Translate

mercredi 20 novembre 2013

De la torture dans les prisons en Mauritanie



 
Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA)


En lieu et place de la reconnaissance méritée, la société mauritanienne méprise les forgerons

            Depuis six jours, Monsieur Edhehbi Ould Lehdada est proie à la torture physique et morale dans les cachots du commissariat de police de Tayaret 2. Ce calvaire, Monsieur Ould Lehdada le doit à une dame d'influence qui l'accuse de lui avoir volé des bijoux en or et perles de valeur. La police est venue le cueillir dans sa forge,  située au Marché du charbon de la Capitale.

            Monsieur Edhehbi avait acheté quelques pièces d'or accompagnées de quelques perles précieuses pour un montant de 133 000 Ouguyas. Mais la dénommée Jemila Mint Elabed pense avoir reconnu une partie des biens qu'elle aurait perdus et porta plainte contre le forgeron, plainte assortie de la demande de recouvrement de l'ensemble de son bien soit une valeur de 13 millions d'Ouguyas. Elle obtint aussi que le supplicié soit détenu dans les murs du Commissariat de Tayaret 2 plutôt qu'à Tavragh Zeina qui est la juridiction compétente. La raison en est que Mint Elabed disposait d'appuis au sein de ce commissariat de Tayaret 2.

            Au Commissariat de Tayaret 2, Ould Lehdada a subi les tortures les plus abominables dont, notamment, la torture du "Jaguar" qui consiste à suspendre la victime entre deux tréteaux après lui avoir lié les mains devant les genoux et passé un pieux dans les creux de ces derniers. Il a aussi subi la torture du noyé qui consiste à verser de l'eau dans le nez de la victime maintenue la tête vers le bas. Tous ces mauvais traitements visaient à l'amener à avouer avoir volé la dame Jemila. Edhehbi niera tout en bloc et ne reconnaitra que le fait d'avoir acheté les quelques pièces chez un revendeur dont il  a communiqué l'identité et l'adresse précise aux enquêteurs.

            IRA  s'est assurée de l'identité des tortionnaires de Ould Lehdada. Ils exercent tous à Tayaret 2. Il s'agit: du sergent Ahmed Taleb et les deux agents Ibrahim et Maurice. Ce groupe de policiers s'est fait aidé par  un employé du commissariat pour attacher la victime et lui verser l'eau dans le nez. L'ensemble de ces faits ont été relatés par la victime.

            L'Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en dénonçant les insultes et humiliations dont est victime la communauté des forgerons (artisans traditionnels) de la part de la société mauritanienne en générale et parfois de la part des personnalités détentrices de l'autorité publique:

            1- demande l'élargissement immédiat de Monsieur Edhehbi Ould Lehdada et l'arrêt de la             torture et des mauvais traitements physiques et moraux dont il est victime;

            2- lance un cri d'alarme et un SOS en direction des organisations de la société civile et des             organismes internationaux pour qu'ils se dressent contre la torture et les traitements     dégradants dont est victime le malheureux  Edhehbi et qui se pratiquent en plein jour dans     les commissariats et les maisons d'arrêt mauritaniennes et ce malgré le fait que la Mauritanie          avait ratifié l'ensemble des instruments juridiques bannissant ces abominations;

            3- dénonce la mis à disposition des moyens de  coercition de l'Etat  au profit d'individus sous             prétexte de lien de parenté; la dénommée Mint Elabed serait une proche de Ould Abdel Aziz;

            4- affirme son soutien inconditionnel à la communauté des forgerons qu'elle encourage à se      lever contre l'injustice et la marginalisation dont elle souffre depuis des lustres à l'instar de     toutes les couches laborieuses du pays. Au lieu et place de la reconnaissance qu'elle leur doit,             la société mauritanienne oppose mépris et déni de justice au génie et à l'intelligence de cette communauté.



La Commission de Communication                                                Nouakchott le 20 novembre 2013

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire