Conférence politique: Dialogue
national : les préalables à l’assainissement du jeu démocratique et
politique mauritanien.
Le Mouvement Autonome pour
le Progrès en Mauritanie (MAP) vous convie à la conférence qu’il organise le 18
avril 2015.Elle portera sur le
dialogue national voulu par les acteurs politiques mauritaniens, mais
aussi sur des questions cruciales telles l’esclavage et l’unité nationale, constamment
reléguées au second plan par le pouvoir et les partis d’opposition
traditionnels. Ce débat sera suivi de la projection du film Mémoire
Noire. Le MAP recevra à cette occasion plusieurs invités dont : Ousmane Diagana, cinéaste-militant,
Issa Diawara de l’UPR,
Haimout Bâ, représentant du FNDU,
Boubacar Diagana modérateur de la conférence,
Sidi N’Diaye du pôle politique du MAP,
et des personnalités de la
société civile mauritanienne.
LIEU : Cité Universitaire Internationale – Résidence Lucien PAYE (45 B,
boulevard JOURDAN 75014 Paris)
HEURE : 14h à 18h
ITINERAIRE : RER B, Tram 3 Montsouris
Contact : contact@map-rim.org
Annexe Communiqué
du MAP : Pour un dialogue inclusif
Nous tenons à
attirer l’attention du peuple mauritanien, la classe politique et la société
civile, sur le caractère insuffisant des
contours du dialogue qui se dessine entre le pouvoir et une partie des acteurs
politiques. Il convient en effet de dénoncer l’entame de ce dialogue qui, très
nettement, ne satisfait pas l’intérêt commun des Mauritaniens et de la Mauritanie.
Il n’est pas concevable d’envisager un dialogue entre pouvoir et opposition
alors même que de nombreux acteurs politiques et de la société civile sont
arrêtés et emprisonnés en violation des droits et libertés fondamentaux. En
dépit des injustices que subissent les défenseurs des droits humains (KAWTAL et
IRA entre autres), les principaux acteurs du dialogue poursuivent leur
démarche. Leur principal souci semble être les élections.
Il convient de
rappeler aux nouveaux dialoguistes que le problème de la Mauritanie n’est
pas d’ordre électoral, il est beaucoup plus profond. Un dialogue digne de ce
nom doit mobiliser tous les acteurs de la vie politique et les principaux
acteurs de la société civile, et prendre en considération les revendications
susceptibles de participer de l’assainissement du jeu démocratique et politique
mauritanien. Cette mobilisation collective permettra de poser et penser
nombre de questions constamment reléguées au second plan, celle de l’esclavage
et de l’unité nationale entre autres. Aussi, les acteurs du dialogue, en vue de
leur participation aux « pourparlers » se doivent d’imposer un
certain nombre de conditions préalables, et parmi celles-ci, la libération de
tous les détenus politiques et d’opinion, le respect et la tenue de toutes les
échéances électorales, conformément à la constitution mauritanienne, le refus
catégorique de l’amendement du mandat présidentiel. Pour rappel le non
renouvellement partiel du tiers des sénateurs n’honore pas la démocratie
mauritanienne et les institutions de la république. Des représentants
illégitimes du peuple siègent encore.
A ces
difficultés s’ajoutent ces questions qui ont conduit certains acteurs au
boycotte : l’établissement du fichier électoral, l’exclusion de nombreux
Mauritaniens du processus d’enrôlement et l’impossibilité pour ceux-ci
d’authentifier leur état civil. Pour corriger ce désordre nous lançons un appel
pour la tenue des élections législatives et municipales dans un délai de 12
mois. Les conditions préalables à ces
élections sont :
-L’enrôlement
de tous les Mauritaniens majeurs dans un
délai de 6 mois sur la base d’un texte clair et ayant force contraignante. Ce
qui constitue un gage de transparence pour la mise en place d’un nouveau
fichier électoral ;
-Un nouveau
découpage électoral qui respecte les propriétés démographiques de la
Mauritanie, en réduisant par exemple le nombre de députés à l’Assemblée
nationale. Une répartition plus équitable sur le plan démographique qui ne
remet pas en cause la dose de « proportionnelle »;
-Revenir sur
les lois de décentralisation en instituant
des élections régionales avec des autorités locales en lieu et place des
gouverneurs de willaya ;
-Le règlement
de la question foncière sous la responsabilité des acteurs politiques et la
société civile.
Le Mouvement Autonome pour le Progrès (MAP), Paris, le
10 Mars 2015
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