Le Wali
du Guidimakha en déplacement à Boully afin de réparer le dérapage du
Hakem et du Commandant de la brigade de gendarmerie d’Ould Yengé.
Le Wali du Guidimakha accompagné du Hakem de Ould
Yengé et du Commandant de la brigade de gendarmerie d’Ould Yengé ont fait le
déplacement à Boully le 07 janvier 2014, dans le cadre d’une réunion de mise au
point avec le village.
Ce déplacement fait suite à un incident
survenu le jeudi 18 décembre 2014, après que les champs du village ayant été
dévastés par les bêtes, les responsables du village avaient alors pris une
mesure conservatoire de transfèrement des bétails dans la fourrière de la
commune au regard des dégâts causés. Il s’agit d’un procédé courant pour s’assurer
du dédommagement des victimes par des éleveurs indélicats.
Une totale incrédulité
s’est emparé des Boullyens lorsque qu’une descente fracassante de deux
éminentes personnalités du département, le Hakem et du Commandant de la
brigade de gendarmerie d’Ould Yengé pour commettre une agression
démesurée et incontrôlée vis-à-vis des notables du village sous les yeux des
populations totalement démunies et humiliées. Le Hakem et le Commandant
n’ont pas jugé nécessaire d’interroger les deux parties impliquées dans
cette affaire. Ils ont ainsi immédiatement procédé à
la libération, en personne, des bétails.
Taisez-vous !
Que personne ne me coupe la parole ! Vous êtes des maliens ! Ce sont ces quelques phrases parmi tant d’autres d’une
rare violence que le Hakem (Préfet) et le Commandant ont adressé aux Boullyens.
Une agression de la part des représentants de l’État censés disposer d’une
totale objectivité dans l’exercice de leurs nobles fonctions.
Une délégation du village a été reçue par le
Wali du Guidimakha dans la ville de Sélibaby pour exprimer le mécontentement et
dénoncer ces agissements inqualifiables, parce qu’Il est du devoir de l’Etat, de prendre toute sa
responsabilité dans une affaire aussi grave touchant les droits des citoyens, comme
c'est le cas de ces Boullyens victimes de la loi du "berger",
qui n'est autre qu'une approche soutenue par les autorités locales.
« Vos droits seront respectés et
la justice sera le maître mot tant que je serai là » tels sont les
mots du Wali adressés au Boullyens. Insistant sur le
respect envers les citoyens et les administrés, le Wali a demandé au Hakem de
respecter davantage l'autorité villageoise dans le cadre des
dialogues et situations impliquant directement ou indirectement le
village.
Après explications, consultations, propositions et
recommandations de part et d'autres, la réunion prend fin à 18h. Voilà les
protagonistes partis sur des nouvelles bases de collaboration.
Il est à rendre un hommage tout particulier aux
Boulyennes et Boullyens, pour avoir tenu un comportement exemplaire en
respectant l’autorité de l’Etat dans le dialogue et la non violence.
Waly DIAWARA
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