Les témoignages du président et vice-président
IRA-Section Toujounine qui font froid au dos, ils démontrent l’anarchie, le
totalitarisme qui règne en Mauritanie actuellement. Des ordres sont donnés pour
arrêter des citoyens sans raison, les conduire vers des lieux inconnus. M. Maafoud Ould Habib et Sidi Ould Hamdinou ont subi un véritable rapt en plein cœur de Nouakchott,
ils ont vécu l’enfer du 20 juillet jusqu’au 27 juillet 2016. Leurs familles étaient
sans nouvelles d’eux. Ils viennent de réapparaitre très affaiblis par les
mauvais traitements et les conditions inhumaines dans lesquelles ils étaient
jetés comme du bétail humain sans raison. Ou-va-t-on dans ce pays ? Cela va
continuer jusqu’à quand ?
Le témoignage de Maafoud Ould Habib: La
police est passée d'abord chez mon grand frère
le mercredi 20 juillet 2016 à 00H. Ils ne m'ont pas trouvé là-bas. Ils ont
beaucoup attendu avant de s'en aller. Le lendemain ils sont venus chez moi
directement à Toujounine. C’est le commissaire de Teyarett 2 accompagné d'un
policier de la Police Judiciaire, un nommé Brahim et un autre brigadier de la
police. Ils m'ont emmené au commissariat Teyarett2. Le commissaire dit: « nous n'avons rien contre toi et
nous n'avons pas de questions à te poser. D'autres le feront, j'ai tout simplement reçu l'ordre de t'arrêter ».
Pendant 5 jours, je suis resté là,
parterre comme un animal sans être interrogé. A la fin du 5éme jour, j’ai été conduit chez le directeur régional de
Dar-Naim. Ce dernier m’a dit: « Nous avons eu l'ordre de t'arrêter , puis, il parait que vous préparez des activités visant à saboter le sommet arabe? »
Mes empreintes et photos ont été prises. Ils m'ont certifié que si je remets pieds
au commissariat pour n'importe quel motif, je serai emprisonné pour de bon.
Le témoignage de Sidi Ould Hamdinou :
Dans la nuit du mercredi 20 juillet 2016 à 3H du matin. 6 personnes sont venues
me chercher. La 6eme personne, c’était le commissaire de Toujounine 4 en
personne. On m'a emmené dans une voiture noire fumée. Le commissaire a dit: « nous
n'avons rien contre toi et nous n'avons pas de questions à te poser, d'autres
le feront ». Le lendemain au environ de 2h du matin, ils sont venus me
mettre les menottes et ils m'ont attaché à une grille suspendue. Je suis resté
dans cette posture pendant 4 jours dont j’ai été privé de sommeil, nourritures, d’aller aux
sanitaires et à prendre une douche. Au bout du 4ème jour, je n’en pouvais plus, j'ai
entamé une grève de faim. C’est là où ils m'ont retiré les menottes. Un policier de la Police Judiciaire m’a fait
savoir qu'il y a mon ami qui est venu au service des renseignements. Il a donné
ma filiation pour nous indiquer ou tu habites et nous a dit que tu prépares
quelque chose pour saboter notre sommet arabe. Le commissaire a confirmé ce
fait mais il dit que lorsqu’il m’a vu, il a démenti l'information. Mes parents
sont venus dans le commissariat pour voir si j'étais là. Ils ont nié même que j’étais
là attaché comme une bête de somme. Au 6ème jour, j'ai été conduit chez le
directeur régional de Dar-naim. Il m’a dit: « nous t'avons arrêté pour
prévenir d’un danger ». Je lui ai fait savoir que nous avons été toujours pacifistes
et nous le resterons. Nous allons continuer le combat quelque soit le prix à
payer. Le Directeur Régional a dit enfin: « nous avons reçu l'ordre de te
libérer, nous avons ta filiation tes photos. La prochaine fois qu'on t'arrêtera
pour n'importe quel motif tu seras emprisonné. » C'est ainsi que j'ai été libéré le mardi 27
Juillet 2016 à 15h.
Voila comment le pouvoir terrorise les militants abolitionnistes,
les militants des droits humains depuis l’accession au pouvoir du général Mohamed Ould Abdel Aziz par un
putsch. Tout est monté sur la base du faux et usage de faux, des renseignements
pacotilles qui se basent sur les ragots de la rue , des femmes, hommes sont arrêtés, torturés et certains meurent
carrément au cours des séances de tortures initiées par les renseignements
généraux sous la direction du général Mohamed Ould Meguett , qui s’est taillé le
costume sur mesure d’une réputation d’être un cruel indétrônable lors des
assassinats de soldats noirs les années 1989 jusqu’en 1991.
Diko Hanoune
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