Les évènements tragiques de
1989 à 1991 qui ont été à l’origine d’une vraie politique de purification
ethnique ne pouvaient laisser de marbre tout esprit éclairé de paix
et de justice, encore moins tout bon musulman si l’on devait se référer à notre
sainte religion, ciment de notre cohésion nationale. Notre Islam nous dit
cela. ô vous les hommes ! Nous vous avons créés d’un mal et d’une
femelle, nous vous avons constitués en peuples et en tribus pour que vous vous
connaissez entre vous .Le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le
plus pieux (coran- 49-13). Dans un Hadith du prophète, il a été dit cela :
« N’est pas des nôtres celui qui prône le racisme, ni celui qui se bat, ni
qui meurt pour une cause raciste » Alors en quoi nous pouvons nous
attarder ou s’apitoyer sur les propos inacceptables, racistes d’un ancien
sénateur Mr Sidi Ould Dahi, proche du président de la République et
de la même la tribu que lui , puisqu’il apparait clairement qu’il
est l’un des meilleurs conseillers du président pour des raisons certainement
idéologique, épidermique mais aussi tribale, notre Sénateur atteint de
cécité intellectuelle et idéologique s’adonne à un «
djihadisme médiatique » contre les Négro-Mauritaniens , que beaucoup
considèrent comme une insulte mais il s’agit d’un crime car il n’ y a pas que
les bombes et les armes qui tuent, malheureusement la sortie de notre Sénateur
inculte fait ce que l’on appelle l’apologie du racisme et l’incitation à la
haine raciale qui peuvent déboucher par une guerre civile entre les différentes
composantes nationales et ce comportement irresponsable, ce phénomène qui n’est
d’ailleurs pas nouveau mais sournois et couve méthodiquement sous beaucoup de
tentes sans que l’état ,censé défendre les citoyens ne prenne le
taureau par les cornes afin de prévenir des incidents similaires de 1989
et de punir efficacement les auteurs. Comme pour les lois incriminant
l’esclavage, l’état joue à la complicité et n’interdit rien.
Le plus étonnant et le plus
éreintant pour moi c’est de constater un silence total comme si rien ne s’est
passé. Ni notre parquet qui représente l’état, ni nos partis politiques, ni les
tribus Maures de Mauritanie, ni les organisations de défense de Droits de
l’homme, qui inondent en longueur de journée la toile sur des communiqués
farfelus n’ont porté plainte contre Mr Sidi Ould Dahi contre ces propos
racistes sur une chaine de télévision El Watanya ou les pièces à conviction
sont encore disponibles et exploitables par le commun du mortel.
Comment pourrai-je
comprendre ce pays où l’on nous dit l’Islam est la religion d’état alors
que l’Islam combat le racisme et l’apologie au racisme et notre justice
reste silencieuse pendant qu’elle continue de garder arbitrairement les
militants des Droits de l’homme à Aleg sans aucune base juridique, ni islamique
mais sur les principes et la volonté de réduire des adversaires
politiques à néant en les privant de leur liberté pour ne pas dire de
leur vie.
Comment aussi comprendre un
tel « djihadisme médiatique », alors que la
constitution Mauritanienne, même imparfaite, qui retrace l’égalité, la
justice ne permet à des hommes incultes comme Sidi Ould Dahi
de cracher sur toute une communauté sans que cela n’interpelle nos hautes
autorités et face à un tollé général sur un comportement insidieux
mais banalisé parce que beaucoup le pensent tout bas dans notre
administration répressive et monocolore. La banalisation des propos de
Sidi Ould Dahi serait la porte ouverte à tous les abus d’où, une réponse
ferme par la justice malgré sa soumission au pouvoir de Mohamed Ould
Abdel Aziz, elle doit se manifester pour préserver la cohésion nationale
car nul ne peut être au-dessus des lois y compris le président Aziz et ses
proches, la Mauritanie d’abord.
J’attire l’attention de
l’ensemble des Mauritaniens sur la necessité de mettre fin, par une pluie de
plaintes dans les tribunaux sur ce djihadisme médiatique, qui, tue comme
les bombes et les armes, qui monte les Mauritaniens les uns contre les
autres, qui humilie et attise la haine raciale, qui utilise les moyens de
l’état et sa notoriété pour se faire remarquer dans les médias d’état ou
privées.
Nous ne devons jamais nous
taire car, il y aurait deux poids deux mesures. Pourquoi Biram ould Dah,
Brahim Ould Bilal, Djibril Saw en totale conformité avec les lois
de la République, croupissent arbitrairement en prison à Aleg sans
autorisation de visite par leurs épouses à la suite d’une marche
autorisée et supervisée par les autorités et que de l’autre côté, Mr Sidi Ould
Dahi, insulte notre république, notre religion , notre peuple, incite à la
haine raciale, fait l’apologie du racisme sur des chaines de télévision et
reste libre de ces mouvements comme d’ailleurs ceux qui avaient encore
blasphémé sur l’un des principaux piliers de l’Islam qui est la prière mais
sont restés libres de leurs mouvements alors qu’il avait été facile
d’instrumentaliser l’autodafé de Biram Ould Dah Ould Abeid en Avril 2012.
Sommes-nous égaux devant la justice ? Sommes-nous véritablement
musulmans ?
Je termine en vous disant
que la place de l’ancien sénateur Sidi Ould Dahi c’est bien la prison, l’état
doit prendre à bras le corps ces inquiétudes du peuple avant que cela ne
déborde radicalement.
Wa Salamou aleykoum.
Sidi Ould Baye
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