Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste
Ils se mobilisent pour
spolier une pauvre famille de Hratine sans défense !
Tout un clan se mobilise et actionne ses réseaux pour spolier une
pauvre famille d’un malheureux lopin de terre qui est tout ce qu’elle possède.
L’héroïne principale de cette triste affaire est la dénommée Fatimétou mint
Lehbib , demi-sœur du Préfet de
Toujounine (banlieue sud de Nouakchott),
Mohamed Mahmoud ould Taleb et du Commissaire de police, Valy Ould Taleb (directeur
de l'école de police) et belle-mère du Procureur Général, Ahmed Ould El weli.
Le petit-fils de Fatimétou, Elwely Ould Ahmed Ould Elwely (fils du Procureur ),
est venu lui prêter main forte dans cette opération sans panache.
Il y a six ans, Fatimétou avait acquis une Gazra (terrain occupé
sans autorisation et situé, en général, dans une zone de transit susceptible
d’être lotie) comme nombre de Nouakchottois. Mais, manque de chance, suite à la
mise en lotissement du quartier, sa Gazra s’est retrouvée au milieu d’une place publique qui ne
pourrait être occupée. Comme tous les autres habitants que le hasard de la
planification désigne, Fatimétou, dont la Gazra est devenue non constructible, doit
déménager et rejoindre deux terrains que l’Administration lui offre dans le
lointain quartier dit de Tarhil. Mais Fatimétou ne voulait pas déménager et a
exigé que l’Administration rouvre son dossier et refait l’arpentage. Après
vérification, il s’est avéré qu’une bande de 2 mètres de large faisant partie
de sa Gazra s’est retrouvée dans l’un
des deux terrains qu’une famille (de dix membres dont trois couples), de pauvres
Hratine avait obtenus après le lotissement de la zone.
Prétextant de l’existence de ces 2 mètres sur une parcelle qui en
fait 30 de large, Fatimétou exigea de ses anciens voisins la rétrocession pure
et simple du terrain litigieux. Pire, elle répétait pour qui veut l’entendre
qu’il est hors de question qu’elle déménage pour qu’une famille d’esclaves
hérite de deux terrains !
Finalement, la famille de Hratine, a décidé de laisser le terrain
litigieux en suspens et de commencer à édifier une petite habitation sur
l’autre, théoriquement exempt de toute contestation. Mais ce fut compter sans la détermination de Fatimétou de les
chasser du quartier. Ainsi, dès l’édification du premier mur, ils virent débarquer
chez eux des éléments de la Garde nationale qui se mirent à démolir sans
ménagement leur construction. Il s’en suivit une rixe à laquelle Fatimétou prit
part en se battant avec l’une des filles de la famille de victime. Puis se fut
le tour de la police d’intervenir pour embarquer toute la famille au
commissariat de Toujounine 2 en prenant soin d’éviter d’inquiéter Fatimétou,
évidemment ! Puis ce fut le cheminement classique et très habituel dans ce
genre d’affaire impliquant des victimes hratine : un procès verbal truqué,
le transfert chez le Procureur puis le déferrement de la jeune femme hratine à la prison pour
femmes elle et son nourrisson de 3 mois.
Quelques temps plus tard, la victime, dont le bébé commençait à
souffrir de problèmes de peau, se vit proposer, par le Procureur, un règlement
rapide de son affaire se soldant par un non lieu en contre partie du
renoncement de sa famille aux deux terrains que l’Administration leur avait
accordés ; Elle refusa, évidemment, cette tentative de spoliation à
laquelle concourent un Préfet, un Commissaire de police, un Procureur de la
République et tout un réseau d’intervenants dont le plus zélé est le fils du
même procureur ! Ni l’Etat, ni son administration, ni l’opinion publique
et encore moins l’Opposition « boycottiste » ne semblent constituer
un recours pour cette famille de malheureux que le rouleau compresseur de
personnes influentes s’apprête à laminer.
Nous, au niveau de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement
Abolitionniste (IRA), tirons la sonnette d’alarme et prenons l’opinion publique
nationale et internationale à témoin pour dénoncer la souffrance des Hratine de
Mauritanie, le mépris dans lequel ils sont confinés et les brimades qu’ils subissent
à longueur de journée. Peut-on, après cas de cette famille, nier le caractère
raciste de l’Etat en Mauritanie ?
Nous ne nous laisserons pas distraire par la campagne électorale
ni détourner de notre mission première et notre raison d’être qui consistent à
venir en aide aux plus démunis. Nous lancerons incessamment une série de
protestations et de luttes pour mettre à
nu toutes les formes d’oppression et d’iniquité que commet l’Etat contre les
paisibles citoyens.
Nouakchott le 28 mai 2014 La
Commission de Communication
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire