Le général Ould Abdel Aziz fera un séjour express dans la région
du Guidimakha les prochains jours. Comme sous le règne de son ex mentor Ould
Taya, le Raïs sera accueilli avec faste dans la bulle concoctée par ceux qui se
sont recyclés dans tous les régimes depuis 1960. Ainsi le petit peuple qui vit
dans un dénuement civique, éducatif, social, économique, médical et
environnemental, se verra oublié et manipulé par les habituels dinosaures qui
vont chanter la bonne musique aux oreilles présidentielles.
Ces derniers jours, les incidents qui ont marqué le périple présidentiel dans le Brakna et le Trarza, doivent interpeller plus d’un dans notre région, mais les relais lucratifs du système étatique sous la couverture Uperiste (Upr) comme le PRDS d’hier, vont acheter et corrompre les vraies doléances du petit peuple. Monsieur le président, vos intermédiaires et leurs proches se portent bien, mais 98% de la population régionale sont sous le joug d’un système de subordination politico-financière qui fausse toutes les initiatives de développement à l’endroit du petit peuple. Monsieur le président, intéressez vous à ceux qui vous accueilleront à Sélibaby et ailleurs, vous reconnaîtrez probablement certaines têtes qui étaient là il y a quelques années, quand vous assuriez la sécurité de Ould Taya. Ce dernier et son PRDS étaient chantés jusqu’à un certain mois d’août 2005, vous appuyez sur ces mêmes relais jusqu’au jour J, si vous pensez avoir des convictions pour le développement du pays, assurez-vous que sur le terrain le compte n’y est pas.
Vous aurez du folklore festif par la danse et les tam-tam à toutes
les sauces, mais les accueillants fast-fetard ont été commandés par les deniers
publics qui échappent aux projets concrets. Monsieur le président, posez une
question inopinée à ces chanteurs et danseurs du jour, s’ils connaissent le nom
complet de votre premier ministre qui est à la tête de votre équipe
gouvernementale. La médiocrité et l’instabilité de notre système éducatif, ont
pour conséquence un sous-développement civique du petit peuple qui est berné
par les mêmes intermédiaires depuis bientôt 60 ans.
Ce petit peuple ne sait pas que vos hommes ont tabassé et emprisonné récemment leurs semblables éveillés dans la vallée, comme il ignore ou reste insensible aux détenus d’opinion et politiques qui avaient osé alerter sur l’expropriation foncière.
Monsieur le président, le sous-développement civique est un frein serré qui sabote le développement de tout autre domaine, car sans exigence citoyenne sur les administrations publiques de proximité, les acteurs administratifs locaux se servent bien d’abord au détriment de l’intérêt général. Au sein de nos représentations locales, tout est nébuleux surtout le service financier qui est quasi ignoré des administrés qui ne sont sollicités que pendant les rendez-vous électoraux.
Monsieur le président, si le développement éducatif et civique
reste à la traîne comme aujourd’hui, le développement social et économique
sonnera toujours creux au petit peuple.
SoninkIdees-J’ose
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