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Communiqué: IRA-Mauritanie Confirmation de position
بسم الله الرحمن الرحيم
مبادرة انبعاث الحركة الإنعتاقية
Communiqué
Confirmation de position
Notre pays continue de vivre une crise multidimensionnelle provoquée par
le coup d’Etat de Mohamed O. Abdel Aziz, le 08 Aout 2008, ouvrant la
porte à une série de revers démocratiques ponctuée par un déclin sans
précédent des libertés publiques : civiles, politiques, syndicales. Des
libertés pourtant garanties par la Constitution de la République
Islamique de Mauritanie. Sept ans après ce putsch honteux, l’aventure du
Général Aziz n’a de cesse de conduire le pays et son peuple dans un
noir tunnel fait d’effondrement des valeurs et de recul sur le triple
plan démocratique, social et économique.
Non content d’avoir jeté le pays au bord du précipice, Abdel Aziz mène
la Mauritanie vers la fragmentation, malgré son supposé désir de
dialogue alors que le blocage, notamment, politique est de son seul
fait. La perte d’espoir visible sur le visage de tous les Mauritaniens
est le résultat de ce blocage, son refus d’ouverture et sa persistance à
vouloir faire des populations de simples sujets malléables et
corvéables à merci. C’est surtout son aversion pour tout changement qui
fait perdurer les souffrances des Mauritaniens ; lui qui, avec ses amis
généraux, militarise l’Etat et la société, dans le seul but de
consolider un pouvoir qu’il n’est pas prêt à lâcher, jetant aux orties
tous les idéaux, valeurs et principes démocratiques ainsi que toute idée
d’alternance pacifique du pouvoir.
Les dialogues successifs, à commencer par les Accords de Dakar de 2009
(et ce qui en a résulté comme tromperie électorale), le dialogue
« national » de 2011 (avec l’implication de certains forces et partis
politiques pour des recommandations mort-né) ; les réunions et
consultations de 2014 (à la veilles des élections truquées) et les
rencontres à huis clos de 2015 dont la finalité cachée est une
modification de la Constitution pour un troisième mandat, tous ces «
dialogues », disons-nous, n’ont pour but inavoué et inavouable que la
perpétuation du pouvoir d’un homme assoiffé et insatiable qui conduit le
pays vers des récifs où se briseront sans nul doute la cohésion sociale
et le devenir économique.
Le recul du rôle de l’Etat et de ses institutions au profit des forces
tribales, traditionnelles, sectaires et familiales, a engendré une
bipolarisation mettant face à face les forces progressistes et
démocratiques sous la bannière du Forum National pour la Démocratie et
l’Unité, d’un côté, et les forces rétrogrades et féodales rangées dans
le camp d’une majorité qui suce le pays, d’un autre côté.
Croyant en la justice de la cause des groupes défavorisés et
marginalisés et en l’équité des ayants-droits, IRA-Mauritanie a continué
et continue à faire sacrifice après sacrifice, appelant à plus de
justice, à plus d’égalité, à plus de solidarité pour un vivre-ensemble
fondé sur le droit de tous, sans distinction de communauté ou de classe,
tel qu’édicté par les textes qui régissent la République.
Ce vivre-ensemble ne saurait se bâtir sans l’éradication de l’esclavage
et le règlement définitif du passif humanitaire ; en plus d’une prise en
compte des doléances des couches les plus déshéritées de la société
mauritanienne. C’est dire que les arrestations, les procès, les prisons
et la chasse à l’homme, durant les années 2010, 2011,2012 et 2014,
contre les leaders et militants d’IRA-Mauritanie ne règlent rien et ne
participent en rien à l’édification d’un Etat de droit par une
indépendance réelle des institutions et la construction de l’homme.
C’est dire surtout que cette répression et la volonté de marginalisation
d’IRA-Mauritanie ne militent pas pour une Mauritanie réconciliée ;
IRA-Mauritanie dont la lutte, l’engagement et la fermeté dans la
conviction sont reconnus par le monde libre, au point de décerner à son
charismatique leader moult prix et multiples certificats (aussi bien
internationaux qu’onusien) pour récompenser son combat pour la défense
des droits de l’homme, la lutte contre l’arbitraire et le soutien des
opprimés.
Qu’on ne s’y trompe pas : les autres leaders d’IRA-Mauritanie, à l’image
de leur dirigeant, ont résisté une année entière dans les prisons et
ils sont prêts à endurer d’autres sacrifices, même ultimes, pour faire
triompher leur idéal d’une Mauritanie de justice et de fraternité. Notre
jeunesse et nos vieux ont résisté pacifiquement par l’organisation de
sit-in, de marches et de caravanes et la lutte continuera jusqu’au jour
où tous les Mauritaniens se réveilleront égaux en droits et en devoirs.
Consciente que les agitations du
pouvoir et ses appels du pied aux forces vives (partis politiques,
société civile, syndicats regroupés dans le FNDU) pour un hypothétique
dialogue, ignorant au demeurant la vaillante lutte d’ IRA-Mauritanie, ne
sont que de la poudre aux yeux d’un pouvoir prompt à rouler tout le
monde dans la farine ;
Convaincue que ce pouvoir brille par
son manque de sincérité et ne s’active, pour ce faire, que pour tromper
l’opinion et lui faire avaler un troisième mandat anticonstitutionnel et
antidémocratique ;
Rappelant à Mohamed Abdel Aziz que la
crise que vit le pays est de son seul fait et qu’un troisième, quatrième
ou dixième mandat ne l’exonérera, ni ne le sauvera (lui et tous ceux
qui ont endeuillé et divisé les Mauritaniens) du verdict des hommes et
celui de l’histoire ;
IRA-Mauritanie déclare aux forces politiques nationales, civiles et des droits humains :
1. Qu’elle n’est pas concernée par ce
qui se trame derrière les portes closes entre les représentants de
l’autorité et ceux du FNDU ayant accepté d’aller au dialogue ; tout
comme elle n’est pas concernée par ce qui naîtra de cet aparté dont le
résultat n’engage que les participants ;
2. Qu’elle demeure, avec le reste des mouvements des droits de l’homme,
un pôle du droit humain, social et politique incontournable pour la
résolution des grandes questions nationales qui détermine l’avenir du
peuple mauritanien. Personne donc n’a mandat pour parler ou agir à son
nom ;
3. Qu’elle maintient sa ligne militante, libératrice et abolitionniste
pacifique visant l’extension, la réalisation de l’égalité et l’équité
des opprimés ; et que les arrestations, les procès, la répression et le
dénigrement de leurs leaders ne fera qu’accentuer leur foi, leur
détermination et leur ténacité dans leur approche pacifique, jusqu’à ce
que soient atteints les objectifs ;
4. Qu’elle s’engage à accompagner ses leaders dans leurs déclarations et
communiqués pour les positions qu’ils ont prises avant leur arrestation
et celles ultérieures pour des procès injustes. Mais sa main restera
tendue malgré la rancune, le contournement, l’exploitation et le non
acquittement, les fausses promesses et les engagements non tenus. Cette
main restera tendue à toutes les forces nationales refusant l’esclavage
et l’arbitraire ; afin de bâtir une Mauritanie juste, unie, réconciliée
avec elle-même ; une Mauritanie où toutes les ethnies et composantes
sociales jouiront de la liberté, de l’égalité et de tous les bienfaits
d’une vie décente ;
5. Qu’elle renouvelle ses revendications et en appelle à tous les hommes
de bonne volonté, à ses amis et partenaires dans le développement pour
la construction de la démocratie et les droits humains afin d’agir et
d’exercer la pression nécessaire pour la libération rapide et sans
condition de ses leaders : le président Biram Dah Abeid et le président
Brahim Bilal Ramdane.
A la veille de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations unies,
Nouakchott, le 10 Décembre 2015
Commission de Communication
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