30 juin 2011 – 30 juin
2015 voilà déjà quatre ans que Touche pas à ma nationalité a initié la
contestation de l’opération d’enrôlement raciste et discriminatoire lancée par
le régime non moins raciste et esclavagiste, incarné par le Président Mohamed
Ould Abdel Aziz. Si la mobilisation des masses à Kaédi, Maghama, Rosso,
Nouakchott, entre autres, a fait reculer le système raciste et permis à un
certain nombre de négro-mauritaniens de se recenser, force est de constater
que, aujourd’hui encore, l’enrôlement demeure un véritable parcours du
combattant pour nombre d’entre eux s’il n’est pas simplement de l’ordre du
mirage.
En effet si dans les
Hodhs ou dans l’Assaba, pour ne prendre que ces deux exemples, le protocole de
l’enrôlement est réduit à sa plus simple expression depuis 2012, c'est-à-dire
ouvert à ceux qui ne disposent d’aucun papier d’état-civil pourvu qu’ils soient
munis d’un simple jugement établi par un cadi, ouvrant ainsi la voie à
l’enrôlement massif de réfugiés touaregs maliens, les Centre d’Accueil du
Citoyen des grandes agglomérations et ceux de la vallée du fleuve continuent à
rejeter à tour de bras des citoyens noirs munis de tous les papiers requis.
Les réfugiés rapatriés
du Sénégal et dont les deux tiers sont encore exclus de l’enrôlement
constituent malgré les dénégations du pouvoir la plus parfaite illustration du
caractère discriminatoire et raciste de l’opération en cours.
Touche pas à ma
nationalité condamne avec la dernière énergie cette politique du deux poids
deux mesures et appelle ses militants et sympathisants et tous les Mauritaniens
épris de paix et de justice à continuer à se mobiliser contre ce génocide
biométrique qui ne dit pas son nom.
Nouakchott, le 30 juin
2015
Pour le Bureau Exécutif,
Le Président,
Alassane Dia
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