Félicitons aux électeurs et électrices du 21
juin 2014, ils sont presque 9% de la population adulte qui ont refusé les
offres de corruptions ayant voté en faveur du candidat Biram Dah mettant
de côté les nombreuses propositions de liasses de billets par achat des
consciences, trafic d’influences ainsi va la Mauritanie. Les corrupteurs se
cachent ailleurs dans le monde mais en Mauritanie, ils sont fiers d’avoir
corrompus les électeurs à ciel ouvert. Nous vivons dans une démocratie parfaite
nous disent-ils pourtant, nous sommes devenus même un exemple pour les autres à
les entendre chanter sur tous les fronts à cœur de joie parce qu’il existe la
« liberté d’expression », pas de journaliste en prison alors
êtes-vous sûr Messieurs de votre coup sur la liberté d’expression?
Plutôt la liberté d’expression est tolérée sous l’anonymat, nous ne pouvons
admettre qu’il n’y a pas des détenus d’opinions aujourd’hui en Mauritanie
puisque au moins nous savions que des militants d’IRA-Mauritanie croupissent en
prison sans procès. Nous sommes la seule démocratie au monde où la
corruption et la gabegie légitiment une élection présidentielle avec un
président qui promet de combattre la gabegie. Comment peut-on combattre la
gabegie sachant qu’il faut corrompre, acheter les électeurs pour avoir
leur vote ? Sommes-nous 81% de Mauritaniens
corrompus ? Le parti au pouvoir en Mauritanie souvent depuis Taya
corrompe les électeurs tout en chantant de lutter contre la même gabegie qu’il
a usé, abusé pour rester au pouvoir, c’est devenu une culture démocratique chez
les mauritaniens bien placés au sommet de l’état. La population mauritanienne
n’a pas encore mûri, certains ont préféré la maudite somme de 10. 000UM que de
faire leur choix en toute liberté.
L’autre interrogation est de savoir puisque désormais
l’opposant numéro aujourd’hui serait Biram Dah alors pourquoi le président Aziz
refuse de reconnaître le parti RAG et l’ONG IRA-Mauritanie ? On ne peut
plus prétendre que Biram serait seul, il n’a personne avec lui alors qu’il arrive
en deuxième position dans une élection présidentielle malgré les
conditions difficiles. Quoi que dise le président Aziz « dans une
élection, il faut un classement mais Biram est deuxième loin derrière moi »
mais aviez-vous pensé monsieur le président que vous ne disposez pas les mêmes
moyens ? Vous saviez plus que quiconque, vous l’avez mis en embargo malgré
tout, il vous talonne, cela fait réfléchir à ce que tout bascule du jour au
lendemain ? L’interdiction du RAG et IRA n’a plus sa raison d’être, les thèses
qu’avancent le pouvoir se sont effritées, effondrées sous la pression
populaire des Mauritaniens. Le RAG et IRA-Mauritanie sont réhabilités par le
peuple, le pouvoir n’a plus le choix que de suivre cette décision populaire.
Bano Sidibé
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