question d’autonomie. Il s’agit de quelle autonomie, dans quelle partie du territoire, sur quelle base sera définie cette autonomie et sur quelles frontières ?
Le retour ne se fera pas aussi sans ouverture à d’autres personnes qui ne vivaient pas à l’étranger mais bien à l’intérieur pour mener le même combat et subir tous les coups. Cette ouverture se fera comment ?  N’y a-t-il pas de risque de voir le mouvement être infiltré par des personnes de mauvaise foi qui n’épousent point la même idéologie.
Les risques sont là mais personne ne peut vivre éternellement en dehors de chez soi et les FLAM ont répondu à l’appel du pays après des années au service de la patrie loin des siens.
Dans tous les cas après prés de 30 ans d’existence dans la souffrance de l’exil et les nombreuses stigmatisations et répressions, les FLAM sont suffisamment outillés pour répondre aux questions et à trouver des bonnes réponses.
La Lutte continue
Ousmane Sy
Ira-Mauritanie (Section Sénégal)
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1 commentaire:

  1. article très intéressant, j’espère que le retour de FLAM aura un impact positif sur l’environnement politique du pays.
    Si la lutte continue,La vérité finira par triompher.

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