Touche pas à ma nationalité se félicite
certes de la libération des jeunes noirs détenus à Kaédi à la suite des
affrontements intercommunautaires qui ont secoué la capitale du Gorgol le 07 juillet dernier,
mais condamne, avec la dernière énergie, la mise en scène obscène organisée
autour de cette libération. Il apparait aujourd’hui clairement, aux yeux de
l’opinion publique, que ces jeunes, détenus pendant près de quatre mois sans
avoir jamais été jugés, étaient en fait les otages d’un calcul politicien
sordide dont les auteurs espèrent
s’attirer la sympathie et l’adhésion des populations, par le biais d’une
libération montée de toutes pièces et qui intervient, comme par hasard, à la
veille du lancement de la campagne électorale pour les législatives et
municipales du 23 novembre.
C’est l’occasion pour Touche pas à ma
nationalité de rappeler le caractère raciste et arbitraire des arrestations
dont ont été victimes ces jeunes. Les arrestations ont en effet visé non
seulement les noirs de manière exclusive alors qu’en face les commerçants
maures paradaient avec leurs armes, mais en plus beaucoup de ces jeunes
ignoraient tout des affrontements et ont été cueillis dans leurs maisons.
Touche pas à ma nationalité :
dénonce avec la plus grande véhémence
l’instrumentalisation de la justice par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et
ses sbires,
exige une réparation morale et matérielle
pour ces jeunes privés à tort de leur liberté pendant près de quatre mois, et
rappelle au régime raciste qui nous gouverne que ces intimidations n’ébranlent
en rien la détermination de ses militants à revendiquer leurs droits de
citoyens à part entière de ce pays
invite,
enfin, les populations de kaédi à ne pas se laisser duper par de telles
manœuvres.
Nouakchott le 03/11/2013
Pour la Coordination,
Alassane DIA
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