مـــــــــبـــــــادرة
إنـبــعـــاث الحــــركة الانعــــــــــتـــــــاقـــــــــية
INITIATIVE DE RESURGENCE DU
MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
IRA -
Mauritanie
Note
d’alerte publique
Quand
Mohamed Ould ABDEL AZIZ devient dangereux
Le mardi 3
mai, devant une foule d’inconditionnels, d’ailleurs dressés à l’applaudissement
durant des décennies de régime militaire, le Chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel
Aziz, tenait des propos d’une rare outrecuidance, envers les descendants
d’esclaves ; par des mots dont l’irrespect et le mépris s’équivalent, il
conjugue l’habituel déni de leur domination, à l’énoncé d’un néo-racisme de la
démographie. Affirmation point inédite dans sa bouche, il reprend, à son
compte, la thèse dite des « séquelles ». Aussi, la pauvreté et le
défaut de qualification et de savoir dont souffre cette souche de la
population, résulteraient, seulement, d’une progéniture pléthorique. A force de
céder à leur libido et de s’adonner à la multiplicité des ménages, les Hratine
se multiplieraient, pour leur plus grand malheur. Ce disant et malgré lui, le
Président Ould Abdel Aziz :
Reconnait
l’usurpation du pouvoir, par la minorité à laquelle il appartient et dont il
défend la suprématie ; jamais aveu n’aura été plus cinglant.
Reprend, à
son compte et de manière officielle, le fatras des préjugés de race dont
découle la légitimation de l’esclavage et du système de caste arabo-berbère.
L’inégalité de naissance a désormais son théoricien décomplexé.
Le propos du
Chef de l’Etat, en sus de sa médiocrité, l’expose au discrédit et s’effrite
sous le poids de l’incohérence. Comment expliquer, donc, toutesles mesures
prises, sur le plan institutionnel, au titre de l’éradication de l’esclavage,
si ce dernier n’existe plus ?
La création
de l’Agence Tadhamoune ;
Le
durcissement des peines et l’élargissement du champ de la répression ;
L’innovation
d’un tribunal spécial pour juger de tels crimes et l’installation de trois 3
cours spéciales, respectivement dans l’Est, à Nouakchott et au Nord; l’annonce
revenait,en décembre 2015, au Ministre de la justice.
Toutes ces
initiatives du gouvernement, sont menées, sur le long terme, en contradiction,
nette, avec le lyrisme outrancier de Néma. Le Président de la République
incarne, en une même personne, un dédoublement dangereux au sommet de l’Etat.
Auquel des 2 Mohamed Ould Abdel Aziz serait-il prudent de se fier ? Lequel
croire ?
Il est
devenu limpide que le Mohamed Ould Abdel Aziz s’adresse, à présent, aux
fractions les plus conservatrices de l’ensemble maure, afin de les mobiliser
contre le péril Hratin, fantasmé, ici, en termes de surnatalité.
Il s’agit, à
l’évidence, d’une rhétorique de conditionnement affectif de l’opinion, afin de
la préparer à la mise en œuvre - soudaine ou graduelle - d’une épuration
délibérée contre les descendants d’esclaves, groupe menaçant, dont il importe
de casser la dynamique, pour en dissoudre les prétentions à diriger le pays.
Face à tant
d’irresponsabilité et du danger induit, IRA – Mauritanie :
Appelle, le
citoyen Mohamed Ould Abdel Aziz, à retirer les passages discriminatoires de son
discours et présenter des excuses à l’ensemble de la communauté des victimes de
l’esclavage; l’ignorance que dévoile la brutalité primitive de sa déclaration
s’avère désormais incompatible avec l’exercice de la magistrature suprême.
Engage, les
démocrates mauritaniens et à leurs amis, à lancer une vaste mobilisation, pour
exiger et obtenir, de Mohamed Ould Abdel Aziz, une mise au point conforme à la
Constitution qui protège, les citoyens, contre la ségrégation, d’ailleurs en
vigueur, depuis des siècles d’hégémonie ethno-tribale.
Recommande,
aux partenaires extérieurs, d’observer la plus grande vigilance, à l’endroit de
dirigeants actuels, dans leur rapport à la gestion du contentieux historique,
notamment la question corrélée de l’égalité et de la réparation.
Presse, les
Nations unies et l’ensemble de la communauté internationale d’inscrire la
Mauritanie, parmi les pays éligible à la « responsabilité
de protéger », précaution adoptée lors du sommet mondial de septembre
2005.
Nouakchott,
le 08 mai 2016
Commission
de Communication
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