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mercredi 3 août 2016

Communiqué de presse conjoint: La RADDHO/IRA Sénégal





Communiqué de presse conjoint
Depuis le 30 juin 2016, plusieurs militants de droits de l’homme du Mouvement Ira-Mauritanie ont été incarcérés par les autorités de la Mauritanie.
En effet, après qu’une opération de déguerpissement d’un bidonville à Nouakchott, s’est soldé par des heurts entre la population et la police. Le pouvoir a accusé les militants d’IRA-Mauritanie d’être les auteurs des faits alors qu’ils n’ont même pas participé à cette manifestation.
Le lendemain des heurts, le 30 juin, Mr Amadou Tidjane Diop, Abdallahi Matala Seck et Moussa Biram ont été arrêtés à leurs domiciles respectifs par des policiers en civil, sans s'être vu présenter un mandat d'arrêt ou tout motif à leur arrestation. Ce même jour, Jemal Samba Beylil a été arrêté dans sa boutique de pièces détachées dans la commune du Ksar devant ses collègues.
Le 1er juillet, Mr Balla Touré a été arrêté à son domicile dans la matinée. Le 3 juillet 2016, alors qu'ils quittaient une conférence de presse organisée pour appeler à la libération de leurs collègues, Hamady Lehbouss, Ahmed Hamar Vall et KhatriRahel Mbareck ont été arrêtés dans la rue par des policiers en civil. Le même jour, Mohamed Jarroullah a également été interpellé par des policiers en civil. Le 8 juillet, Mohamed Daty a été arrêté à la sortie du tribunal où il est greffier et Ousmane Anne et Ousmane Lo ont été arrêtés dans la rue. Enfin, le 9 juillet, Abdallahi Abou Diop a été arrêté sur son lieu de travail.

Le 12 juillet, à l’aube (4h du matin) , ils ont été présentés au un juge et inculpés de flagrant délit de violence sur agent de force de l’ordre et appartenance a un mouvement non autorisé et leur jugement est prévu pour le 03 Aout 2016 à Nouakchott.

Il est a noter que ces 13 militants ont passé plusieurs jours, coupés du reste du  monde extérieur, et lors de leur interrogatoire avec un juge d’instruction le 12 juillet, beaucoup d’entre eux ont présenté des signes de tortures après avoir passé plus de dizaines de jours de détention, complètement isolés du monde extérieur pendant cette période ils n’ont vu ni leurs familles ni leurs avocats.

Parallèlement à cette affaire, le président de la section Toujouninen (quartier périphérique de Nouakchott), Mr Sidi Ould Hamdine et son vice président Mouhamed Mahmoud Ould Habib, ont été arrêtés à leurs domiciles respectives,  le 20 juillet et maintenus sans raison en prison et sans contact avec le monde extérieur jusqu’au 27 juillet ; ils ont témoigné avoir subi des tortures lors de leur détention.

En tenant compte de tous ces actes qui portent atteinte aux droits de l’homme, perpétrés par les autorités mauritaniennes, nous Organisations signataires de ce Communiqué :
réclamons la libération immédiate et sans conditions des militants de droits de l’homme en détention ;
recommandons qu’une enquête  soit ouverte pour éclairer l’opinion sur les cas de tortures dont est accusé la police mauritanienne et que les auteurs de tels actes soient punis par la loi ;
demandons à l’Etat mauritanien de veiller au strict respect des droits et des libertés fondamentales des citoyens mauritaniens (notamment les libertés d’association, d’expression, de manifestation, de réunion et de participation), garantis par la Constitution et les Traités internationaux auxquels la Mauritanie est Etat partie ;
lançons un appel pressant aux Organisations de défense des Droit de l’Homme africaines et internationales à s’impliquer d’avantage dans les luttes contre le racisme et l’esclavage en Mauritanie, deux fléaux qui devraient être éradiqués en Afrique.

Organisations signataires :
IRA Sénégal
Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDH0), Dakar-Sénégal








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