Appel à la mobilisation générale à l’intérieur comme à
l’extérieur du pays, à l’occasion de l’ouverture du faux « procès en appel »,
ce 14 novembre 2016 des 13 otages abolitionnistes du pouvoir du général Ould
Abdel Aziz, qui sont membres IRA-Mauritanie.
Il est inadmissible, voire inacceptable qu’en ce fin de l’an
2016, un régime de cette soi-disant République « Islamique » de Mauritanie
considère que dénoncer le crime de l’esclavage, les criminels esclavagistes,
est un crime passible des peines allant de 3 à 15
ans avec l’utilisation du faux et usage de faux.
Ces arrestations, ces séquestrations arbitraires, n’ont qu’un
seul but, entraver le travail des militants des droits humains sur le terrain,
faire taire les abolitionnistes en protégeant les criminels esclavagistes.
Ces faux généraux Mauritaniens qui tirent les ficelles du
pouvoir en abusant de leur pouvoir ne sont pas encore entrés dans l’ère du
21ème siècle. Ils sont et restent bloquer dans l’ère du moyen-âge, croyant
naïvement qu’ils leur suffisent de livrer les richesses de notre pays aux
pillages de ces entreprises multinationales des pays industrialisés, les
permettra d’avoir le droit de vie et de mort atroce gratuite sur des paisibles
citoyens qui réclament leur droit le plus naturel au monde.
Les militants abolitionnistes et membres de l’ONG IRA-Mauritanie
doivent être libérés sans condition, suivi par la réparation du préjudice
injustement subi avec des dommages et intérêts.
On ne peut accepter qu’en 2016, des hommes soient jetés en
prison à 1200KM de leurs familles sans raison sur des accusations fallacieuses
montées de toutes pièces par des fonctionnaires pervers menteurs et tricheurs
pour satisfaire cette politique des autruches humaines.
Seule la lutte paye et libère. Que toute la Mauritanie se dirige, se tourne vers la ville de Zouerate; que ça soit en voiture, à dos d’âne, de cheval, de bœuf, de dromadaire etc… pour assister, entendre les mensonges publics de l’état et comprendre leur cirque abusif d'un faux procès. Que des manifestations et sit-in de soutien soient organisés dans l’ensemble du pays, à l’extérieur également pour dénoncer l’abus de pouvoir du général Mohamed Ould Abdel Aziz et son entourage en soutien aux otages abolitionnistes victimes d'un pouvoir de terreur sans précédent.
Jamais dans l'histoire de la Mauritanie, il n'y a eu autant
d'arrestations arbitraires, de séquestrations des militants abolitionnistes
sans raison apparente et la répression violente quotidienne des manifestants
pacifistes avec des milliers de blessés à chaque fois que nous avons vécu sous
l'ère d'Aziz. Ceci est une honte nationale et un défi lancé aux institutions
internationales, aux institutions africaines par le pouvoir aux quelles la
Mauritanie a adhéré, signé, ratifié les traités et conventions. Demain, il fera
jour comme le dit l'adage.
Ils ont subi de graves tortures : Leur procès s'était ouvert le 3 août 2016 devant la Cour criminelle de Nouakchott, qui a
prononcé, ce jeudi 18 aout 2016 soir leurs
condamnations. Trois des militants, dont le chef d'une section de l'IRA à
Sebkha, un quartier populaire de Nouakchott, ont écopé de 15 ans de prison
ferme. Huit autres ont été condamnés à cinq ans de prison ferme, les deux derniers
doivent purger trois ans de prison ferme. Les militants de l'IRA ont été
condamnés en l'absence du collectif constitué pour leur défense, qui avait
décidé de se retirer du procès pour protester contre les tortures infligées,
les violations de procédures entachées de nombreux vices de procédures.
Une parodie de justice : le collectif des
avocats des militants de l'IRA a dénoncé le jugement lors d'une conférence de
presse, expliquant que toute possibilité de recours leur a été refusée en
raison de leur boycott. "La Cour a rejeté toute introduction de
recours dans cette affaire invoquant le boycott des audiences par les
avocats", cela signifie "qu'on n'est plus dans le cadre de la
justice", a expliqué l'avocate Fatimata Mbaye. "Il s'agit d'une
condamnation hors-la-loi, qui explique bien qu'on est dans une parodie de
justice", a de son côté affirmé Me Gourmo Lô.
Diko Hanoune
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