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jeudi 1 janvier 2015

Manœuvres superficielles et stériles : Qui doit parler au nom des soninko et sur quelle base ?



Une déclaration signée du 25 Décembre  au nom de La Grande Famille Soninké   est parue sur CRIDEM . Ladite  déclaration    est  actée suite  à une rencontre  entre  des  membres de la communauté soninké  qui se sont réunis chez le ministre de l’environnement.  Que des membres d’une communauté se réunissent   pour débattre de ses réalités et de ses perspectives  de développement  quoi de plus  salutaire  et noble .Mais la motivation première  de cette rencontre  est  gênante  et déshonorante  pour  toute la communauté soninké  dans son ensemble . Car en termes d’enjeux, les soninko se retrouvent  dans le combat  pour les droits les plus élémentaires, nous y reviendrons.

L’initiative d’une telle rencontre  est  due  à la surprise  et à l’agacement que la déclaration  de soutien  du CRSM  (conseil représentatif  des soninko de Mauritanie)   aux déténus de Rosso (Biram et ses compagnos) a suscité chez  le président OULD ABDEL AZIZ ; ainsi il a saisi  son ministre de l’environnement  pour avoir des explications et demande  à ce que les auteurs  de la dite déclaration se ressaisissent : en clair il demande  à notre Frère AMEDI CAMARA de décrédibiliser    le  CRSM  dont certains  sont ses amis  et ses proches ! Une entreprise de  médisance et  un déshonneur  pour l’homme  qui fait  des choses intéressantes et reconnues  dans la sous région  au niveau de son ministère.

Que  le conseil représentatif des soninko de Mauritanie soutient des activistes des droits humains  détenus Rosso  honore la communauté, les enjeux   d’une telle lutte    sont vitales et primaires pour  les soninko. Si   Frère  AMEDI CAMARA  avec  son initiative soutient qu’on ne peut  soutenir  Biram et ses compagnons détenus  à Rosso  au nom des  Soninko , on peut ne peut pas   non plus  au nom des soninko décrédibiliser  le CRSM   et sa déclaration de soutien .Une telle manœuvre  est  un cancer qui tue politiquement, cette  attitude est triste  mais me rappelle une autre  .Au lendemain  des premières élections  présidentielles   MAOUWIYA s’est plaint  auprès de SIDNEY SOKHONA que  les soninko n’ont pas voté pour lui  et qu’il ne comprend ce désamour  entre  lui et les soninko, car le conflit  de 89 ne  l’opposait  pas  à la communauté  soninké. D’ailleurs certains  proches  de TAYA disent  que jusqu’à  sa  chute  il avait ce désamour que les soninko avaient manifesté    à son  encontre à travers la gorge. Après cette réflexion de TAYA auprès de SIDNEY SOKHONA  ce dernier  a décidé de constituer  une délégation   représentant les soninko de Mauritanie   pour aller présenter leurs excuses à Ould TAYA ,  je me souviens  encore de la tête des personnes composant  une des dites délégations  qu’on a hébergé chez moi à sélibaby  avant qu’il ne prennent la route  pour Nouakchott . Cette manœuvre  de diviser pour régner  nos cadres   la valident   et quand le cachet est trop amère, ils y mettent du sucre et trop de sucre  pour que les âmes peu averties ingurgitent jusqu’à la lie ! Toutes ces manœuvres  laissent   éclater au grand jour une réalité  triste et âcre  que nos cadres ne sont   là où ils sont que   si leur communauté   les suit  et bêlant et en ruminant. 

Notre frère AMEDI CAMARA est brillant et jeune  qu’il n’accepte pas de souscrire à ces genres de  manœuvres  qui  lui font perdre sympathie, considération  et confiance.
Je ne souhaite  pas revenir sur  les points   énumérés  dans cette déclaration de LA GRANDE FAMILLE SONINKE  car elle porte en elle ses propres incohérences.
       Ce que je  souhaite  c’est  mettre en avant   les interrogations suivantes :
-La communauté  soninké  ne souffre t-elle  pas de discrimination, de racisme  d’Etat
-Le problème  lié  l’enrôlement ne touche t-elle pas la communauté soninké ? Une communauté  ayant  une des plus grande Diaspora  mauritanienne en Europe.
- Les soninko sont ils à l’abri des expropriations foncières  qui touche le Fouta  et qui s’étendra  à coup  sur  le Guidimakha ? 

-La communauté soninké peut elle ignorer l’esclavage foncier   dans  nos villages ?
Notre  salut   vient des mouvements de lutte  pour le droit de chaque mauritanien  à se sentir en sécurité  et fier de son pays, reconnue  comme citoyen  tout court jouissant de  tous ce droits. La communauté soninké n’est la propriété de personne, normal  et souhaitable  que différentes sensibilités  se manifestent   , sans pour autant  que cela  ne nous conduisent à  des manœuvres stériles et ridicules !

TRAORE  GAYE  KAROUNGA
Secrétaire général ARMEPES-France
www.mauritanie-egalite.org

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