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mardi 9 août 2016

IRA - Mauritanie News Letter n°9: Poursuite de la mascarade du procès des dirigeants d'IRA et des agressions physiques contre ses militants




INITIATIVE DE RÉSURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA - Mauritanie   News Letter n°9
Poursuite de la mascarade du procès des dirigeants d'IRA et des agressions physiques contre ses militants
Pour sa deuxième semaine consécutive, les séances de la mascarade de procès intenté contre les militants d'IRA (13+10) pour des chefs d'accusation artificiellement liés aux événements dits de la "Gazra de Ould Bouamatou" (affrontements entre population en passe d'être expulsées du centre ville et forces de l'ordre) ont repris. A travers ce grossier montage policier, l'Etat mauritanien tente de dissimuler sa véritable nature de machine d'exclusion raciste et esclavagiste dirigée contre les Hratine. Il essaye de détourner  la lumière des projecteurs de la répression systématique  par laquelle il cible cette communauté en créant de toutes pièces cette diversion de procès contre IRA alors que cette dernière n'y est liée ni de près ni de loin.

 Aujourd'hui a comparu devant le juge d'instruction l'un des dirigeants les plus emblématique et les plus tenaces d'IRA  à savoir Issa Ould Ali. Au même moment, d'autres activistes continuent à mariner au fond de cellules sordides sans soins médicaux pour ceux qui en ont besoin, ni contact avec l'extérieur alors que de nouvelles arrestations sont opérées au fil des séances de la mascarade de procès. Comme ce fut le cas le mercredi dernier, une pluie de coups d'une brutalité sadique s'est abattue sur tout militant ayant exprimé la moindre volonté d'exercer son droit à assister àce procès censé être ouvert au public. 

 Aujourd'hui, 9 militants 

souffrent de douloureuses fractures aux bras, aux mains et aux pieds qui risquent de s'infecter et de connaitre de graves complications. Il s'agit de: Elhadj Ould Eliid, Cheikh Vall, Koumba Ndaw, Kamara Moussa, Sabbar Ould El Houssein, Ghamou Mint Achour, Jemal Mint Achour, Samba Diagana et Ahmedou Ould Kharrachi. A ces blessures visibles s'ajoutent les nombreuses ratonnades sans justification qu'ont subies nombre de nos militants et militantes ces derniers jours, suivies ou précédées d'arrestations extrajudiciaires et d'incarcérations souvent dans des lieux inconnus pendant des durées inconnues.

 Le procès a donc repris aujourd'hui pour voir le Collectif des avocats de la défense démonter, pièce par pièce, les irrégularités grossières qui l'ont entaché et ce depuis les arrestations des prévenus jusqu'à leur comparution en passant par les auditions par les enquêteurs (police) érigés en juges et parties. Malgré ces vices manifestes, la Cour a tenu à poursuivre la mise en scène de mauvaise qualité.

Nous, à IRA, tout en dénonçant la barbarie policière et la violence de la répression que nous subissons:

1- relevons avec regrets et incompréhension le silence assourdissant de l'opinion publique nationale face aux violations multiples des droits de l'homme et des libertés des personnes constatées depuis le début de ce procès. Personne ne s'étonne ou même de relève la disproportion du déploiement policier autour des bâtiments de la justice et dont l'objectif est d'empêcher les militants et les familles des prévenus d'assister à un procès qui doit être ouvert au public;

2- fustigeons avec véhémence les arrestations et les brutalités exercées à l'encontre des militants d'IRA tout en affirmant que leur multiplication ne fera que décupler notre détermination à combattre l'arbitraire et à défendre les prisonniers d'opinion;

3- demandons aux prévenus et à leur de défense de cesser d'interagir avec la Cour tant que la police continue à réprimer les militants d'IRA et leurs familles pour les empêcher de manifester pacifiquement devant le Palais de justice et de venir assister, à l'intérieur de la salle d'audience, au procès. Les militants d'IRA sont des prisonniers d'opinion et ont droit à un procès publique, juste et équitable.

            Nouakchott le 8 août 2016                              La Commission de Communication

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