INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT
ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE (IRA – MAURITANIE)
Message aux
tenants de la société et de l’Etat, esclavagistes, en Mauritanie
Je m’adresse aujourd’hui à l’élite
mauritanienne, je m’adresse à la classe politique ; je parle aux partisans
de Mohamed Ould Abdel Aziz, à la
Coordination de l’opposition démocratique (Cod), à la convention pour une
alternance pacifique (Cap), je m’adresse aux érudits, juges, officiers de police judicaire, je
m’adresse à la communauté arabo-berbère et aux personnalités politiques Hratin
qui en sont les supplétifs, je m’adresse donc à tous ces milieux, pour les
féliciter ; je vous félicite pour la bravoure, la détermination, et
l’esprit de sacrifice, dont vous avez fait preuve, dans la bataille pour le maintien
et la reproduction de l’esclavage, la bataille rude contre les tentatives
d’émancipation, menée en dépit des efforts d’IRA-Mauritanie et de tout le
courant abolitionniste;
Oui, la félicitation est méritée ; en
effet, vous venez de gagner en obtenant pour la Mauritanie, le trophée et le
titre de premier Etat esclavagiste dans le monde ; vous venez ainsi d’illustrer la nation, le drapeau et le
peuple tout entier, donc de les faire connaitre sur la plan
international ; par votre piété légendaire, votre patriotisme, votre
clairvoyance, vous remportez une victoire mémorable dans Le combat livré par
IRA, au système de domination raciale, depuis 2008 ; contre nous qui œuvrions à la refondation d’une Mauritanie sans maître
ni serviteur, vous l’emportez, encore une fois.
Nous ne cesserons de vous complimenter
de cette place de choix sur la scène internationale que vous avez acquise de haute lutte pour notre pays.
Donc, je ne saurais faillir au devoir de rendre hommage à vos victimes les plus
récentes, les soldats de la lutte
anti-esclavagiste, qui ont été battus, torturés, affamés, stigmatisés,
emprisonnés ou croupissent encore dans les geôles du dernier Etat nègrier au
monde, la Mauritanie, j’ai nommé Dah ould Boushab (prison de Dar Naim),
Abdallahi Ould Hemdy et Slama Ould Seyid (prison de Rosso), Cheikh Vall et
Samba Diagana (prison de Kaédi).
L’histoire de la Mauritanie retiendra, comme
les générations futures, qu’aucune personnalité parmi vous, aucun parti, n’ont
démérité, car vous êtes toujours restés à la hauteur de l’engagement pour, UNE
MAURITANIE PREMIERE PUISSANCE ESCLAVAGISTE SUR LA PLANETE ;
Le premier d’entre vous, Mohamed Ould Abdel
Aziz, mérite bien la réélection à l’avant premier tour du scrutin présidentiel
de 2014 car il s’est jeté, dés son accession au pouvoir, corps et âmes, dans la
bataille contre les tenants de la Mauritanie sans esclavage que notre combat
incarne ; la preuve, il a interdit IRA-Mauritanie et décidé qu’il fallait
l’empêcher de mener d’une manière pacifique
et populaire, mais aussi juridique et religieuse, la dynamique d’éradication de
l’esclavage et des inégalités ethniques.; le président à aussi interdit la
parti RAG(parti radical pour l’action globale), la seule formation anti-esclavagiste du pays, à caractère
d’organisation de masse; agissant ainsi, le pouvoir complait, aussi, à des
personnalités Hratin chefs de partis politiques qui le lui ont demandé, appuyés
en cela par deux ministres : Mohamed Ould Boilil de l’Intérieur et de la
Décentralisation et Sy Adama, ministre secrétaire
général de la présidence.
Mohamed Ould Abdel Aziz est aussi le chef
d’Etat Mauritanien dont le mérite,
auprès des esclavagistes n’ eut d’égal ; n’est-il pas le chef d’Etat le
plus répressif contre le mouvement anti-esclavagistes ; les élites et
autres milieux arabo-berbères voient en lui le sauveur des maîtres et de leurs
descendants, contre le péril du péril
Hratin, le danger de la prise de conscience et de l’éveil noir en
général ; sur les traces du Colonel Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya , il
représente les vertus de courage et l’opportunité que lui envient beaucoup de
d’hommes politiques maures, comme Ahmed Ould Daddah, Ould Deddew, Ely Ould
Mohamed Vall, Sidi Oul Cheikh Abdallahi, d’avoir embastillé le plus grand nombre
de Hratin anti-esclavagistes, de leur consacrer, en moyenne, un procès chaque
année durant son mandat qui s’achève ; il en a réprimé et torturé des
dizaines, ordonné de les radier de leurs emplois dans les secteurs publics et
privés, il a aussi décaissé des sommes d’argent, colossales en vue de corrompre
étrangers et nationaux afin de mener des campagnes de faux témoignage, de
mensonge et d’intoxication contre les militants anti-esclavagistes ; il a
aussi réussi un autre exploit et non des moindre, en somme décréter d’un point
de vue juridique et religieux, que la lutte contre l’esclavage est synonyme
d’apostasie ; selon leur vision inavouée de la vie d’ici-bas, l’esclavage
est un sixième pilier de la religion musulmane ; en conséquence, les seuls
livres sacrés de Dieu sont ceux de Cheikh Khalil et de ses exégètes, autrement
dit, les écris moyenâgeux qui codifient , autorisent et légitiment
l’esclavage ; Ould Abdel Aziz déclarait, en public, sa volonté de condamner les membres d’IRA, que nous sommes, à la peine de mort pour
attenter à la sacralité de l’esclavage. La Mauritanie, nation esclavagiste et
pays des discriminations, ne pouvait susciter qu’un tel président.
Ould Abdel Aziz ravit la vedette aux autres présidentiables,
hommes politiques Maures ou Hratin, ; dans son sillage, la surenchère
s’est enclenchée, chacun voulant se montrer plus esclavagiste que le chef de
l’Etat pour tenir son rang dans la course aux voix, la ruée vers le
pouvoir ; à l’exception notoires de Hamidou Baba Kane et Moustapha Ould
Abeiderrahmane dont les positions égalitaristes ne manquent de clarté ni de
récurrence, tous les partis politiques Mauritaniens, sans distinction, se
gardent de critiquer les codes d’esclavage et encouragent l’inquisition contre
les abolitionnistes ; depuis lors,
les partis de la COD, de la CAP,
comme les petits satellites gravitant autour du chef de l’Etat, se gardent
bien de dénoncer la persistance et la prolifération de l’esclavage sous le
mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz. Pire,
tous ces partis politiques comme Rfd , App ou Tawassoul, mènent des campagnes
de dénigrement antiabolitionnistes, par l’intermédiaires de leurs dirigeants et
de la rumeur qu’ils distillent; le
propos souvent perfide, s’adapte et s’affine dans la sournoiserie , à l’occasion
des nombreux affaires de pratiques esclavagistes qu’IRA instruit devant les
tribunaux et la police.
Ici et maintenant, avec bien moins d’humour
et beaucoup plus de sérieux, de vérité et de sincérité, je mets en garde le
président Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement, contre la fuite en avant sur les grandes questions,
comme l’esclavage, le racisme, l’exclusion économique , culturelle et
sociale ; même si des élections
sont régulières et transparentes, elles sont loin d’épuiser, à elles seules, les ressources de la
démocratie ; que dire, à fortiori ,
d’un vote sans aucune garantie de transparence ; un scrutin du genre, ,
comme celui du 23 novembre prochain, relève du vernis, destiné au camouflage d’un système de préséance sociale et de
prédation matérielle, vieux de quelques siècles, pour ne pas dire fossilisé et,
cependant, toujours vivace.
Oui , mes sœurs et frères, les
élections, pour les partis qui y participent, ne sont qu’un subterfuge destiné
à nourrir, au moindre prix et grassement, des hommes politiques dénués de tout
engagement en faveur du vrai Etat de droit ; la pseudo légitimité des
urnes leur permet d’obtenir des présents et des sinécures, de la part d’un
pouvoir oligarchique, par le partage des
salaires et émoluments immérités aux détriment du citoyen mauritanien qui ploie
sous la misère et s’y résigne peu à peu.
Je mets en garde le pouvoir du moment, contre l’option inutile et périlleuse, de
maintenir l’interdiction de l’organisation IRA et du parti RAG comme le fiasco
qui caractérise la ligne politique et diplomatique de dénis de l’esclavage.
Je mets en garde les arabo-berbères
hégémoniques et les groupes de Hratin laudateurs, de reconsidérer leurs
positions sur les esclaves et sur l’esclavage et ses victimes, sur les
souffrances des négro-africains de Mauritanie, les paysans, les dockers, les journaliers dans les centres miniers, les
centres maritimes, et dans le lumpen prolétariat ; il arrivera un moment,
appelé le seuil de l’insupportable, où ces gens moteur de l’économie, n’admettront plus la
marginalisation et ils auront mille fois raison !
Je mets en garde les différents corps
militaires et paramilitaires contre la poursuite des politiques traditionnelles
de rétrogradation, de frustration et d’exploitation des officiers, sous
officiers et soldats Hratin, qui sont à
la fois bras armé de l’Etat, cheville ouvrière de la stabilité du pays, chair à
canon mais aussi laissés-pour-compte perpétuels.
Je ne suis pas rentré de voyage, porteur
d’une menace ni d’un chantage ; je suis venu rappeler, à tous, notamment
aux velléitaires hésitants, que l’échéance approche, de la grande explication
entre les justes et les bourreaux, entre l’humanité et la barbarie, la vérité
et la contrefaçon.
Le temps est arrivé de choisir le bon côté de
la barrière et de s’y tenir.
Vive la liberté en marche ; à bas la
prudence des lâches, à bas la sagesse des résignés !
Biram Dah ABEID
Le 31 décembre 2013-10-30
Nouakchott,
Mauritanie
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