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La boutique aux petites dimensions est située à quelques encablures du carrefour Zem-Zem. On y trouve presque tout, mais à prix d’or. Le gérant est engagé dans une discussion animée avec un visiteur. Dés que ce dernier voit venir un enfant d’environ 8 ans, apparemment un boy-domestique, il interrompt la causerie ; le temps de dire au bambin «prends, garde voilà Biram qui arrive». Cette scène en dit long.
Pour certains habitants de Kiffa, le leader de l’Ira renvoie l’image d’un homme prêt à remuer ciel et terre pour empêcher les enfants à gagner leur vie. Pour ces mêmes kiffistes Biram est à abattre. «S’il venait par-là, nous allons le passer à tabac», dit une restauratrice à l’adresse d’un homme qui cherchait à savoir si le militant antiesclavagiste se trouve effectivement à Kiffa.
Que peut être l’origine de cette désaffection vis-à-vis du président de l’IRA. Sans doute les adversaires de l’homme qui ne cessent de répéter à qui veut l’attendre que Biram travaille pour les Israéliens qui lui donnent de l’argent à gogo et qu’il cherche à nuire aux enfants qui travaillent.
Mais à Kiffa malgré la campagne d’intoxication, Biram compte des nombreux sympathisants. C’est le cas de cette dame qui tient un restaurant situé au carrefour Zem-Zem. «Si jamais Biram venait à Kiffa, nous lui apporterons notre soutien». A leurs yeux il n’est plus qu’un héros. Décidément il ne cesse de fasciner.
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