Kiffa, 4 juin 2011.La ville s’active pour recevoir un illustre hôte en la personne du président Mohamed Ould Abdel Aziz.Mais curieusement un tout autre homme est au centre des discussions, il s’agit du président de l’IRA, dont la venue est toute aussi attendue.En somme aux yeux de des habitants de Kiffa, qui est Biram Ould Dah Abeid?
La boutique aux petites dimensions est située à quelques encablures du carrefour Zem-Zem. On y trouve presque tout, mais à prix d’or. Le gérant est engagé dans une discussion animée avec un visiteur. Dés que ce dernier voit venir un enfant d’environ 8 ans, apparemment un boy-domestique, il interrompt la causerie ; le temps de dire au bambin «prends, garde voilà Biram qui arrive». Cette scène en dit long.
Pour certains habitants de Kiffa, le leader de l’Ira renvoie l’image d’un homme prêt à remuer ciel et terre pour empêcher les enfants à gagner leur vie. Pour ces mêmes kiffistes Biram est à abattre. «S’il venait par-là, nous allons le passer à tabac», dit une restauratrice à l’adresse d’un homme qui cherchait à savoir si le militant antiesclavagiste se trouve effectivement à Kiffa.
Que peut être l’origine de cette désaffection vis-à-vis du président de l’IRA. Sans doute les adversaires de l’homme qui ne cessent de répéter à qui veut l’attendre que Biram travaille pour les Israéliens qui lui donnent de l’argent à gogo et qu’il cherche à nuire aux enfants qui travaillent.
Mais à Kiffa malgré la campagne d’intoxication, Biram compte des nombreux sympathisants. C’est le cas de cette dame qui tient un restaurant situé au carrefour Zem-Zem. «Si jamais Biram venait à Kiffa, nous lui apporterons notre soutien». A leurs yeux il n’est plus qu’un héros. Décidément il ne cesse de fasciner.
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