Voici quelques éléments sur leurs conditions de détention.
1- ils sont tous les trois (Biram, Brahim et Djibi)
dans une aile isolée de la prison, regroupés dans une même pièce avec accès à
un couloir où ils peuvent déambuler une heure par jour. A aucun moment de la
journée, ils ne voient le soleil. Interdiction absolue leur est faite de
recevoir des visites autres que celles de leur épouse. La moindre conversation
doit se faire en présence des gardes. C'est ce qui a fait que lors de la visite
des avocats, ces derniers avait refusé de communiquer avec eux étant donné
qu'ils ne pouvaient le faire en l'absence des gardes.
Pas de téléphone ni journaux. Ils disposent d'un poste
de télévision qui représente pour eux la seule lucarne sur le monde extérieur.
2- Les trois prisonniers ne reçoivent ni nourriture ni
fourniture de la part de l'administration pénitentiaire d'Aleg. Les repas et
les fournitures (moustiquaire, couvertures...) sont à la charge de leurs parents.
Quand ils avaient interrogé le Procureur à ce propos, ce dernier leur a
expliqué qu'ils ne dépendent pas de sa circonscription...! "Vous avez été
jugés à Rosso et vous attendez votre jugement en appel à la Cour de Nouakchott.
On vous a amenés ici et on m'a demandé de vous surveiller et de vous appliquer
les restrictions que vous connaissez et c'est tout...le reste ne me concerne
pas et je n'ai pas de budget pour vous entretenir!"
Je rappelle que les détenus sont en attente d'être
jugés en appel et sont, théoriquement, sous le régime de la garde à vue.
3- Le dossier de l'appel est encore au niveau de la
cour de Rosso. Le juge ne semble pas pressé de transmettre le dossier à la Cour
d'Appel de Nouakchott. C'est dire qu'aucune date n'est encore envisagée pour le
procès en appel.
Amitiés
Mohamed
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