Le couperet est tombé,
le jeudi 15 janvier, dans la parodie de
procès mise en scène à Rosso : Birame Dah Abeid, Brahim Bilal Ramdhane et
Djiby Sow ont été condamnés à une peine de deux ans de prison. Comme pour Ould
Mkheytir, les militants antiesclavagistes ont été condamnés avant même d’avoir
été jugés. L’arrestation des organisateurs de la campagne de dénonciation des
expropriations foncières doit décourager toute velléité des victimes du racisme
et de l’esclavage de débarrasser le pays de ces tares d’un autre âge. La
justice instrumentalisée se doit donc de sévir. Le Président Mohamed Ould Abdel
Aziz avait donné le ton lors de sa dernière conférence de presse au palais des
congrès, le ministre de la justice s’en était fait l’écho devant le sénat, le
parquet et la magistrature ne pouvaient que suivre.
Mohamed Ould Abdel Aziz
doit cependant comprendre que l’entreprise de déconstruction du système raciste
et esclavagiste est définitivement entamée et qu’il est inexorable. Les
intimidations n’y feront rien et l’arbitraire ne fera qu’accélérer le
processus.
Touche pas à ma
nationalité s’insurge contre ces arrestations et condamnations arbitraires et
exige la libération immédiate et sans conditions des militants aujourd’hui
illégalement séquestrés à Aleg.
Nous demandons à tous
les Mauritaniens épris de paix e de justice de se mobiliser pour mettre fin à
l’injustice qui risque de conduire notre dans le précipice.
Nouakchott, le 17
janvier 2015
Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane DIA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire