La République Islamique de Mauritanie en ce
début l’an 2016 sous le pouvoir d’un militaire.
Mesdames, Messieurs ;
Honorables conviés à cette table
ronde autour de la situation des droits de l’homme en Mauritanie ;
La situation des droits humains en
Mauritanie est plus que catastrophique. Des lois, une feuille de route
soi-disant contre l’esclavage, contre
les discriminations sont votées, adoptées, exhibées et mises en scène
tapageusement pour tromper l’opinion nationale et internationale. Des lois
jamais appliquées, ce n’est pas ce qui manque dans ce pays , pire se sont les
militants abolitionnistes, les militants des droits humains qu’on prend en
otage pour les envoyer dans des bagnes dans le pays à la place des
esclavagistes, des terroristes qui se pavanent en toute liberté fièrement dont
certains sont pris en charge entièrement par l’état Mauritanien.
Des lois non accompagnées d’un décret d’application sont
faites dans le but de duper, d’extorquer des fonds aux bailleurs internationaux
qui financent la Mauritanie sans contrôle ni exigence de transparence malgré
les détournements des biens sociaux à ciel ouvert visible, le pillage des
richesses par le cercle proche du général Mohamed Ould Abdel Aziz. Voilà la
raison qui nous pousse aujourd’hui à demander à la communauté internationale à
geler les biens du général Aziz et de ses proches collaborateurs à travers le
monde pour stopper leur course effrénée dans l’enrichissement illicite par des
biens mal acquis ; qui affament le
peuple, qui rend le peuple Mauritanien
plus vulnérable que jamais au point de devenir une proie facile à la merci des recruteurs dans
les réseaux terroristes qui versent du sang partout dans le monde. Les traités
et conventions internationaux sont signés, ratifiés pour être jetés dans des
placards, aucun décret d’application n’a été promulgué de l’indépendance à nos
jours pour appliquer les lois criminalisant l’esclavage.
Depuis le 11 novembre 2014,
BiramDahOuldAbeid qui fut distingué par le prix des droits de l’homme des
nations unies en 2013, président de l’ONG IRA-Mauritanie, Brahim RhamdaneOuld
Bilal, vice-président IRA-Mauritanie sont séquestrés dans un bagne à Nouakchott
la capitale pour 2 ans lors d’un simulacre faux procès théâtral. Les
autorités les reprochent d’avoir mené une caravane contre l’esclavage foncier
dans le sud de la Mauritanie, contre les expropriations de terres des pauvres
paysans locaux en faveur des pays arabes du Golf, des chefs de tribus maures et
la féodalité noire mauritanienne pour affamer les populations. Les autorités
Mauritaniennes ont envoyé le prix des droits de l’homme 2013 des nations unies
en prison sans aménagement sur du faux et usage de faux, tout un symbole
montrant leur mépris total sans crainte des institutions internationales comme
l’ONU, la commission des droits de l’homme ici à Genève et les ONG
internationales. BiramDah et Brahim Bilal sont privés des soins dans le but de
les laisser mourir à petit feu. Ils sont privés l’accès à leur dossier
judiciaire, leur dossier médical et toutes visites y compris familiales.
L’urgence est l’obtention la Libération inconditionnelle de BiramDah OuldAbeid
et Brahim Ould Bilal qui sont malades en les intégrant naturellement dans tous
leurs droits civiques, sociaux, politiques et économiques. L’association des
haratine de Mauritanie en Europe demande l’arrêt total du harcèlement
judiciaire à coup de faux procès sur des militants des droits humains.
Des hauts dignitaires de l’état
Mauritanien sont impliqués dans la vente
de 200 à 300 femmes noires comme esclaves aux riches Saoudiens, nous trouvons
anormal que peu de gens poussent des cris d’indignations, pourquoi ces deux poids, deux mesures des
institutions internationales? Les vendeurs sont connus et libres de leurs
mouvements, certains sont proches du président Mauritanien et de son entourage.
En Mauritanie on condamne à mort par pelletons d’exécution sous un tonnerre
d’applaudissement, d’encouragement de Madame la présidente de la commission des
droits de l’homme IrabihaMint Abdel Weddoud et du commissariat aux droits de
l’homme un jeune ingénieur, Mohamed Cheikh OuldMouKheitir ; ces mêmes personnes
viennent chanter, louer des supposés « progrès » en matière des droits de
l’homme en Mauritanie tout en encourageant l’exécution du jeune condamné à mort
qui s’est plaint des discriminations par ascendances sur la base d’une fausse
interprétation religieuse. Pourquoi la Mauritanie continue à être classer (A) comme exemple sûr en matière du respect des droits humains par la
commission des droits de l’homme ici à Genève, est ce que normal ?
En Mauritanie, l’état a commis un
génocide tuant des milliers de noirs entre 1987 et 1992, déporte des milliers
vers le Mali et le Sénégal voisins dans le but d’arabiser entièrement le
pays, refuse de juger les auteurs
d’assassinats, l’association des haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E)
demande à la communauté internationale d’intervenir sur ces sujets auprès de
tous les partenaires et bailleurs de l’état Mauritanien pour mettre fin à cette
impunité.
L’enrôlement des mauritaniens en cours qui a débuté en 2011 exclut les
populations noires malgré que le financement vient de l’union européenne pour
les priver de toute possibilité d’une prise en charge socialement. L’effet
immédiat a été d’avoir des Mauritaniens
de plusieurs générations qui se sont retrouvés aujourd’hui apatrides
sans papiers d’identités à cause des closes impossibles à remplir que l’état
Mauritanien exige aux populations noires
issues des ethnies : « Haratine, Haalpoular, Wolof, Soninké, Bambara
» qui sont les vrais autochtones. Les haratine « affranchis » ou
les Abid « esclaves encore » sont sans papiers
identités depuis plusieurs générations sous l’esclavage pour camoufler
leur nombre exact ; ce qui les prive tout droit civique et social malgré leur
nombre évalué au temps colonial entre 45
et 55% de la population globale. Cette communauté n’est pas reconnue
constitutionnellement par la République
Islamique de Mauritanie comme les autres communautés : « arabo-berbère, haalpoular,
soninké et Wolof ».
DikoHanoune : SG de l’association des
haratine de Mauritanie en Europe (A.H.M.E). Association créée en Juillet 2001 reconnue par l’état
Français à but non lucratif pour la défense des droits de l’homme, combat l’esclavage,
le racisme et la féodalité. Site : http://haratine.com/
Je vous remercie.
Genève le 16 Mars 2016.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire