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mercredi 30 juin 2010

Mise au point

Mise au point

Ce dernier temps on assiste à la monter d’une haine gratuite, infernale et incontrôlable contre la communauté haratine. Ces haineux se cachent derrière des pseudonymes dans certains sites Mauritaniens accusant cette communauté de « massacres » des négro-mauritaniens en 1989 pour freiner le combat des abolitionnistes. Sans aucun doute, nous savons que la main manipulatrice du général Ould Abdel Aziz est derrière tout ce tapage. Nous sommes désormais familiers au discours des chiens de garde de ces nègres de services, pour se faire accepter par un pouvoir quelconque, ils s’autoproclament porte drapeau des déportés pour accabler les haratine. Ainsi, ils espèrent remplir leur sale besogne en cultivant une haine intercommunautaire entre les noirs du pays. Nous lisons par-ci, par – là que les haratine sont les principaux responsables des déportations, assassinats et occupent actuellement les terres des déportés de retour. La réalité est autre, ces haratine qu’ils accusent d’occupation des terres ne sont pas les propriétaires. Toutes les terres sont aux noms administrativement des chefs de tribus qui ne sont autres que les maîtres d’esclaves. Il est naturellement plus simple avant d’accuser gratuitement, de se munir des preuves à l’appuie. Je vous envois ces témoignages sur l’histoire des faits réels qui se sont passés. Je pense que ceux qui s’aventurent dans des telles appréciations, sont étrangers à la Mauritanie et d’ailleurs dans la plupart des cas, ils ignorent les réalités de la Mauritanie profonde.

Je vous remercie

Diko hanoune



« Très Honorable juge,

Aux noms des victimes des violations des droits de l’Homme durant la vingtaine d’année du règne de l’ex-colonel président Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya sur la Mauritanie et du peuple ébaudie par sa destitution du pouvoir le 3 août 2005, notre fondation se présente humblement à votre honorable cour, symbole de la justice internationale, pour le jugement de ce tyran et ses complices, dont les crimes se résument entre autres dans les faits saillants suivants :

http://www.planetrulers.com/worldleaders/wp-content/uploads/2010/04/Mauritania-President-Taya.jpg


  • Les tortures des prisonniers d’opinion en 1986, 1987, 1989, 1990 et 1991.
  • La disparition de plus de 504 militaires négro-mauritaniens durant l’épuration ethnique des années 80 et 90.
  • Les déportations des négro-mauritaniens en 1989 aux frontières, avec le Mali et le Sénégal, et la spoliation et le pillage orchestré de leurs biens.
  • La disparition de Sidi Mohamed Ould Mohamed Lemine, ancien gouverneur de Nouadhibou en 1992, avec cinq (5) personnes à bord d’un avion militaire, après les résultats frauduleux des élections présidentielles.
  • L’assassinat en 1992, à la ville de Nouadhibou, de trois (3) militants de l’UFD (Union des Forces Démocratiques) par son cousin, homme d’affaires, El Hadrami Ould Taya.
  • L’assassinat en 2000 à l’arrondissement de Teyarett d’une militante de l’UFD par la police politique dirigée par son cousin, tortionnaire Deddahi Ould Abdallahi.
  • L’assassinat du Matelot Saw Daouda en janvier 2005 par la police politique dirigée par son cousin, tortionnaire Deddahi Ould Abdallahi.
  • La torture des responsables du putsch manqué du 7 au 9 juin 2003 et la mort sous la torture physique en juin 2005 de Zeinabou Mint Youssef et de son bébé.

La fortune estimée à plus de 1,5 milliard de dollar américain géré par lui et les membres de sa famille. Moctar Cheine Fondation Mauritanienne pour la Démocratie Porte-parole»

« L’ex-colonel Gabriel Cimpair (Jebril Ould Abdallahi)

Le soldat lourdaud, ingénieur de la déportation de 1989, destitué de ses fonctions par l’ex-colonel Ould Taya durant ses années de pouvoir au palais ocre. Il fut un des hommes les plus riches du Comité militaire du salut nationale ‘CMSN’, avec un chaptelle de chameau de plus de 1500 (à titre d’information, un chameau vaut 250 000 à 300 000 Ouguiya), avant de se faire appauvrir par ses proches puis récupéré par son ami Ould Taya qui lui a attribué de grâce le projet de l’autoroute Nouakchott-Nouadhib ou. L’ancien, ministre de l’Intérieur, ‘Jebril Ould Abdallahi’, doit payer par les biens inscrits sur les noms de ses proches, le retour de tous les déportés dont il a ordonné leur déportation et leur expropriation. Au nom de tous les innocents et après la restitution de tous ses biens, il doit être exécuté publiquement en l’hommage des milliers de personnes abattus de sang froid sous ses ordres durant le vendredi noir du mois béni du Ramadan en 1989.

Colonel N’Diaga Dieng


Le n
http://www.rmibiladi.com/fr/images/stories/dieng.jpgègre au service de son maître, actuel directeur général de la SONIMEX, 14 ans au poste de directeur général de la douane, un des responsables des exécutions des soldats négro-mauritaniens par la cour spéciale présidée par l’ex-colonel Moctar Guey. Devenu richissime par le détournement des taxes douanières en connivence avec l’ex-colonel déchu Ould Taya et ces proches, en plus de la vente des cachets de la douane à Ehl Nouegued et Ehl Abdallahi Ould Abdallahi. Avec la corruption directe et indirecte, Ould Taya lui donnait sans passer par le trésor public, une somme de plus de 400 millions par an.

Malgré les conditions de vie dépravante des déportés, les enfants du colonel achètent de l’immobilier aux États-Unis et changent annuellement leurs voitures. Les veuves des militaires exécutés arbitrairement par sa cour, cherchent un refuge sur terre, meurent de faim et personne ne les écoute. »

Source du document :

http://webcache. googleuserconten t.com/search? q=cache:TtNkv3n7 GdAJ:www. angelfire. com/journal2/ mauritanie_ infos/actualite. htm+le+colonel+ n%27diaga+ dieng+et+ les+deportations +des+n%C3% A9gro+mauritanie ns&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr


mardi 29 juin 2010

Compte rendu et reportage photo de la journée del'OCVIDH à Massy

La salle de la bourse du travail qui accueille la journée de l’OCVIDH est tapissée des photos des martyrs, victimes de pendaison et d’extermination raciale, par les arabo-berbères. Les slogans rappellent le devoir de mémoire. En souvenir de l’épuration raciale par génocide et déportations.


Prélude aux conférences qu’allaient présenter les invités : l’historien Sall Ibrahima, le responsable politique Lô Gourmo, le président de l’IRA Birame ould Dah ould Abeid. L’OCVIDH souhaite bon rétablissement au président de l’AHME, retenu en raison santé.


Un accueil est réservé à l’assistance par un service de repas dans une ambiance musicale. Retrouvailles des mauritaniens exilés à cause de l’esclavagiste et l’apartheid institués en mode de vie Mauritanie.








Le mot du président a donné le ton en rendant hommage aux martyrs. Hasard du calendrier : la journée coïncide avec la commémoration mondiale de la condamnation de la torture. C’est l’occasion de réaffirmer l’opposition de l’OCVIDH contre l’impunité que le régime de Nouakchott veut accorder aux responsables des crimes de génocides, d’esclavage, de tortures, de déportations. Elle convie la diaspora mauritanienne à résister aux tentatives de sabordage par les criminels de nos différents partis politiques, organisations de lutte pour les droits de l’Homme. Nous devons nous unir dans la perspective d’actes concrets pour la reconnaissance des crimes contre l’Humanité commis et que continuent à commettre le régime arabo-berbère.


La ville de Massy est un symbole de notre lutte au service des droits Humains. La présence de Mme Philipotteaux Marie, maire-adjointe chargée du développement durable, de l’environnement, de la restauration, et des relations internationales, illustre la place qu’occupe l’Organisation Contre les Violations des Doits Humains en Mauritanie dans le paysage associatif en France. La présence de notre ami et camarade Birame ould Dah ould Abeid qui lutte à l’intérieur et à l’extérieur du pays contre le Système de domination raciale mérite la reconnaissance et l’appui de tous les Mauritaniens qui rejettent l’esclavage et l’apartheid que subissent les Harratines et les Négro-Mauritaniens en général.


Le président déclare l’ouverture de la journée en demandant une minute de silence à la mémoire de notre ami et frère Dia Ousmane, décédé le 20 mars 2010, et à travers lui, la mémoire des milliers d’autres Négro-mauritaniens fauchés par la haine raciale. Les photos de plusieurs martyrs tapissent les murs de la salle.


Elocution de Mme Philipotteaux Marie, maire-adjointe de Massy-Palaiseau : elle souhaite la bienvenue à toute l’assistance, exprime son émotion de par le message du président de l’OCVIDH faisant de Massy une ville des droits de l’Homme / Importance pour nous tous que la rencontre se situe à la bourse de travail de cette ville. C’est un lieu de fête aussi / Mais surtout un lieu de combat pour la dignité humaine. Elle s’associe à notre lutte et se réjouit de l’affinité qu’elle a pu avoir avec les invités. Enfin, elle proposition son soutien au nom des Européens, et en tant que chargée de relations internationales.

























La conclusion générale de la journée sur focalise sur les différents aspects de violation des droits de Négro-mauritaniens par le régime esclavagiste qui sévit en Mauritanie : au travers de l’expropriation des terres par les maures dont jamais on n’en trouve un militant dans nos différentes mobilisations. Pourquoi ne pas soulever en même temps la question de l’esclavage qui persiste et que les esclaves sont tous les jours expropriés de leurs terres au même titre que n’importe quel autre Noir sans recours juridique possible ? Les terres sont confisquées et occupées par les cadres maures de l’armée et les petits et commerçants maures qui se lancent dans de l’agro-business en transformant les propriétaires noirs en ouvriers agricoles. La classe politique dans son ensemble, l’opposition en l’occurrence n’a rien à redire ! Selon le président de l’IRA, seule l’APP, par le biais de son président Messaoud, soutient les victimes dans les cas d’esclavage en écrivant, en appelant les ministres maures, eux-mêmes, exécutants de l’esclavage. Au niveau du pouvoir exécutif, Sur une écrasante majorité de ministres arabo-berbères, figurent quatre à cinq ministres Noirs contre une trentaine de ministres arabo-berbères, par rapport distordu à la population composée de quatre-vingt à quatre-vingt- dix pour cent de Noirs ! La Constitution qui entérine le fait accompli d’esclavage et de racisme comme mode d’exercice du pouvoir. Elle cite des ethnies en oubliant de souligner les quarante cinq pour cent de harratine qui composent la population, de même que les bambaras et les berbères. Les maures s’avère de grands électeurs à qui sont arrimées des milliers de Harratine tenus par le besoin d’exploitation des terres et l’accomplissement d’autres actes civiques et administratifs. La question des thèses sur l’ethnicité, selon Sall Ibrahima, méritant une grande attention puisque relevant d’une discrimination qui risque de durer longtemps. Nous dénonçons l’état actuel de notre pays dans les rapports des différents groupes, fondé sur l’injustice flagrante de la domination raciale et la trahison de certains de nos frères noirs. En 2006, avec le régime de ould Cheikh Abdallah, certains ont estimé qu’il n’y aurait plus de problème et qu’il était propice de rentrer au pays. Ils se sont scindés des Forces de Libération Africaine, et créèrent les FLAM-Rénovation. Ils étaient rentrés. Excepté une seule personne, tous sont revenus en Europe en se rendant compte qu’avec les maures il n’y a pas de justice ou de repentance concevable.


Clôture de la journée par le président de l’OCVIDH / Mamadou Youssouf Diagana / Remerciement des invités et de tous les participants / Appel à l’unité / Contre le sabordement des droits de l’Homme à travers la mise sous tutelle de la Commission Nationale des Droits de l’Homme pour l’Etat. Nos modes d’action doivent toucher encore plus la lutte à l’intérieur du pays.






































Compte-rendu des conférences : journée du 26 juin 2010

Le modérateur Mamadou Touré a rappelé l’unité nationale en tant qu’entité sociale et politique qui mérite le questionnement des différentes crises qui traversent actuellement la Mauritanie. Crises systémiques qui ont préexisté à la Mauritanie et qui survivent puisqu’elles se rapportent à l’esclavage et l’apartheid : les deux maux que subissent les Négro-mauritaniens, et sur lesquels se fondent tout le système social, politique et économique de la Mauritanie dominé par la franche arabo-berbère.


Panel I. Ibrahima Sall / Les conditions fondamentales pour une unité nationale en Mauritanie
A axé son discours sur les deux champs distincts sur les divergences de points de vue dans le débat public. Pendant que le droit de vivre son identité reste à conquérir. La Mauritanie qui est multiculturelle et biraciale. Les différents régimes ne l’ont jamais accepté et pratiqué par la contradiction induite par leur comportement discriminatoire. Depuis 1966 la crise identitaire, appelée la question nationale dont les enjeux sont hérités du colonialisme français. Pas de schéma manichéen entre noirs (communautés nationales), mais le régime énumère par ordre démographique en commençant par citer les maures comme groupe majoritaire. Le service de la nation incombe à qui a la compétence. Insistance sur la question nationale, suivant une argumentation d’ordre structural, le concept de question nationale apparait avant 1979. Dans les années 60, les maures nationalistes imposent le mot arabe dans une vision purement idéologique. La Mauritanie a besoin du soutien extérieur, dès lors qu’il n’intègre pas également tous ses citoyens.


L’inexistence du présent permanent d’une situation, d’un Régime, d’un pays, s’il n’y a pas la volonté de vivre ensemble. La permanence de la stabilité de la Mauritanie est compromise par un risque d’explosion, par une guerre civile sans volonté de vivre ensemble. La conséquence des tensions permanentes est le fait que les gens ont tiré la conclusion qu’ils ne peuvent pas vivre ensemble. La Mauritanie est construite sur la base d’Etats préexistants. Participation des Peulhs, des Soninkés, du Waloo, du Futa Torro, du Guidimakha.


Rappel : processus historique de la construction de la Mauritanie, sur la base d’un conflit colonialiste (Anglais / Portuguais / Français). Le 27/12/1899 : réunion à Paris pour la création d’une colonie ethnique composée de maures et de Touaregs qui excluait l’incorporation de Noirs. Handicap de départ : préoccupation de la question raciale spécifique à la Mauritanie en tant que colonie à vocation coloniale. Problème de départ : les populations noires pourraient vivre dans cette entité sans rapport avec les maures. Cependant les maures sont des métisses, la plupart d’entre eux, par métissage biologique. Les Noirs sont aussi des métisses biologiques Rapport de 1946 administratif excluant que la Mauritanie soit dirigée par un Noir.


La problématique de la Mauritanie actuelle : Si on voit les archives ou discussion politique : Enjeux et stratégies du partage de la Mauritanie de manière équitable. Le nationalisme officiel et linguistique, il s’agit d’un complexe d’affirmation se justifiant d’une volonté d’hégémonie de l’Arabe. La stratégie de contestation des Noirs n’est pas combative mais contestataire sans remise en cause pratique d’un état de fait. A travers Taya, la politique d’hégémonie arabo-berbère en cours a été brusquée par la procédure d’extermination des Noirs. L’Islam en tant que facteur d’unité est fallacieux. C’est la volonté de vivre ensemble qui manque. La domination a toujours existé grâce à la manipulation du dominé / Logique de la division des dominés Noirs pour ancrer la « supériorité » maures !


Panel II. Birame ould Dah ould Abeid / L’esclavage en Mauritanie : pourquoi les lois l’incriminant ne sont pas appliquées ?
En réaction à Sall, Remerciement un affrontement de positions de l’analyse historique académique souscrite dans les recoins et fonds de l’histoire. Contre la source des problèmes difficiles que vit la Mauritanie, il déplore que l’historiographie de la société et de l’Etat mauritaniens omette les communautés bambaras et berbères. L’ IRA récuse et met en cause le catalogage des Harratine au sein de la communauté arabe : comme du catalogage des berbères et des bambaras. Cependant le mot beïdane manque d’exactitude puisqu’elle n’éclaire pas sur cette communauté beïdane. Remise en cause aussi de ce qui lie les arabes soit disant et les harratine. C’est archifaux de dire que l’esclavage traditionnel n’existe plus en Mauritanie. D’où l’utilisation de plus en plus de telles tribunes pour la reconnaissance de l’identité Harratine. Qu’une identité ne peut pas s’imposer par décret politique, d’un pouvoir constitué par d’anciens maîtres.

Dans son intervention, les paramètres se lient à la problématique plus large des pratiques esclavagistes et des lois qui doivent s’y appliquer. La problématique des Harratine est la clef de l’unité mauritanienne. Les partenaires et les acteurs veulent traiter la question de l’unité en ignorant le rôle passé et futur des Harratine qui sont les bras de l’élite qui détient le pouvoir : Il s’agit des responsables politiques maures, Halpulars, Soninkés qui veulent perpétuer ce fait. La Mauritanie est sous la coupe de la seule ethnie beïdane qui structure l’Etat, l’administration. D’où l’obligation du constat : le politiquement correct dicte que tout le monde fête Budah, ould cheikh Abdallah, alors que les personnes qui ont payé de leur vie la lutte sont diabolisés. Par les mêmes personnes qui louangent des individus qui sont impliqués dans le système d’oppression des Noirs. IL y a incompréhension dans la manière de lire l’histoire. Notre expérience et notre connaissance nous dictent de nous ériger contre cette lecture par la complaisance des écoles et des idéologies. Les Harratines sont instrumentalisé s et continuent de l’être. Par un dressage idéologique et identitaire depuis la naissance de la société esclavagiste, dans la tradition des lignages noirs qui crient à l’instrumentalisation de leur propre personne. Toutes les autres communautés se bousculent et ne peuvent trouver de faveur en Mauritanie qu’à travers cette prostitution avec les arabo-berbères. De toutes les façons c’est aux communautés émancipées de prendre le taureau par les cornes pour soustraire cette classe assujettie à la sujétion. Sans terrasser l’esclavage, on ne peut pas s’émanciper de la domination beïdane. Le travail de terrain ne cesse de prouver que l’esclavage perdure en tant qu’idéologie dans toutes les communautés. Les paramètres n’ont pas encore cédé. Le rôle handicapant de cette idéologie se retrouve à travers les pratiques esclavagistes ou racistes : esclavage domestique ou d’Etat.


Il convient de comprendre la communauté de misère entre les communautés noires. Tout élément de la communauté arabo-berbère qui paye le prix de son engagement serait notre allié objectif. Tous les crimes sont traités par l’Etat dans le sens et l’objectif de soustraire les criminels à la punition. Préférence culturelle contre, Traitement esclavagiste contre les Noirs en général. Il faut l’éradication de l’esclavage proprement dit, après quoi nous pourrons lutter contre le racisme. C’est l’exemple que nous retenons des Noirs américains. Aucune volonté de l’Etat et de la classe politique pour éradiquer l’esclavage. Cependant, les maures manifestent contre les crimes d’Israël et d’Amérique en Palestine et en Irak. Pendant que les viols et l’esclavage à outrance n’émeuvent personne. Chez bien des négro-mauritaniens, il y a un moule dans la peur de la dénonciation de l’’esclavage et du racisme, par compromission dans le système.


Loi conte l’esclavage en 2007 : loi jamais appliquée : adoptée sous le président Sidi ould Cheikh Abdallah, le président lui-même téléphone pour empêcher la justice d’agir. L’actuel président Aziz a donné des instructions dans ce sens. Les lois et conventions sont votées et ratifiées pour donner le change à l’opinion internationale. La survie du pouvoir ethnique dépend du clientélisme. Cette démarche de surnombre à 80% de maures qui incluent les esclaves veut couvrir d’invisibilité les Harratine dans l’espace, le mode de vie, le sentiment qui se dégage à travers les pratiques cultuelles, culturelles, politiques. Le mode de vie de la communauté arabo-berbère est fondé sur l’esclavage. Les travaux manuels, ménagers, dégradants, de jour comme de nuit incombent aux esclaves et au Noirs en général. Il n’existe pas encore de rapport de forces politiques entre les groupes dits progressistes et le pouvoir. Il n’existe pas non plus d’objectivité des partis dits progressistes. Dès lors que le fer est rouge, ces partis se rappellent que ce sont les combattants anti-esclavagistes qui sont dangereux et non les bourreaux.


Panel III. Lô Gourmo / La lutte contre la gabegie et le terrorisme : impact et effet sur lel quotidien des mauritaniens
Le conférencier les signe de régression de notre pays. Notre imagination, après le président démocratiquement élu renversé par les militaires, pose des questions. Plus ou moins de force d’espoir d’une nouvelle route. Sur la question identitaire, nous vivons le syndrome français à travers le concept de colonie ethnique comme de l’ensemble des colonies françaises, une extension vers l’indigénat des couches les plus faibles.


Nous sommes profondément métisses. Cependant, nous récusons une confrontation des communautés, les unes en face des autres. Il faut une vision commune. Nous éprouvons tous l’injustice qui est le produit d’une manipulation politique. L’utilisation de la légalité comme moyen, non pas comme fin. Le but est la mise en difficulté de l’adversaire vers sa défaite. Il y a un contexte idéologique démocratique pour se faire.


Conclusion : contradiction entre les communautés noires. Les Harratine piégés par l’instrumentalisation maure. Soit le système est détruit. Soit le pays s’installe dans la guerre civile. Question de la langue arabe. La langue appartient à celui qui la parle, pas aux maures. L’implantation dans le Sud ne date pas d’aujourd’hui. L’Association des chefs de village de Guidimakha date de juin 1890.


La question est posée par le public de notre départ en quittant nos parents : tous les espoirs sont vains si rien n’est fait. Il y a encore plus d’étranglement avec l’arrivée des généraux, après les colonels. Nos cousines deviennent nos boniches à cause d’une situation injustifiée. Après 1989, nous sommes à genoux jusqu’à présent. Tendance des maures vers le Maghreb : nous avons un ennemi commun qui est le beïdane. Il n’y a pas là de système qui tienne, il faut donc la guerre dans l’unité de tous les Noirs. Réponse du conférencier : les arabes représentent à peu près 10 à 15%. Les plus acharnés contre les Noirs sont les métisses convertis à l’Islam. La Mauritanie est créée pour les maures, cependant nous autres Noirs n’avons rien fait. Les cadres noirs se sont rendus nuitamment chez Daddah pour se subordonner à lui. Des officiers noirs ont raté l’occasion de dirigé la Mauritanie en sauvant le régime Haïdallah. Le problème des Noirs se sont les Noirs.