Réaction de Touche pas à ma nationalité aux intoxications faisant suite à la répression des marcheurs de la dignité

TPMN - Suite à la honteuse et pour le moins inhumaine violence déversée sur les réfugiés qui avaient initié la marche de la dignité de Boghé vers Nouakchott, les officines de renseignement du système raciste et esclavagiste qui nous gouverne cherchent à divertir l’opinion, choquée du comportement des forces censées maintenir l’ordre en distillant, comme à leur habitude, des mensonges éhontés.

L’Agence Mauritanienne d’Information, officine de propagation des mensonges d’Etat, rapporte ainsi les déclarations éhontées du commissaire central de la 3ème zone de Nouakchott, selon lesquelles « des éléments d’IRA et de Touche pas à ma nationalité non autorisés ont saisi l’opportunité d’une marche pacifique des rapatriés » pour semer le trouble.

Touche pas à ma nationalité rappelle que ce sont les forces de police qui n’ont d’autres vocation que de réprimer, en particulier quand il s’agit de noirs, qui ont semé le désordre en s’attaquant sauvagement à des marcheurs qui n’ont pour seul tort que d’avoir réclamé leur dignité de citoyens à part entière et à une foule nombreuse venue leur exprimer sa solidarité.

En ne trouvant aucune autre réponse aux doléances de ces vieux, de ces femmes et de ces enfants qui ont parcouru près de 400 kilomètres pour se faire entendre, le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz a foulé aux pieds toutes les valeurs nationales et prouvé aux yeux de l’opinion nationale et internationale son mépris pour les droits humains en général et pour ceux des noirs de Mauritanie en particulier.

Les atermoiements d’un obscur commissaire de police n’y feront rien : l’Etat a choisi la violence qu’il assume son choix plutôt que de vouloir faire endosser la responsabilité des évènements à Touche pas à ma nationalité ou à des étrangers.

C’est l’occasion pour Touche pas à ma nationalité de réitérer sa solidarité pleine et entière avec les marcheurs condamner l’attitude irresponsable de l’Etat. Nous exigeons la libération immédiate et sans conditions des personnes arrêtées et la prise en charge des réfugiés plutôt que de continuer dans sa fuite en avant qui consiste à diviser les Mauritaniens.

Pour le Bureau Exécutif,

Le Président,
Alassane Dia