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dimanche 18 janvier 2015

Le Wali du Guidimakha en déplacement à Boully afin de réparer le dérapage du Hakem



Le Wali du Guidimakha en déplacement à Boully afin de  réparer le dérapage du Hakem et du Commandant de la brigade de gendarmerie d’Ould Yengé.

 Le Wali du Guidimakha accompagné du Hakem de Ould Yengé et du Commandant de la brigade de gendarmerie d’Ould Yengé ont fait le déplacement à Boully le 07 janvier 2014, dans le cadre d’une réunion de mise au point avec le village.

Ce déplacement fait suite à un incident survenu le jeudi 18 décembre 2014, après que les champs du village ayant été dévastés par les bêtes, les responsables du village avaient alors pris une mesure conservatoire de transfèrement des bétails dans la fourrière de la commune au regard des dégâts causés. Il s’agit d’un procédé courant pour s’assurer du dédommagement des victimes par des éleveurs indélicats.

Une totale incrédulité s’est emparé des Boullyens lorsque qu’une descente fracassante de deux éminentes personnalités du département, le Hakem et du Commandant de la brigade de gendarmerie d’Ould Yengé pour commettre une agression  démesurée et incontrôlée vis-à-vis des notables du village sous les yeux des populations totalement démunies et humiliées. Le Hakem et le Commandant n’ont pas jugé nécessaire d’interroger les deux parties impliquées dans cette affaire. Ils ont ainsi immédiatement procédé à la libération, en personne, des bétails.  

Taisez-vous ! Que personne ne me coupe la parole ! Vous êtes des maliens ! Ce sont ces quelques phrases parmi tant d’autres d’une rare violence que le Hakem (Préfet) et le Commandant ont adressé aux Boullyens. Une agression de la part des représentants de l’État censés disposer d’une totale objectivité dans l’exercice de leurs nobles fonctions.
 Une délégation du village a été reçue par le Wali du Guidimakha dans la ville de Sélibaby pour exprimer le mécontentement et dénoncer ces agissements inqualifiables, parce qu’Il est du devoir de l’Etat, de prendre toute sa responsabilité dans une affaire aussi grave touchant les droits des citoyens, comme c'est le cas de ces Boullyens victimes de la loi du "berger", qui n'est autre qu'une approche soutenue par les autorités locales.

« Vos  droits seront respectés et la justice sera le maître mot tant que je serai là » tels sont les mots  du Wali adressés au Boullyens.  Insistant sur le respect envers les citoyens et les administrés, le Wali a demandé au Hakem de respecter davantage l'autorité villageoise dans le cadre des dialogues et situations impliquant directement ou indirectement le village.
Après explications, consultations, propositions et recommandations de part et d'autres, la réunion prend fin à 18h. Voilà les protagonistes partis sur des nouvelles bases de collaboration.
Il est à rendre un hommage tout particulier aux Boulyennes et Boullyens, pour avoir tenu un comportement exemplaire en respectant l’autorité de l’Etat dans le dialogue et la non violence.

Waly DIAWARA

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