Translate

mardi 15 mai 2012

Qui donc a failli ? L'esclave ou le maître ?


Retournez la question. Qui profane quoi ? Celui qui nie à l'humain, une création de Dieu en s'appuyant sur les écritures saintes ou celui qui redonne toute la dignité à la création de Dieu en respectant les préceptes du Seigneur ? 
Qui profane quoi ?
Si on avait rigoureusement respecté les préceptes de l'islam il ne devrait plus  y avoir aujourd'hui d'esclaves. Nous sommes dans un faux débat. 
L'esclave né sous la bienveillance du maître et dont la descendance est née sous la bienveillance du maître et dont le devoir du maître était de les mener vers le salut les a laissé dans l'ignorance, dans la plus grande précarité et dans le plus grand dénuement. Ce maître est moralement responsable de leur condition humaine.  
Qui donc a failli ? L'esclave ou le maître ?
Provoquer ou dire de manière crue et heurter les consciences est la méthode qu'a choisie Biram?
Ce qui dérange c'est cette forme de dire tout haut et de manière frontale ce qui durant des siècles fut confiné dans domaine des non dits.
Ce qui dérange c'est oser sortir d'une certaine hypocrisie qui a piégé le commun des mortels en Mauritanie.
Ce qui dérange c'est que ceux qui dormaient depuis des siècles se sont réveillés avec fracas et cette nouvelle donne dérange et heurte ceux qui confinés dans leurs certitudes eux aussi se réveillent d'un réveil douloureux.
Biram ne dérange que ceux qui ont tardé ou qui tardent encore à se réveiller et à se remettre en cause.
L’IRA comme le soulignait un des commentaires s'est arrogé le droit et le devoir d’insurrection morale et intellectuelle contre des normes prescrites, érigées en dogmes et permettant aux groupes dominants de prolonger leurs privilèges indus.
L’IRA s’est arrogé cette responsabilité morale et le devoir de déconstruire à son corp défendant ce qui brime sa communauté, nie son humanité et la relègue au stade de la chose.
Pourquoi n’en n'aurait-elle pas raison ?  
Qui d'abord mieux que la victime saurait comprendre son drame?
Qui donc mieux que l'exploité saurait mieux décrire sa peine ?
Quelle victime conscient de son drame ne serait-il pas moralement responsable que de se confiner dans l’inaction face à l’inacceptable, à l’abject ?  
De quel droit s'arroge celui qui durant des siècles s'est endormi dans ces certitudes, un mensonge et a fabriqué ce Biram que de le condamner et de lui dicter la conduite qu'il devrait avoir ? 
Nelson Mandela ne fut t'il pas Ne fut t'il pas diabolisé ?
N'était t'il pas face à l'apartheid, un hors la loi ?
Ne fut t-il pas mis au banc des accusés ?
Ne fut-il pas emprisonnée 27 ans durant parce que dérangeant le système dominant de l'époque?
Biram et ses compagnons ont assumé leur acte. En avons-nous le courage d'assumer le nôtre ? Celui de les défendre.
A nos consciences.
ALAHOUMA ASTAGHFIR LANA WA LAKOUM .
Djibril BA


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire