ALAKHBAR (Nouakchott)- Six membres de l'organisation antiesclavagiste IRA-Mauritanie ont été arrêtés dans la capitale Nouakchott entre jeudi 30 juin et vendredi 1er juillet, a appris Alakhbar de source associative.
Les personnes arrêtées sont Diop Amadou Tidiane, 3e vice-président, Balla Touré, chargé des Relations extérieures, et quatre autres membres de l'organisation dont deux chefs de bureau départemental. Elles sont détenues dans un lieu tenu secret.
“Le gouvernement mauritanien doit immédiatement divulguer les lieux de détention des activistes détenus, les presenter devant la justice si des chefs d’accusation pèsent sur eux, ou les libérer sans délai", a déclaré Vukasin Petrovic, director des programs Afrique de Freedome House.
Vukasin Petrovic a ajouté, dans un communiqué reçu à Alakhbar: “L’intimidation et la violence continuent à viser les militants anti-esclavagistes en Mauritanie en dépit des déclarations du gouvernement proclamant que des réformes sont en cours pour réduire la pratique de l’esclavage".
Ces arrestations ont été procédées deux semaines après la libération des président et vice-président de IRA-Mauritanie, Biram Dah Abeid et brahim ould Bilal, arrêtés en novembre 2014 après l'organisation d'une caravane contre " l'esclavage foncier". Les deux et un autre militant des Droits de l’homme, jiby Sow, ont été en suite condamnés à deux ans d'emprisonnement pour rassemblement non autorisé, violence contre l'autorité publique et appel à la haine.
Quant aux récentes arrestations, elles ont aussi concerné un membre du Manifeste des Haratines (esclaves et descendants d’esclaves de Mauritanie).
Il s'agit d'arrestations qui font suite aux accusations d'incitation à la violence portées par les autorités sécuritaires mauritaniennes contre X, ce après le mouvement de colère d'habitants d'une zone d'habitation squattée au Quartier Bouamatou, situé a l'Est de Noukchott.
Jeudi, les habitants de cette zone squattée ont affronté les forces de l'ordre et incendié un bus de la police protestant contre la décision des pouvoirs publics de les deloger.
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