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mercredi 8 mars 2017

Journée des droits des femmes / Natou Thiam




Le 8 Mars 2017; A l'occasion de cette seule journée de l'année où nous aimerions que toute la société se penche sur les injustices sociales dont les femmes continuent à subir les lois.

 - Je pense à nos sœurs de la Mauritanie tout près de nous.

Est ce que vous réalisez qu'en ce moment encore les jeunes femmes maintenues dans cette société esclavagiste continuent à subir le viol de leurs maîtres inconscients ? Rappelons le cas de cette jeune femme qui a réussi à entrer en contact avec les membres de la Ligue des droits humains. Elle leur a demandé de la sortir de l'enfer qu'elle vivait.
 
En étant dans cette situation d'esclave « ahalan » dans les familles de notables, elle a connu les brimades, les punitions corporelles, le viol systématique. Toute pénétration est un viol dans la mesure où le maître maure agit à sa guise sur la personne qui lui est offerte sans son gré. Elle acceptait l'horreur sans savoir comment s'en sortir.
 
Puis sa petite fille d'une quinzaine d'années est tombée enceinte. Ils l'ont embarquée dans une 4 x 4, l'ont secouée jusqu'à lui faire perdre le ventre. A votre avis qui pouvait l'avoir mise enceinte ? Son propre père maure bien certainement. Pour éviter l'inceste qui a été consommé, il faut tout faire pour éviter la vie à cet être innocent.

Elle est tombée très malade mais elle n'est pas morte. Elle va bien. Sa mère a donc sauvé son sang. Quelle existence de violences, de peines, de souffrances psychologiques elles ont connues ces femmes mauritaniennes exemplaires ?

Elles connaissent la même vie pénible de tous les Haratines de la Mauritanie, c'est vrai. C'est toute la société mauritanienne qui est concernée. Nous, nous voulons sauver les femmes et les petits. Aidez-nous à les libérer par la parole, l'action solidaire, la convocation des dirigeants mauritaniens devant la communauté africaine. Il faut empêcher les dirigeants de la Mauritanie de participer à toutes les réunions internationales. Il faut que les dirigeants de l'Union africaine exigent du président de la république des lois qui soient en conformité avec l'esprit de la république. Les familles de Haratines n'ont aucun droit, sauf celui d'obéir à des principes révolus. Il faut des décisions officielles. Les jeunes filles et les femmes ne sont pas lettrées, pas suivies médicalement, pas considérées comme des citoyennes à part entière. Dans les maisons, elles sont les servantes, les bonnes à tout faire, les gardiennes du bétail, celles qui s'occupent de la cuisine, des enfants, de l'entretien de l'intérieur, de la confection des tentes et des abris, du matin au soir, sans salaire. Tout comme les hommes, c'est vrai.

Natou Thiam via Facebook

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