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dimanche 3 novembre 2013

Réaction de Touche pas à ma nationalité à la libération des jeunes détenus de Kaédi



Touche pas à ma nationalité se félicite certes de la libération des jeunes noirs détenus à Kaédi à la suite des affrontements intercommunautaires qui ont secoué  la capitale du Gorgol le 07 juillet dernier, mais condamne, avec la dernière énergie, la mise en scène obscène organisée autour de cette libération. Il apparait aujourd’hui clairement, aux yeux de l’opinion publique, que ces jeunes, détenus pendant près de quatre mois sans avoir jamais été jugés, étaient en fait les otages d’un calcul politicien sordide dont les auteurs espèrent  s’attirer la sympathie et l’adhésion des populations, par le biais d’une libération montée de toutes pièces et qui intervient, comme par hasard, à la veille du lancement de la campagne électorale pour les législatives et municipales du 23 novembre.
C’est l’occasion pour Touche pas à ma nationalité de rappeler le caractère raciste et arbitraire des arrestations dont ont été victimes ces jeunes. Les arrestations ont en effet visé non seulement les noirs de manière exclusive alors qu’en face les commerçants maures paradaient avec leurs armes, mais en plus beaucoup de ces jeunes ignoraient tout des affrontements et ont été cueillis dans leurs maisons.
Touche pas à ma nationalité : 
dénonce avec la plus grande véhémence l’instrumentalisation de la justice par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et ses sbires,
exige une réparation morale et matérielle pour ces jeunes privés à tort de leur liberté pendant près de quatre mois, et rappelle au régime raciste qui nous gouverne que ces intimidations n’ébranlent en rien la détermination de ses militants à revendiquer leurs droits de citoyens à part entière de ce pays 
 invite, enfin, les populations de kaédi à ne pas se laisser duper par de telles manœuvres.
Nouakchott le 03/11/2013
Pour la Coordination,
Alassane DIA

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