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jeudi 10 août 2017

COMMUNIQUE: Le militant des Droits de l’homme, Monsieur Biram Dah Abeid, Président de l’IRA Mauritanie


Le militant des Droits de l’homme, Monsieur Biram Dah Abeid, Président de l’IRA Mauritanie , est victime systématiquement d’agressions, d’intimidations, de restrictions et d’écoute illégale.


Monsieur Biram Dah Abeid, Président de l’IRA Mauritanie, est rentré de manière imprévue  en Mauritanie, pour récupérer son passeport qui était confisqué par la police mauritanienne.
Il avait envoyé son passeport á un parent pour que ce dernier lui fasse des formalités consulaires auprès de l’ambassade d’Arabie Saoudite et également effectuer des démarches pour que ses enfants puissent être détenteurs de passeports. Une procédure qui exige la présence de passeport de Monsieur Biram.

 Les services de sécurité mauritanienne l’avait mis sous écoute téléphonique, á partir de Dakar, Sénégal. Et ils ont intercepté le document à Rosso,  et arrêté le porteur qui a subi un interrogatoire concernant les contacts de Biram au Sénégal.
Les autorités avaient contrôlé le passeport, tous les pays où Monsieur Dah Abeid avait obtenu des visas d’entrée et sortie. Le service de l’état civil l’a informé que les passeports de ses enfants ne seront pas délivrés et que le sien ne sera pas renouvelé parce qu’ayant une validité de six mois. Et même après ce délai aucun passeport ne lui sera plus délivré.

Nous tenons à vous informer que cette stratégie est mise en place par le Gouvernement mauritanien dans l’unique but d’entraver Monsieur Dah Abeid dans ses déplacements et l’accomplissement de son travail en tant que  militant des droits de l’homme contre l’esclavage, le racisme et les violations des droits humains en Mauritanie.
En plus de ces violations, les autorités mauritaniennes sont allées plus loin dans le harcèlement en mettant sur pied, devant son domicile, un poste de police pour intimider Monsieur Dah Abeid ainsi que ses visiteurs.[1]

Revenant dans le cadre de la contestation contre les réformes constitutionnelles soumises à un référendum qui a eu lieu le 5 août 2017 : les réformes proposées par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz sont outre la suppression du Sénat et de la Haute Cour de Justice, une modification du drapeau et l’hymne national.
Comme le stipule l’article  99 de la Constitution de 1994 qui prévoit un vote séparé de l’Assemblée et du Sénat, ces réformes sont adoptées par l’Assemblée mais refusées par la majorité des sénateurs. Le Président s’en réfère alors à l’art 38 de la Constitution selon lequel il peut, « sur toute question d’importance nationale », saisir le peuple par référendum.

C’est dans ce contexte très tendu que le Président Biram Dah Abeid et l’ensemble des leaders de l’opposition dite radicale ont organisé une véritable résistance contre cette



réforme considérée comme « un coup d’état » contre la Constitution de la République islamique de Mauritanie.

Le 3 août, dans l’après-midi, Biram Dah Abeid avait participé à une manifestation pacifique avec quelques membres de l’opposition dans le quartier Arafat de Nouakchott. Il a été personnellement ciblé par les pelletons de l’Unité de la Garde Nationale. L’officier de la garde á donné l’ordre de jeter deux á trois bombes de gaz lacrymogène sur Monsieur Dah Abeid. Il a été gravement touché et a perdu connaissance (veuillez voir les photos ci-joint). Il a été évacué aux services d’urgence de l’hôpital national de Nouakchott où il est resté hospitalisé pendant quelques heures.[2] Ses tortionnaires avaient forcé la porte pour rentrer dans la chambre de consultation contre l’avis des médecins pour interroger Monsieur Dah Abeid qui d’ailleurs a refusé catégoriquement de coopérer.[3]

La situation politique et sociale est extrêmement confuse, par exemple arrestations, tortures et intimidations des membres de la société civile et de l’opposition.[4] Du 02 au 05 août, 33 sénateurs de l’opposition sont retranchés dans le Sénat encerclé par les forces de police qui interdisent tout contact avec les manifestants, toute livraison de nourriture et l’électricité a été coupée.[5]

Il faut encore remarquer l’absence d’observateurs de l’Union européenne pour ce scrutin boycotté par l’opposition. Interpellé à ce propos, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a répondu ce 5 août : « "L’union européenne n’est pas le baromètre de la vérité. Seuls les gens qui ont l’esprit encore colonisés posent ce genre de problèmes. L’opposition n’a pas boycotté. C’est une infime partie de l’opposition, je dis bien une infime partie, en déliquescence, qui n’existe que sur papier, une opposition virtuelle sur les réseaux sociaux.[6]"

La coordination de IRA Mauritanie en Europe vous interpelle Madame la Rapporteuse des Nations Unies sur la situation désastreuse en Mauritanie. Nous souhaitons votre  intervention afin que la communauté internationale puisse être au courant des agissements des autorités mauritaniennes et exercer les pressions nécessaires afin que puisse cesser les violations graves des droits de l’homme en Mauritanie et qu’également puissent travailler dans la liberté la plus totale les défenseurs des droits de l’homme et les opposants. 

7 août 2017                                                                          La Coordination IRA en Europe

Contacts :


[1] La conférence de presse, Biram Dah Abeid le 5 aout 2017 et voir www. Cridem.org/ 5 aout 2017
[2] www.cridem. Org/_cinfo.photo ?artcile.et www.lecalam.info/q=node/5978 du 3 aout 2017
[3] www.cridem.org/ conférence de presse Biram Dah Abeid le 5 aout 2017 a Nktt
[4]  www.cridem.org du 29,30 et 31 juillet 2017, www.lecalam.info/q=
[5] www.cridem.org. 3 aout 2017 et www.fr.alakbar.info

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