Cet essai que nous présentons au public a
l’ambition de contribuer à faire connaitre la société soninké, sa culture, ses
valeurs, son organisation, mais aussi les problèmes, les tensions et les
difficultés qu’elle connait. Le lecteur y trouvera une analyse critique de
certaines caractéristiques sociologiques et mentales de cette communauté
millénaire.
En effet, notre essai propose une discussion
des idées et aborde les tares de la société soninké en considérant les
dimensions historique, sociale et sociétale, religieuse et même philosophique.
Pour accompagner la marche de l’histoire,
la société soninké doit libérer sa mentalité des scories d’un passé
mythifié, elle doit évoluer en s’armant d’une bonne intelligence de son
temps et de son environnement. Aussi elle doit apprendre inlassablement de ses
échecs et de ses expériences concluantes. C’est de cette manière qu’elle
améliorera son environnement, son mode de vie et le fonctionnement de sa
collectivité.
A l’heure où émergent une
culture mondiale et une standardisation des valeurs, aucune société ne peut se
permettre de vivre en autarcie et se complaire dans l’immobilisme. Il est
inutile de continuer à se murer aveuglement dans le passé car les vérités
d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui et ces dernières ne seront
certainement pas celles de demain. « Mal nommer les choses c’est
ajouter du malheur au monde » disait Camus. Cette citation résume à elle
seule la mission que nous nous sommes assignée à travers ce livre. Face aux
tensions, aux inquiétudes grandissantes et aux malaises palpables, l’heure
n’est plus au silence et à la neutralité. Ainsi ce travail doit
être perçu comme une nouvelle voix dans le débat qui agite actuellement
soninkara. Il offre des pistes de réflexions et jette les bases pour
construire ensemble et parvenir à un avenir plus serein.
Crédit source: Diallo
Djibril Cheikh Bouye, l’auteur
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