Le samedi 18
octobre 2014, monsieur Biram Dh Abeid, le leader abolitionniste et lauréat d'un
prix onusien pour son engagement intraitable contre les pratiques esclavagistes
en Mauritanie, a participé aux activités
inaugurales d'un mouvement (Union des Volontaires pour le Développement du
Guidimagha) issu du milieu soninké. Le candidat indépendant à la dernière
élection présidentielle a honoré par sa présence cette rencontre inédite sur
les problématiques liées à la féodalité négro-mauritanienne en l'occurrence
soninké.
Dans sa prise de
parole, Biram a vivement dénoncé les mentalités féodales dans toutes les
communautés nationales s'apparentant à l'idéologie esclavagiste. Il s'est dit
refuser toute collaboration avec tous mouvements politico-associatifs
négro-mauritaniens ne voulant pas traiter les pratiques féodales bien connues.
De ce fait, il a appelé à une certaine cohérence intime avec l'objectif de tous
mouvements progressistes surtout mauritaniens; on ne fait pas le lion contre le
système étatique dit favoriser nos compatriotes arabo-berbères et jouer à la
souris quand on effleure les pratiques féodales érigées en mode de gestion de
cité dans nos contrées communautaires.
Depuis cette
sortie, une véritable levée de boucliers se constate sur la sphère
mediatico-sociale sur internet, d'aucuns croient savoir qu'il était ingrat,
tricheur et suicidaire politiquement. certains le voyaient "messie"
pouvant rétablir les droits bafoués à l'échelle nationale mais subitement ils
le considèrent comme un "dajjal" commettant un sacrilège.
Il a été chargé
diversement et on dirait qu'il avait
accepté un poste ministériel du pouvoir en place. Certains milieux soninké vivent
cet événement comme l'autodafé d'avril 2012 affectant leur dignité. Ces tireurs
ethnocentriques à la cible sélective chargent Biram et oublient étrangement
ceux qui ont initié cette rencontre et on voudrait savoir s'ils les considèrent
comme des soninkés si oui, à quel degré..???
Cette approche
accusatoire et précipitée sur Biram,
assure le succès et le crédit de tout ce qui
a été dit et dénoncé au cours de cette rencontre qui fera date dans le
subconscient collectif.
Le vrai problème,
c'est pas Biram mais ce qu'ils n'osent pas avouer est la suivante : qui sont
ces gens venant de nous s'autorisent parler ouvertement de ce qu'on croit sacré
et avoir une oreille attentive de la trempe du leader d'IRA-MAURITANIE.
Historiquement, les esprits féodaux et les esclavagistes ont des intérêts
convergents et dans la Mauritanie de 2014, les pratiques féodales
négro-mauritaniennes et l'esclavage de fait venant du milieu arabo-berbère sont
deux "soeurs jumelles" qui veulent s'éviter en public. Certains milieux
noirs mauritaniens se croient seuls légitimes d'incarner la lutte pour les
droits humains en excluant dans l'esprit d'autres noirs vus comme subalternes
sur le champ de l'honneur, tel est le prisme d'un esprit féodal. Biram n'a pas
certainement besoin de vos références ethnocentritques pour ajuster son
discours mais c'est à vous de revoir
humblement vos logiciels d'approche sur l'essence de la dignité humaine.
Biram n'a pas
insulté une communauté ni une ethnie mais, il a été franc et juste contre une
certaine sensibilité se croyant intouchable des communautés noires. Par sa
nature, cette rencontre du 18 octobre 2014 confond ceux qui croient que tout ce
qui s'organise dans leurs communautés respectives, se fait et se défait
exclusivement par et pour eux.
Tout mauritanien
averti sait intimement qu'un esprit féodal ne mènera pas sincèrement la lutte anti-esclavagiste et
qu'un esclavagiste comprendra bien le féodal. Comme qu'on peut être musulman et
noir et victime de la bêtise raciste dans la Oumma, on peut soninké ou peulh et
victime des pratiques féodales dans son propre giron communautaire.
Pour ceux qui
veulent comprendre en quoi consiste les pratiques féodales dans nos milieux en
2014, veuillez ouvrir ces liens d'anciennes contributions :
Kundu Sumaare, soninké et fier de l'être s'inclinant humblement
devant la VÉRITÉ.
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