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dimanche 10 octobre 2010

Droit de réponse à Sidi Ould Messoud, coordinateur d’APP à Rosso, à propos de l’affaire Aichetou Mint Mbareck



Biram Dah Abeid a raison et son combat n’est que méritoire.


Je n’ai jamais jugé nécessaire de répondre aux nombreuses insultes, mensonges ou calomnies par lesquelles des mauritaniens de toutes catégories inondent les sites et journaux d’information contre ma propre personne. J’ai toujours appliqué l’adage qui dit : les chiens aboient, la caravane passe.

Mais pour la première fois, je vais répondre à quelqu’un qui n’est pas comme les autres à mon avis, car il est issu du mouvement Elhor, du parti APP, deux formations auxquelles je dois, non seulement le respect et la reconnaissance, mais aussi le terrain fertile de la lutte que nous menons, qu’ils ont défriché par le sacrifice, avant tous et pour tous. Je vais donc, à contrecœur, répondre à Sidi ould Messoud qui, dans son communiqué a utilisé dans certains passages la rhétorique, des milieux viscéralement opposés à l’union et la concorde entre les véritables forces du progrès, qui sont, entre autre formations civiles et politiques mauritaniennes, APP et IRA-Mauritanie.

Il y a aussi lieu de souligner, que le travail et actions que IRA ou de SOS.ESCLAVES n’ont jamais cessé à ma connaissance de reposer, surtout, sur les épaules des militants de ce parti, son président étant toujours la référence, pour une Mauritanie de liberté, de justice, de cohabitation et de démocratie. En effet Messoud ould Boulkheir, a toujours était prompt et ouvert à écouter les victimes des violations des droits humains que nous prenons le soin de lui présenter dans des points culminants de nos actions, sans qu’il n’hésite, si toutefois c’était nécessaire, d’interpeller les autorités supérieures pour que justice soit rendue.

Je réaffirme ici donc, sans ambages, que le communiqué largement diffusé par Sidi ould Messaoud de par sa casquette de coordinateur régional de APP à Rosso et dans lequel il nie ses tentatives de dénaturer les faits de pratiques esclavagistes avérées dont son ami, parent et voisin Yedali ould Veyjeh est coupable sur Aichetou et ses enfants, est faux et truffé d’hypocrisie en plusieurs passages.

Sidi déclare que l’action contre Yedali et consort est le travail héroïque de la coordination du parti à Rosso et insunie en même temps que l’action de IRA est l’œuvre des ennemis de APP et du président Messoud ould Boulkheir ; Sidi a aussi raconter des contre-vérités dans ce communiqué en prétendant être venue à la police de Rosso dans le but de soutenir les victimes, c’est aussi faux et, autant les victimes, ou les militants de APP et de IRA présents sur les lieux, que les éléments de la police peuvent en témoigner ; car à aucun moment ce jour là, et de bout en bout, Sidi n’a caché pour qui il roulait. Il a fait pression sur Aichetou pour qu’elle retire sa plainte ; il a bien tenu des propos négationnistes et a mis en garde la petite Mabrouka sur les dangers auxquels elle s’exposera en acceptant de quitter Yedali pour sa propre mère, Aichetou, une mère qui été privée de sa fille depuis toujours par ce même Yedali. Mabrouka et Sidi qui se connaissent d’ailleurs très bien car ce dernier fréquente Yedali régulièrement, Yedali chez qui Mabrouka travaille en tant qu’esclave. Sidi connait très bien les esclaves de Yedali avant l’intervention de IRA en faveur de Aichetou pour la simple raison que les deux hommes ne sont pas seulement des parents, mais aussi des amis intimes et voisins depuis plus de 60 ans.

Sidi ould Messoud est venu au commissariat de police dans l’unique but de sortir Yedali d’affaire et c’est lui qui, dans le cadre de son plaidoyer devant nous et devant la police pour absoudre son ami, a soutenu que c’est un membre plein de sacrifice de APP, prétendant même que Yedali a fait la prison pour militantisme dans ce parti. Sidi a bien fait venir le frère de la victime pour le faire témoigner contre cette dernière.

Dans le cadre sa recherche effrénée d’une issue pour son ami, Sidi a même appeler Boubacar ould Messaoud, devant nous, et a tout fait pour faire parler au téléphone Yedali avec ce dernier.

Ce que j’ai dit dans la conférence de presse du 04 octobre (que je maintiens d’ailleurs à jamais) et qui parait indisposer Sidi, ne devait pas le surprendre parce que je l’ai lui dit le 03 octobre à Rosso lorsque je me suis assuré ses desseins et d’autres militants de APP et de IRA lui ont dit la même chose ce jour là, sans qu’il n’en soit surpris et en ces moments il était claire et imperturbable dans ses positions.

D’autre part, je dirai au doyen Sidi que les militants ou dirigeants de APP ont toujours, étaient de prés ou de loin aux cotés des victimes et des défenseurs de droits humains que nous sommes, ceci est un secret de Polichinelle, mais c’est la première fois qu’un membre dirigeant de ce parti, en l’occurrence Sidi ould Messoud, revendique au nom du parti une action, action à laquelle non seulement il est étranger, mais qu’il a tout fait pour faire échouer. Ce procédé malsain est une manœuvre de diversion, comme aussi l’insinuation de l’inimité que vouerait IRA a APP et son président, c’est une autre fuite en avant qui verse dans les vœux pieux des milieux racistes et esclavagistes qui se surpassent dans l’intoxication et les SWAGHA dans l’espoir de créer la discorde entre IRA et le président Messoud ould Boulkheir, mais je pourrai vous assurer d’avance que c’est peine perdue. Et tout ce que a pu écrire a été concocté quand les bruits sur sa compromission qu’étayent tous les indices, a grandit.

Mais il faudra que vous vous rappeliez d’une chose essentielle : dans notre conférence de presse du 04 octobre au FONADH, j’ai loué et rendu hommage aux militants de APP à Rosso qui ont aidé la sœur de Aichetou à prendre contact avec nous et qui nous ont épaulé et soutenu durant toutes nos démarches devant l’administration et la police, comme ils nous ont ouvert leur demeure.

En fin, je dirai à tous les mauritaniens, quelques soient leurs communautés, leurs rangs, leurs partis ou associations, quelques soient leurs proximités, leurs parentés ou amitiés avec nous, que à IRA, nous n’hésiterons jamais à les dénoncer quand ils s’avèrent à nous leurs culpabilités, ou complicités des crimes ou délits de racisme, d’esclavage, de torture ou toutes autres formes de violations des droits de la personnes humaines.

Biram Dah ABEID

Berlin, le 09 octobre 2010

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