Translate

jeudi 14 novembre 2013

Un soldat mauritanien est-il apte à voter : à quand un meeting dans une caserne ?




Qui se soucie de ces pauvres soldats du rang et autres militaires qui vivent dans des casernes suivant un strict règlement qui n’autorise aucun débat sur des sujets «  sensibles » à savoir des sujets ayant trait au libre arbitre ? Les civils accusent toujours l’armée car ils pensent aux chefs faiseurs de coup d’état mais se soucient-ils du sort psychologique de nos militaires abandonnés dans les casernes à un lavage de cerveau  efficace ou plutôt un conditionnement qui ne permet ni l’accès à l’information ni même la moindre discussion entre militaires sur les sujets sensibles ?

C’est avec stupéfaction que nous avons découvert qu’à la garde le règlement interdit même la discussion philosophique c’était écrit dans un fameux numéro :

Souvenez-vous : « le secrétaire général de l'association des retraités de la garde nationale nous apprend quelque chose d'incroyable ! On savait qu'aux militaires, il est interdit de parler entre eux de politique et de tous les sujets sensibles mais ce qu'on découvre, c'est que même parler de philosophie c'est interdit !
je cite " notre association a vu le jour le..... Elle s'interdit en toutes circonstances, toutes discutions ou manifestations à caractère politique, confessionnel, syndical, ou philosophique" !
Vous avez noté le formel " en toutes circonstances..."

Dans ce numéro, on avait aussi appris que la garde avait enterré des centaines de milliers de plants pour lutter contre la désertification en oubliant de retirer le plastique. 


Souvenez-vous ensuite «  Dans une déclaration à la Revue de la Garde Nationale, le lt-colonel Sidi Ould Ouméra, commandant du GR 9, présent sur le terrain, a indiqué que les éléments participants ont été bien préparés sur les techniques de reboisement pour qu’ils évitent certaines erreurs constatées la fois passée, telles que la plantation des arbustes sans enlever leur sac plastique… »


http://chezvlane.blogspot.com/2011/11/la-garde-nationale-perce-le-mystere-de.html


Cela a beaucoup fait rire mais cela n’est pas amusant du tout car si personne n’a eu l’esprit de retirer les sacs en plastique c’est que tous sont conditionnés à ce degré à ne rien faire sans ordre expresse sinon c’est impossible à comprendre ou que nul ne peut prendre une initiative s’il n’a pas reçu la formation pour même savoir que planter un arbuste avec un sachet c’est le condamner.


Si la garde fonctionne ainsi, comment fonctionne le reste ? Comment sont formés nos militaires ? Si la prestigieuse garde nationale interdit toute discussion même philosophique peut-on imaginer un soldat parler politique ? Comment le ferait-il d’ailleurs selon quelles informations, glanées où ? Les permissions suffisent-elles à renverser le conditionnement subi dans les casernes ?  Nos militaires semblent être des génies qui peuvent seuls réussir à se faire une opinion ou un avis sans avoir accès aux informations ou à la désinformation que subissent les civils. Peut-on imaginer un soldat se dire proche de Tawassoul ou du RFD ou même donner son avis sur le chef de l’état, chef des armées ?


Le conditionnement est tel que personne ne peut même songer à un autre horizon que celui que l’armée lui livre à moins d’être un gradé et encore après un tel conditionnement quel genre de gradé devient-on ? Comment se passe la campagne dans les casernes ? De quelles informations disposent les militaires ? Ne leur dit-on pas : le parti UPR est celui du chef, ce qui suffit à voter pour l’UPR car voteront-ils contre leur chef auquel ils sont conditionnés à obéir au doigt et à l’œil. Vont-ils voter contre la main qui les nourrit ?


On comprend finalement pourquoi il y a si peu de militaires suffisamment républicains pour estimer d’un décret d’un président élu limogeant tel et tel vaut plus que les lois du conditionnement.


Il est temps de se poser ces questions et penser au sort des militaires et comment mieux les informer pour qu’ils comprennent mieux le monde civil, le libre arbitre ou alors il faut clairement les éloigner de la vie civile et estimer qu’un militaire mauritanien n’a pas suffisamment de libre arbitre pour voter en son âme et conscience car il est formé pour réfléchir le moins et obéir aux ordres c’est tout car son métier est de défendre, risquer sa vie et non se perdre quand la soupe politique.


Il est temps que les ténors des partis politiques pensent à aller dans les casernes rencontrer leurs électeurs auxquels ils ne parlent jamais. Ce n’est pas normal qu’on se soucie plus du sort des prisonniers criminels que des autres prisonniers d’une armée qui semble avoir un fondement et une organisation de milice. C’est une question d’humanité avant tout surtout que sans ces militaires, leurs chefs ne sont rien et les civils n’ont plus rien à craindre…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire