Au
sein de l’ambassade de France à Paris, l’espoir renaît. Des mauritaniens se
retrouvent en communauté voire en famille, s’embrassent, partagent les considérations
du personnel diplomatique…Les services sont en ordre de bataille au profit des
mauritaniens de France et d’Europe. Bref, la routine retrouve un semblant de
normalité dont nul n'ignore l'indispensabilité pour nos concitoyens. Du jamais vu
ou du moins depuis un certain temps ! Une nouvelle approche et une volonté qui
ne peuvent que réjouir la diaspora.
Voilà un choix politique et stratégique du
Président de la République qui s’avère payant dans la perspective d’apaiser les
relations entre les mauritaniens de France et leur Etat, par conséquent avec le
Président de la République. Le nouveau Ambassadeur, son excellence Wagne
Abdoulaye Idrissa n'est guère dans une logique de contemplation ordinaire comme
le présagent les comportements émanant des certains pseudos
« dilplomatico-observateurs ». Il s'inscrit dans une démarche
d'action déterminée et engagée, marquant ainsi de son empreinte, en quelques
semaines, la structure diplomatique parisienne. On peut ainsi postuler sinon espérer
qu'il est en bonne voie d'inscrire une nouvelle page, sans doute plus
belle, d’une institution devenue, au fil des années, un cauchemar pour des
milliers de mauritaniens.
Comme le diplomate, le dit lui-même « les
locaux de l’ambassade appartiennent à tous les mauritaniens, chacun doit s’y
sentir chez lui ». Un principe pourtant évident et simple mais dont
l'application, au regard des carcans socio-culturels et administratifs
mauritaniens, a souvent été un casse-tête voire une « usine à
déception » dont le principal produit reste, évidemment,
l'incompréhension.
Un tel discours sous-entend un nouvel horizon,
celui de l'espoir, de la fierté et de la solidarité nationale. Des princes
chers et indispensables pour une nation comme la nôtre où la diversité
culturelle et sociale, censée être une des richesses, est paradoxalement l'une
de nos faiblesses. Chaque mauritanien de France peut avoir
aujourd’hui
le sentiment qu’aucun mauritanien n'est laissé au bord du navire: c'est la
fierté d’être considéré et pris en compte.
Pour
résumer : le diplomate s’est attaché depuis son arrivé :
- A une
réorganisation du personnel en fonction des compétences,
de la reconnaissance, du professionnalisme...
-
A
recevoir en audience toutes personnes, associations ou ONG qui en ont
font la demande sans aucune distinction ou considération particulière. Sa
disponibilité traduit sa considération profonde et son immense respect pour les
nombreux mauritaniens de France et d’Europe.
-
A
assouplir les conditions inacceptables de l’enrôlement.
L’annulation de la carte de séjour comme pièce justificative dans le cadre de
l’enrôlement est aussi le signe d’un patriotisme remarquable. C’est le signe
qui redonne à la Mauritanie son indépendance vis-à-vis d’une autorité
étrangère. Un document français, en l’occurrence la carte de séjour, ne doit
guère être utilisé pour établir la citoyenneté Mauritanienne.
- A mettre
fin à l’humiliation et au calvaire que subissaient des nombreux mauritaniens qui
accomplissaient leurs formalités administratives via une fenêtre
de l‘Ambassade. Il a ainsi rétabli un service d’accueil respectueux,
professionnel et aimable à l’égard des mauritaniens et usagers de l’Ambassade.
Bref, la vie « normale » reprend son
cours, la diaspora respire ! Une bonne nouvelle nous permettant de nous
consacrer davantage au développement social et économique du pays et à des
actions utiles pour le bien-être collectif, grâce notamment au formidable
mouvement associatif. Le temps est venu pour que tous les mauritaniens jouent
collectif en vue de promouvoir la fierté nationale, le respect mutuel et la
réussite collective car notre destin commun en dépend. Comme le montre le cas
de ce diplomate exemplaire, être fier d'être mauritanien et pouvoir œuvrer pour
la réussite du pays n'est pas une illusion. Cela dépendrait tout simple de la
volonté des uns et autres.
Waly DIAWARA
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