Le Rénovateur Quotidien
- Un forum sur les thérapies efficaces de l’éradication des pratiques
esclavagistes - ou ce qui s y ressemble-, organisé par les pouvoirs
publics mauritaniens au cours de ces derniers mois, avait mis en exergue
les Imams de Mosquée comme ces hommes qu'il faut pour prendre le
taureau de l'esclavage par les cornes.
Les prêcheurs religieux, dans les mosquées ou les mahadras, étaient considérés à ces journées de réflexion, auxquelles se sont absentées des acteurs engagés dans cette lutte antiesclavagiste, comme ce moyen optimal, facile, prolifique et à portée des autorités, pour assurer la diffusion d'une culture antiesclavagiste irréversible, permettant de débarrasser progressivement et surement le pays de ce mal du siècle.
Une option qui avait été mal accueillie à l’époque par l’intelligentsia nationale, avant de montrer aujourd’hui que les prêcheurs des mosquées, encore trop imprégnés de l’éducation féodale, ne pouvant se départir totalement, par complexité ou cupidité politique, de cet ordre esclavagiste séculaire ne peuvent pas assurer cette noble mission.
En effet, ils sont encore otages de cet ordre dont ils côtoient indifféremment les survivances quotidiennes dans leur localité sans consentir les sacrifices nécessaires pour créer cette prise de conscience collective vitale capable de prémunir la Mauritanie des nombreux dangers qui la guettent, après leur choix par l'Etat comme fer de lance dans l'éradication de ce phénomène.
Composés pour leur majorité de maîtres esclavagistes, sinon issus de cantons dans lesquels l’asservissement continue d’être érigé en système, les Imams étant exagérément tolérants de cet ordre social révolu qu’ils étaient appelés à combattre les premiers, se sont plutôt révélés, quelques mois après ce forum s états généraux sur l’esclavage, des vecteurs d’aggravation alarmante du phénomène.
C’est d’autant vrai que depuis cette époque, la lutte contre l’esclavage menée par les autorités est toujours au point mort, particulièrement dans les mosquées où des dossiers extérieurs à la Mauritanie tels que la Syrie, l’Irak, prennent plutôt le devant des discours religieux, suscitant un engouement qui aurait à servit utilement s'ils convergeaient vers une politique curative des maux de la Mauritanie.
La vérité d’échec de la mission des Imams à la fois « juges et parties » dans ce phénomène, s’est principalement manifestée au dernier prêche du vendredi, avec ces propos tenus par l’Imam de la mosquée principale de Nouakchott dite Mosquée saoudienne Cheikh Ahmedou Ould Lemrabott.
Sans citer nommément le président de l’IRA Biram Ould Dah Ould Abeid, Cheikh qualifiât Ould Abeid de déstabilisateur dangereux de la cohésion nationale, qu’il urge de combattre lui et ses militants pour assurer la cohésion nationale.
Des propos trop osés pour certains prieurs notamment des militants de l’IRA présents ce jour à la mosquée saoudienne, dont l’un d’eux s’est levé immédiatement après la fin de la prière pour qualifier le discours de l’Imam de faux et de verser à l’excès dans la politisation d'un dossier plutôt social et décisif pour l'avenir du pays.
L’un des disciples de Ould Lemrabott giflât alors l’activiste de l’IRA à la suite de ces propos, donnant lieu à une véritable bataille rangée opposant les admirateurs de l’Imam aux militants antiesclavagistes, venus prêter main forte à leur camarade agressé.
Quelques minutes après, la police arrivât sur les lieux permettant de maîtriser une crise de nerfs qui allait s'étendre comme une traînée de poudre aux environs de la mosquée, interpellant certains activistes des droits de l’homme, accusés de susciter le désordre dans les maisons d’Allah.
Cet incident fâcheux qui doit servir de leçon future à exploiter positivement, pour préserver l’indépendance totale des Mosquées et des lieux du prêche religieux loin de toute instrumentalisation politique, valable aussi bien pour les Imams que pour les militants, doit interpeller particulièrement les Imams à observer davantage de précautions, pour préserver les seuls lieux de culte qui rassemblent encore les mauritaniens dans toute leur diversité.
En continuant de s’engager malheureusement dans cette voie prônée par les Imams, le problème de l’esclavage n’avancera jamais et à la longue cette situation peut conduire, comme on l’a vu par le passé, à la suite de la naissance des Imams communautaires, à l’émergence des mosquées réservées strictement à des franges sociales spécifiques.
Sachant que les membres d'une communauté optent plus pour les endroits où ils sentent leurs soucis faire plus d’objectivisme et de combativité qu’ailleurs, une telle division d'ordre religieux ne risque-t-elle pas de se produire?
L’Islam ciment de l’unité et de l'égalité, une fois instrumentalisé à des fins divisionnistes, ne présente pas le risque gravissime de conduire à des croyances déconnectées les unes des autres, faisant basculé la Mauritanie, encore relativement soudée par ses valeurs civilisationnelles vers l’abîme. Qu’Allah nous en préserve.
Md O Md Lemine
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
Les prêcheurs religieux, dans les mosquées ou les mahadras, étaient considérés à ces journées de réflexion, auxquelles se sont absentées des acteurs engagés dans cette lutte antiesclavagiste, comme ce moyen optimal, facile, prolifique et à portée des autorités, pour assurer la diffusion d'une culture antiesclavagiste irréversible, permettant de débarrasser progressivement et surement le pays de ce mal du siècle.
Une option qui avait été mal accueillie à l’époque par l’intelligentsia nationale, avant de montrer aujourd’hui que les prêcheurs des mosquées, encore trop imprégnés de l’éducation féodale, ne pouvant se départir totalement, par complexité ou cupidité politique, de cet ordre esclavagiste séculaire ne peuvent pas assurer cette noble mission.
En effet, ils sont encore otages de cet ordre dont ils côtoient indifféremment les survivances quotidiennes dans leur localité sans consentir les sacrifices nécessaires pour créer cette prise de conscience collective vitale capable de prémunir la Mauritanie des nombreux dangers qui la guettent, après leur choix par l'Etat comme fer de lance dans l'éradication de ce phénomène.
Composés pour leur majorité de maîtres esclavagistes, sinon issus de cantons dans lesquels l’asservissement continue d’être érigé en système, les Imams étant exagérément tolérants de cet ordre social révolu qu’ils étaient appelés à combattre les premiers, se sont plutôt révélés, quelques mois après ce forum s états généraux sur l’esclavage, des vecteurs d’aggravation alarmante du phénomène.
C’est d’autant vrai que depuis cette époque, la lutte contre l’esclavage menée par les autorités est toujours au point mort, particulièrement dans les mosquées où des dossiers extérieurs à la Mauritanie tels que la Syrie, l’Irak, prennent plutôt le devant des discours religieux, suscitant un engouement qui aurait à servit utilement s'ils convergeaient vers une politique curative des maux de la Mauritanie.
La vérité d’échec de la mission des Imams à la fois « juges et parties » dans ce phénomène, s’est principalement manifestée au dernier prêche du vendredi, avec ces propos tenus par l’Imam de la mosquée principale de Nouakchott dite Mosquée saoudienne Cheikh Ahmedou Ould Lemrabott.
Sans citer nommément le président de l’IRA Biram Ould Dah Ould Abeid, Cheikh qualifiât Ould Abeid de déstabilisateur dangereux de la cohésion nationale, qu’il urge de combattre lui et ses militants pour assurer la cohésion nationale.
Des propos trop osés pour certains prieurs notamment des militants de l’IRA présents ce jour à la mosquée saoudienne, dont l’un d’eux s’est levé immédiatement après la fin de la prière pour qualifier le discours de l’Imam de faux et de verser à l’excès dans la politisation d'un dossier plutôt social et décisif pour l'avenir du pays.
L’un des disciples de Ould Lemrabott giflât alors l’activiste de l’IRA à la suite de ces propos, donnant lieu à une véritable bataille rangée opposant les admirateurs de l’Imam aux militants antiesclavagistes, venus prêter main forte à leur camarade agressé.
Quelques minutes après, la police arrivât sur les lieux permettant de maîtriser une crise de nerfs qui allait s'étendre comme une traînée de poudre aux environs de la mosquée, interpellant certains activistes des droits de l’homme, accusés de susciter le désordre dans les maisons d’Allah.
Cet incident fâcheux qui doit servir de leçon future à exploiter positivement, pour préserver l’indépendance totale des Mosquées et des lieux du prêche religieux loin de toute instrumentalisation politique, valable aussi bien pour les Imams que pour les militants, doit interpeller particulièrement les Imams à observer davantage de précautions, pour préserver les seuls lieux de culte qui rassemblent encore les mauritaniens dans toute leur diversité.
En continuant de s’engager malheureusement dans cette voie prônée par les Imams, le problème de l’esclavage n’avancera jamais et à la longue cette situation peut conduire, comme on l’a vu par le passé, à la suite de la naissance des Imams communautaires, à l’émergence des mosquées réservées strictement à des franges sociales spécifiques.
Sachant que les membres d'une communauté optent plus pour les endroits où ils sentent leurs soucis faire plus d’objectivisme et de combativité qu’ailleurs, une telle division d'ordre religieux ne risque-t-elle pas de se produire?
L’Islam ciment de l’unité et de l'égalité, une fois instrumentalisé à des fins divisionnistes, ne présente pas le risque gravissime de conduire à des croyances déconnectées les unes des autres, faisant basculé la Mauritanie, encore relativement soudée par ses valeurs civilisationnelles vers l’abîme. Qu’Allah nous en préserve.
Md O Md Lemine
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
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