مبادرة
إنبعـــاث الحــــركة الانعتـــــــاقية IRA - Mauritanie
Depuis une semaine, l’opinion publique nationale est
témoin de la répression sauvage qui s’abat sur les dockers du Port de l’Amitié
de Nouakchott, malheureux dockers obligés à manifester contre la politique
d’alignement inconditionnel de l’Etat et de son administration sur les
positions des grands patrons et hommes d’affaires dont il constitue le bras
armés.
En 2013, les dockers avaient signé un protocole
d’accord avec les grands commerçants sous le patronage de l’actuel premier
ministre qui fut, en ces temps là, le ministre du transport. Aucun point de cet
accord ne vit la moindre application et notamment pas celui, capital
aux yeux des dockers, relatif à l’interdiction de faire sortir les marchandises
du port encore emballées dans les containers. Aussi, depuis que le prix du
déchargement du kilogramme avait été augmenté d’une demie ouguiya, les
commerçants ont décidé de faire sortir les containers encore scellés (sortie
TTC) pour les décharger hors du port et priver les dockers de leur gagne pain
de base.
En 2015, un nouvel accord vit le jour. Selon cet
accord, certaines marchandises devaient être obligatoirement déchargées à l’intérieur
du Port. Mais, là aussi, les commerçants ont failli à leurs engagements en
faisant sortir les containers la nuit, quand les dockers ont quitté les quais.
Aujourd’hui, les dockers du Port de l’Amitié de
Nouakchott n’arrivent plus à travailler. Des milliers de familles voient leur
seule source de revenu se tarir, irrémédiablement. Il ne reste plus aux six
mille dockers que le choix de protester pour exprimer leur désespoir. Mais que
fut la réponse du « Président de pauvres » ? Il fit descendre
des escadrons de la mort, armés jusqu’aux dents, pour mater les milliers de
vieillards et de jeunes à l’intérieur de l’enceinte du Port, loin du regard des
caméras et des yeux des témoins. Le choix fut la répression en place et lieu de
forcer les commerçants à tenir les engagements qu’ils avaient contractés en
présence des plus hautes autorités actuelles.
A l’Initiative pour la Résurgence du mouvement
Abolitionniste (IRA), tout en soutenant haut et fort la lutte des dockers, nous
condamnons avec véhémence la répression aveugle qui s’abat sur eux. Nous
exigeons du gouvernement qu’il cesse de jouer avec le feu en attisant les
contradictions entre composantes de notre peuple et en prenant systématiquement
parti pour les plus forts, ici les commerçants.
En direction de l’opinion nationale et internationale,
nous précisons que la situation des dockers menace gravement la paix, la
stabilité et la cohésion de notre peuple. Ce conflit au Port de l’Amitié est
une manifestation supplémentaire et insupportable du racisme d’Etat, tant
décrié par IRA.
Nouakchott le 10 novembre
2016 La
Commission de Communication
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire