Mes aveux face à la réponse de l'adjoint au
gouverneur Oulata en 1988 à l’adresse du lieutenant Boye Alassane Harouna à
propos de son livre « j’étais à Oulata », Mr Gaye Elhadj qui se
présente comme administrateur civil compétent irréprochable.
J'avoue qu'il nous a profondément choqués sur
le fait d'avoir pris la pitoyable décision d'envoyer le détenu feu Teen Youssouf
Guèye dans une cellule au lieu vers un centre hospitalier sous prétexte que le
prisonnier était en attente d'un avion « médicalisé » pour être évacué
vers Nouakchott alors que Teen ne pouvait même plus se tenir debout et la
parole se libère difficilement au bout de ses lèvres.
De son propre témoignage où il s'enorgueillit
presque d'être le dernier à avoir entendu les derniers mots de feu Teen Youssouf Gueye vivant à bout de souffle deysane en le déposant au fond d'une cellule
noire l'enterrant vivant ,Mr Gaye El-Hadj a décrit parfaitement l'immortalité
dans la cruauté abjecte de nos administrateurs civils ou militaires face aux
détenus qui souffrent depuis la nuit du temps à nos jours.
C'est exactement la même situation qui
prévaut actuellement avec la même attitude que rencontrent les détenus : Djiby
Sow, Biram Dah Ould Abeid et Brahim Ould Bilal en 2015 que l'administration pénitentiaire,
le gouverneur, le préfet, le procureur en remontant vers la haute hiérarchie
ministère de la justice, ministère de l’intérieur jusqu'à la présidence
adoptent à nos jours sans avoir changé d’un iota.
Gaye Elhadj n'a fait qu'une infime révélation
par rapport à la cruauté barbare des autorités mauritaniennes. Avant son
transfert vers le bagne d'Aleg, Biram Dah Abeid me disait que les autorités
mauritaniennes s'occupent mieux de leur bétail que les personnes qu'elles
envoient injustement en prison.
Nous voilà bien édifiés par Gaye El-Hadj en
temps réel sur le sort qu'on réserve aux détenus d'opinion en Mauritanie qu'on
laisse mourir en les privant des soins. Quelle cruauté mon Dieu?
Le pire est que ces gens se prennent comme
des musulmans pieux irréprochables qu'on doit vénérer à n'importe quel instant.
Des musulmans qui privent des détenus qu'on accuse à tort même des soins les
laissant mourir comme des bêtes de somme sans sourciller et ils se défendent
d'avoir accomplis fièrement leur mission haut la main dans l'espoir de
progresser rapidement vers d'autres postes de responsabilités plus importants.
Ouf n'est-ce pas terrifiant? Ce n'est pas
pour rien que l'état refuse que toute la lumière soit faite sur le génocide
entre 1989 et 1992 pour protéger les gros bonnets responsables.
Diko hanoune
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